Retour au format normal
lefaso.net

Carnet santé - Brèves : Le moustique tigre plus volage que prévu

lundi 17 septembre 2012.

 

Les femelles moustique tigre, vecteurs du chikungunya (maladie infectieuse tropicale) et de la dengue, sont censés ne s’accoupler qu’une fois au cours de leurs quelques semaines d’existence. Elles se révèlent beaucoup moins fidèles. Une équipe de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de ses partenaires a découvert qu’elles peuvent en réalité, s’unir à plusieurs mâles durant leur courte vie. Une même ponte peut d’ailleurs être issue de pères différents ! Les mâles de leur côté, peuvent s’accoupler avec plus de 10 femelles. Ces récents travaux vont permettre d’optimiser la « technique de l’insecte stérile ».

Cette approche novatrice de lutte anti-vectorielle consiste à leurrer les femelles avec des mâles infertiles afin de réduire la population de moustiques dans la nature. Les chercheurs pourront notamment préciser quelle quantité de mâles stérilisés lâcher pour compenser l’infidélité de ces dames. La dengue et le chikungunya continuent de sévir dans le monde entier. En l’absence de vaccin et de traitement, combattre le vecteur demeure le seul moyen d’action. La nouvelle méthode, si elle s’avère prometteuse, offrira une alternative écologique aux insecticides.


Le rire est le meilleur anti-stress

Il est en effet rempli de vertus « santé ». C’est avant tout « un réflexe », une gymnastique douce du diaphragme avec une onde qui va se diffuser dans les épaules, les abdominaux, les cuisses, et encore les pieds et bien sûr, le visage. Mais saviez-vous que le rire agissait sur nos abdominaux tel un massage ? Le fait de rire 2 à 3 minutes par jour équivaut à 30 minutes de relaxation. Le principe est quasiment le même que la respiration liée au yoga. Voilà pourquoi, le rire relaxe et constitue un excellent barrage à l’anxiété. Quand on rit, l’activité cérébrale s’intensifie également. Le fait de rire nous permet de fabriquer en masse de la sérotonine, qui combat la dépression. Mais aussi les endorphines qui luttent contre la douleur, et encore de la dopamine. S’esclaffer 8 à 10 minutes chaque jour serait donc amplement suffisant pour en obtenir des bénéfices sur la santé.


Une molécule oubliée vient à bout des résistances de la tuberculose

Les chercheurs de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse (EPFL) ont ouvert la voie à une nouvelle stratégie de lutte contre la tuberculose, la deuxième principale cause de mortalité par maladie infectieuse après le VIH. Les chercheurs se tournent vers un antibiotique élaboré dans les années 1950 pour lutter contre la résistance aux médicaments. La démarche pourrait stimuler l’industrie pharmaceutique. Stewart Cole, directeur du Global Health Institute à l’EPFL, a analysé attentivement la pyridomycine, un produit naturel signalé pour la première fois dans les années 1950. Il explique de quelle manière exactement celui-ci parvient à éliminer le bacille de Koch, Mycobacterium tuberculosis. La pyridomycine inhibe une enzyme vitale, de la même façon que les meilleurs antibiotiques courants.

Elle agit toutefois sur cette enzyme de façon suffisamment différente pour parvenir à combattre même les souches résistantes aux antibiotiques courants – notamment celles qui ont récemment touché la Russie, l’Afrique du Sud et le Nord de l’Amérique. La tuberculose n’est pas une maladie du passé. Elle tue chaque année, 1,4 million de personnes, surtout en Asie et en Afrique. Mais le plus alarmant est que plusieurs souches totalement insensibles aux traitements disponibles actuellement ont été découvertes. Lorsqu’une souche résistante infecte l’homme, il n’y a que peu d’espoir de survie.


Marijuana et cancer de testicules

Selon un travail américain, le fait de fumer régulièrement un joint doublerait le risque de contracter une variété particulièrement agressive de cancer des testicules. Et davantage encore lorsque les habitudes de consommation se sont instaurées dès l’adolescence.
Le Pr Victoria Cortessis et son équipe de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles, se sont intéressées à 455 hommes jeunes de 15 à 45 ans. Parmi ces derniers, 163 avaient développé un cancer des testicules. Les auteurs ont ainsi observé que les fumeurs de marijuana étaient, deux fois plus souvent que les autres, victimes de la forme la plus agressive de ce cancer.

Les récepteurs des cannabinoïdes auxquels s’attache le tétrahydrocannabinol (THC) du cannabis, sont présents dans le cerveau. Mais ils le sont également… dans les testicules. Et ces récepteurs sont connus pour exercer un rôle protecteur contre certains cancers. La relation de cause en effet entre marijuana et cancer des testicules, tiendrait au fait que lorsqu’un homme fume un joint, le THC affecte l’activité des récepteurs en question. Ainsi, leur effet protecteur se trouve-t-il inhibé.


Pour votre cœur, pédalez « intense »

En sport, l’intensité doit-elle primer sur la durée ou inversement ? Pour le savoir, des médecins danois ont suivi près de 5 000 cyclistes amateurs. D’après eux, une pratique régulière menée avec une « bonne » intensité serait particulièrement bénéfique pour le système cardiovasculaire. Dans ce pays, la majorité des participants « sortait » régulièrement leur vélo depuis plusieurs années. Non pas en compétition mais pour se rendre au travail, chez des amis ou simplement pour se promener sur les pistes cyclables. Les chercheurs insistent sur l’importance d’une pratique quotidienne, à une allure considérée par le cycliste lui-même comme relativement intense. Ils ont même calculé l’impact de cette dernière sur l’espérance de vie : il a ainsi été observé un gain de 5,3 ans pour les hommes qui pédalent de façon intense, au lieu de seulement 2,9 ans pour ceux qui se maintiennent à des allures plus lentes. Chez les femmes, les gains observés sont respectivement de 3,9 ans et 2,2 ans.

Boureima SANGA
Source : Destination santé, Alerte Alphagalileo

Sidwaya