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Norme nationale sur le ciment au Burkina : vers une incorporation du calcaire dolomitique

jeudi 30 août 2012.

 

Réviser la norme nationale sur le ciment afin de donner à la nouvelle cimenterie CIMBURKINA un référentiel de production. C’est le but de l’agence pour la promotion des exportations du Burkina à travers sa direction de la normalisation et de la promotion de la qualité. Par conséquent, elle réunit en atelier les 30 et 31 Août 2012, les membres du sous comité technique de normalisation des matériaux de construction pour apprécier les propriétés du calcaire dolomitique.

En 2014 CIMBURKINA ouvrira ses portes dans notre pays. La société a alors demandé la modification de la loi sur le ciment au Burkina adoptée en 2004 par les membres du sous comité technique de normalisation des matériaux de construction et homologuée en 2009 par le ministre en charge du commerce en vue d’introduire du calcaire dolomitique dans la fabrication du ciment. « Le calcaire dolomitique c’est du calcaire différent du calcaire simple parce qu’il contient du magnésium », a expliqué Toussaint BAMOUNI, adjoint chef de projet de CIMBURKINA. Des analyses ont été menées sur des échantillons de ce calcaire au laboratoire central du groupe Heidelberg, troisième producteur mondial de ciment, en Allemagne. Un test industriel a même été réalisé dans le centre de broyage de Takoradi au Ghana. Il ressort de ces tests que la roche est pure et que le calcaire peut être utilisé en remplacement partiel ou total du calcaire simple dans la fabrication du ciment. « En l’ajoutant dans la fabrication, on améliore la qualité du ciment » a déclaré Toussaint BAMOUNI. Auparavant, c’est le Dr Bakoué Jean Paul KARAMA, Directeur de l’Organisme National de Normalisation qui a exprimé sa gratitude aux participants pour l’intérêt accordé à la qualité des produits de construction et en particulier le ciment.

Notre pays disposant d’énormes réserves de cette roche au nord de Bobo Dioulasso, cette incorporation serait une aubaine. Pour le représentant du Directeur Général de l’agence pour la promotion des exportations du Burkina cela permettra de faire face au renchérissement des coûts des matériaux importés qui, pour le ciment, ont atteint près de 714 milles tonnes pour une valeur de 38 milliards de FCFA en 2011. Cette initiative va permettre de valoriser les matières premières locales. Et de l’avis de M Toussaint BAMOUNI « L’exploitation du calcaire dolomitique de Bobo va créer des emplois localement ».

Pour l’heure, il n’y a pas de diminution de prix du ciment à l’horizon mais pour Toussaint BAMOUNI, l’arrivée d’un deuxième opérateur de ciment sur le marché national va certainement arrêter les pénuries de ciment. « C’est parce qu’il y a des pénuries de ciment qu’il y a souvent des spéculations sur les prix » a t- il conclu.

Aminata Ouédraogo(Stagiaire)

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