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Rentrée scolaire 2012/2013 à Bobo-Dioulasso : L’ambiance d’un premier jour

lundi 1er octobre 2012.

 

La rentrée scolaire 2012/2013 s’est officiellement effectuée hier lundi 1er octobre 2012, dans les établissements primaires et secondaires sur l’ensemble du territoire burkinabè. Pour constater l’effectivité de ce retour dans les classes par les élèves, notre équipe a fait le tour de quelques établissements de la ville de Sya avec à la clé, l’ambiance du premier jour de classe pour certains.

Après trois mois de repos, les élèves du primaire et du secondaire retournent à l’école depuis le 1er octobre 2012. Si pour certains, il s’agit du passage en classe supérieure, nombreux sont ceux qui, cette année, prennent contact avec « l’école du blanc » pour la toute première fois. C’est le constat par exemple à l’école Centre « A » de Bobo-Dioulasso. Pour l’appel de ses 45 élèves inscrits au Cours préparatoire 1ère année (CP1), l’enseignant, Seydou Kassamba éprouve toutes les difficultés. Ces enfants qui se sont présentés sans leurs parents ne lui facilitent pas la tâche.

« Certains enfants ne connaissent même pas leurs noms qui figurent sur leurs actes de naissance parce qu’ils ont d’autres noms ou surnoms à la maison. De plus, d’autres ont peur et n’arrivent pas à dire leurs noms », a-t-il regretté. M. Kassamba ajoute que sa seconde difficulté réside dans le fait que certains parents amènent des enfants de 5 ans pour les inscrire, pourtant l’âge minimum requis pour le primaire est de 6 ans. Il explique que malgré son refus, les parents insistent conduisant parfois à des incompréhensions. Ayant inscrit son enfant en classe de CP2, Hamidou Kassamba qui l’a accompagné pour la rentrée dit aussi être là pour s’acquitter de la cotisation des parents d’élèves et des frais de scolarité qui s’élèvent à 4100 F CFA.

Il souhaite cependant que les enseignants puissent bien éduquer et enseigner les enfants. Pour le directeur de l’école, Kalifa Millogo, toutes les dispositions ont été prises pour que ce premier jour de classe de l’année scolaire se déroule bien. « Nous avons environ 450 élèves inscrits pour 11 enseignants. Puisque nous avons effectué la rentrée administrative le 15 septembre dernier, nous avons tout préparé et décidé de commencer les cours dès le 2 octobre », a-t-il dit. Au titre des difficultés avec les parents d’élèves, le directeur considère que ce sont les problèmes habituels des premiers jours de cours. Il explique qu’avec les affectations des parents, les changements volontaires d’établissement et bien d’autres raisons, tout ne peut pas rentrer dans l’ordre le jour de la rentrée.

« Nous avons eu la chance d’avoir le matériel avant la fin de l’année scolaire écoulée et les enfants ont déjà le minimum pour commencer les cours dès demain », a-t-il rassuré. Autre lieu, même préoccupation. A l’école primaire privée Sainte Bernadette, certains bambins sont aussi à leur premier jour de classe. Le personnel administratif et le corps professoral s’affaire à mettre les points sur les « i » pour le démarrage effectif des cours le lundi 8 octobre prochain. A entendre le directeur de l’école, El Hadj Lassina Dao, ce premier jour se passe dans le calme et la quiétude.

Contrairement à certains établissements où le problème de place se pose, il estime que jusque-là, Sainte Bernadette dispose toujours de places dans les classes. La même ambiance règne dans les établissements secondaires avec cependant quelques grincements de dent à cause de la hausse des frais de scolarité de plus de 10 000 FCFA dans certains établissements. Mais selon Serge Bernard Traoré, fondateur de l’école Tougouait, et coordonnateur de l’union nationale des établissements d’enseignement privés laïcs(UNEEPL), section des Hauts-Bassins, ce ne sont pas tous les établissements qui ont augmenté leur frais de scolarité.

Certains ont procédé à des réajustements dans l’optique de pouvoir faire face à l’augmentation des taux de vacation. Ces taux sont passés de 1800 FCFA à 2300 FCFA dans les CEG et de 2000 à 2500 FCFA dans les lycées suite aux revendications des enseignants l’année dernière. Pour M. Traoré, les écoles privées croulent sous le poids de nombreuses charges et souhaite un appui conséquent de l’Etat pour sortir certains établissements de l’ornière.

Jean-Marie TOE & Hélène KADIO
(stagiaire)

Sidwaya