Un an de « Droit Libre TV » : satisfécit et perspectives pour la promotion des Droits humains

« Droit Libre TV » a un an. Si les promoteurs se rappellent les débuts difficiles, ils ne sont pas peu fiers de l’évolution de leur nouvel outil de promotion des droits humains. « Ce n’était pas évident au début de démarrer un projet sur le net au Burkina. Les connexions ne sont pas toujours très stables mais après une année les internautes ont découvert ce nouvel outil. Il y a 800. 000 personnes qui ont regardé nos vidéos. Donc, c’est une satisfaction » a déclaré Gédeon Vink, le directeur artistique du magazine de la Web télé. Avec 150 vidéos accessibles sur internet, de nouvelles vidéos toutes les semaines, des journalistes qui travaillent sur les thématiques de droits humains, Semfilms se rapproche chaque jour, un peu plus de son objectif qui est de montrer « des images qu’on ne voit pas ailleurs, de faire des témoignages qu’on n’entend pas ailleurs » estime Gédeon Vink.

« A Ouagadougou mais surtout à l’extérieur de Ouagadougou, internet n’est pas du tout une évidence. Les gens sont pauvres et puis la connexion internet est lente pour regarder les vidéos » a fait remarquer Gedéon Vink. Conscient des difficultés d’accès à internet de beaucoup de populations et toujours dans la logique d’élargir leur horizon. Semfilms a créé « Ma Vie Mes Droits » le nouveau magazine de la Web télé. Ce bihebdomadaire qui va passer à partir de fin octobre sur les télévisions privées partenaires va reprendre les vidéos sur internet et les diffuser à la télévision à travers une émission de 26 mn. Chaque émission aura un thème précis et un invité qui connait bien la thématique afin de permettre les échanges. C’est une nouvelle idée qui permet de démocratiser les contenus de la Web télé, de permettre à ceux qui n’ont pas internet de regarder les vidéos à la télévision, plus accessible.

Autre nouveauté de cette rentrée, c’est la campagne nationale de formation, d’information et de sensibilisation sur la lutte contre la torture et les autres peines ou traitements cruels à travers le film « une vie de cachot ». Le film documentaire de Inoussa Baguian sera projeté dans 50 villes du Burkina et sera suivi de conférences de sensibilisation en direction des agents de sécurité pénitentiaire en premier lieu et des associations œuvrant dans la protection des droits des prisonniers en second lieu. Un plaidoyer sera également fait à l’endroit du gouvernement afin qu’il soit plus regardant sur la mise en œuvre effective des 119 accords et traités relatifs au Droits humains qu’il a signés. La campagne de « ciné Droit Libre » décentralisé dans les villes burkinabé et Ciné Droit Libre à Abidjan, un coffret « sur le chemin de Mes Droits » composé d’un livret et d’une série de petits films sur les articles de la déclaration Universelle des Droits de l’Homme sont également au programme afin de promouvoir les droits humains et de lutter contre les tortures.

Aminata Ouédraogo (stagiaire)

Lefaso.net