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Au coin du palais : Le vendeur qui profite du cambriolage de la pharmacie du CSPS Koumi

mardi 18 septembre 2012.

 

Le 19 août dernier, deux délinquants ont profité du sommeil du gardien pour forcer la porte de la pharmacie du CSPS du village de Koumi, en la cassant avec une hâche, aux environs de minuit. Comme butin, ils sont repartis avec la caisse de la pharmacie, contenant 349 600 F CFA. Voulant profiter lui aussi de la situation, Ardjouma Ouattara, le vendeur de la pharmacie, va lui dissiper 256 000 F CFA qu’il n’avait pas encore versés au trésorier. Il emmena donc l’argent chez lui, sans informer le major ni le trésorier. C’est une perquisition de son domicile par la police permettra de découvrir 200 000 F, quatre jours après les faits.

Arrêtés et conduits devant le Tribunal de grande instance de Bobo-Dioulasso, le mardi 18 septembre 2012, Félix et Christian Sanou ont tout de suite reconnu les faits. Ces deux natifs du village disent avoir dépensé une partie de la somme dans la boisson, même s’ils reconnaissent que le travail du CSPS est de soigner les malades et qu’eux-mêmes y ont déjà été pour des soins. « Vous avez simplement voulu tuer la population de Koumi, en leur volant le seul moyen dont elle dispose pour se soigner et sauver sa vie. Vous avez volé l’argent pour boire l’alcool qui va vous rendre malade et c’est dans le même CSPS que vous irez vous soigner », leur a reproché le procureur.

Pour lui, il faut une peine courageuse et convenable pour ces voleurs. En répression, le Tribunal les a condamnés à 36 mois de prison ferme. Quant au vendeur de la pharmacie, il a écopé de 12 mois ferme. Les juges ont également reçu la constitution en partie civile du CSPS de Koumi, en attendant qu’il réunisse les dépenses et pertes enregistrées par le vol.


Le contrôleur général d’une société de transport en justice

Depuis quelques jours déjà, le contrôleur général de la société Ibiza se trouve entre les mains de la justice. A l’origine des faits, le responsable de la société lui reproche le détournement d’un de ses cars. La victime étant absente aux audiences du mardi 18 septembre dernier, le contrôleur général a néanmoins expliqué que le responsable a autorisé la vente de l’ensemble des cars de la société et qu’il était chargé de le faire. 10 véhicules ont ainsi été mis sur le marché mais la vente d’un d’entre eux a posé problème. Clamant son innocence, il a soutenu que les documents de la vente du car sont chez l’acheteur. Il a crié au complot contre sa personne par quelqu’un qui convoiterait sa place. Pour enquête complémentaire, le dossier a été renvoyé au 25 septembre 2012 et le prévenu a obtenu une liberté provisoire avec sa fiancée, présente dans la salle et qui s’est portée garante (caution personnelle). Il pourra ainsi réunir les documents qui prouvent son innocence.


Il escroque 4 millions de F CFA à son ami

Petit commerçant, Hamidou a fait la connaissance de Adama, un élève. En une année seulement d’amitié, Hamidou réussira à l’escroquer la somme de 4 197 977 F CFA. C’est du moins cette accusation qui l’a conduit devant le TGI de Bobo-Dioulasso, même si le prévenu reconnait qu’il s’agit de seulement 1 400 000 F CFA. Il a expliqué en effet, qu’un de ses clients lui avait fait croire qu’il travaille dans une des mairies de la ville. « Il m’a dit que le maire lui a donné 5 parcelles pour vendre », a-t-il raconté. Ayant fait la proposition à son ami Adama, celui-ci, avec le concours financier de ses frères en Côte d’Ivoire, lui donnera d’abord 400 000 F, ensuite 500 000 et après 500 000 F pour les remettre au supposé vendeur de parcelles. « Il m’a dit que dès que nous aurons fini de payer, il nous donnera un reçu », a-t-il ajouté. La victime de cette escroquerie qui insiste que Hamidou lui doit plus de 4 millions de F CFA, se justifie par le fait que tout a commencé par une proposition de partenariat de commerce. Elle lui aurait prêté à plusieurs reprises des sommes d’argent, qui cumulées avec celles des parcelles, remontent à 4 millions de F CFA. Le dossier a été renvoyé au 25 septembre prochain pour complément d’enquête.


Attention à vos portables dans les gares !

Amidou Ouédraogo s’est présenté à la barre des audiences correctionnelles du TGI de Bobo-Dioulasso, pratiquement défiguré. Portant un cache-nez, il a échappé de justesse au lynchage à la gare d’une compagnie de transport de la place. En effet, le 7 septembre 2012, il a frauduleusement soustrait le téléphone portable d’une dame qui montait dans un car. Malheureusement pour lui, des témoins l’ont interpellé et le téléphone a été restitué après qu’il eut reçu quelques coups sur la bouche. En condamnation, il a écopé de 12 mois de prison avec sursis.

Rassemblés par Jean-Marie TOE

Sidwaya



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