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Fait de chez nous : « Sauve-moi de cette honte, sinon je vais me pendre »

jeudi 23 août 2012.

 

A défaut des 90 000 FCFA, Brama a pu remettre 30 000 FCFA au chef de la brigade de gendarmerie de la localité. Cette somme a été accompagnée d’un engagement pour le payement du reliquat. C’est ainsi que Brama a pu échapper à la prison. Conseiller municipal d’une commune rurale, Brama passait son temps à spolier des résidents de sa commune. Malgré les injures et les malédictions de certaines de ses victimes, Brama continuait ses sales besognes. Fin stratège dans ses manigances, il a proposé les semences d’oignons à un jardinier de la commune. Compte tenu de son titre de conseiller municipal et surtout de ce qu’il avait promis les semences à un prix nettement inférieur à celui du marché, le jardinier lui a remis le prix proposé. 90 000 FCFA.

C’est le montant exigé par Brama pour des semences sur une superficie donnée. Des mois ont passé, voire la période de mise en place de la pépinière de l’oignon. Précisons que compte tenu des travaux champêtres, le jardinage dans la localité du conseiller Brama, est exercé juste après les récoltes. N’ayant pu avoir la semence à temps pour le jardinier, Brama devait lui rembourser les 90 000 FCFA. Depuis cette décision de remboursement, des rendez-vous non-honorés se sont succédés. Fatigué de subir les mensonges de son débiteur, Brama a confié l’affaire à la gendarmerie.

Grâce à ses relations, la gendarmerie lui a accordé une souplesse pour le remboursement. Malgré cette indulgence des « pandores », Brama continuait de « jouer au plus malin ». Las d’attendre, le patron de la gendarmerie a décidé de le mettre « au frais ». Dans la localité, surtout pour quelqu’un comme Brama qui a fait « son temps » dans le village, faire la prison était une honte inédite. C’est pourquoi, dès qu’il a appris qu’une mission de la gendarmerie venait chez lui pour l’arrêter, il s’est confié à un ami d’enfance devenu boutiquier. C’est ce dernier qui lui a offert les 30 000 FCFA pour qu’il puisse remettre une partie de la somme.

A son ami, Brama avait promis de rembourser les 30 000 FCFA en moins d’une semaine. Là aussi, monsieur le conseiller n’a pas tenu parole. Une affaire qui justifie bien cette idée qui dit : « Déshabiller Pierre pour habiller Paul », c’est en fait « déplacer » le problème au lieu de le résoudre. Au moment où Brama vivait ces péripéties, sa femme qui dit être « dépassée » par son comportement, l’a quitté « sans laisser d’adresse précise ». Comme quoi, « un problème n’arrive jamais seul ».

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr)

L’Express du Faso



Vos commentaires

  • Le 24 août 2012 à 10:50 En réponse à : Fait de chez nous : « Sauve-moi de cette honte, sinon je vais me pendre »

    CE QUI FAIT MAL AVEC CES GENRES DE PERSONNES , ILS NE FONT RIEN QUI PROUVE QU’ILS ONT LA VOLONTER DE REMBOURSSER L’ARGENT MAIS ILS N’ONT RIEN....AU CONTRAIRE ILS SE MOQUENT DE TOI.

  • Le 25 août 2012 à 00:36, par Dixeo En réponse à : Fait de chez nous : « Sauve-moi de cette honte, sinon je vais me pendre »

    Et la gendarmerie attend quoi cette fois-ci ?
    Et puis, M. le journaliste, soit vous informez, soit vous inventez des histoires ! Pourquoi ce jeu de cache-cache, lorsque vous détenez autant de détails. Ca vous coûte quoi de donner le nom de ce maire peu exemplaire, ou de la localité ? Si ce que vous dites est vrai, il n’y a plus À protéger son identité : Si c’est faux ou pas encore vérifié, n’en parlez pas. Votre métier n’est pas de colporter des ragots, mais plutôt d’informer !