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LE POULS DE LA CITÉ : image de la cité

jeudi 23 août 2012.

 

Une caravane de charrettes à traction asine. Ce spectacle est assez fréquent sur nos routes. Mais la nuit, ces véhicules à deux roues peuvent devenir de véritables cauchemars pour les autres usagers de la route. Combien de victimes de la circulation routière interurbaine surtout, doivent tout leur malheur aux charrettes sans signalisation ? En l’absence de repères chiffrés, nous pouvons dire beaucoup. A moto ou en voiture, de nombreux usagers ont été surpris par ces caravanes de la mort dans les ténèbres de la nuit. Alors qu’un triangle lumineux ou d’autres types de signalisation adaptés à ces charrettes aurait pu prévenir de leur présence sur la route.


Avenue de la Liberté (ex-avenue 56) : A peine réhabilitée, déjà en mal

Le 10 juillet 2012 a eu lieu l’inauguration, en grande pompe, de l’avenue de la Liberté (ex-avenue 56), allant de l’embranchement de l’avenue du Mogho Naaba Zombré à celui avec l’avenue du président Thomas- Sankara. La réhabilitation de cette voie, longue de 4, 214 km, a coûté au gouvernement burkinabè, « qui a bien voulu soutenir la voirie urbaine », plus de 5 milliards de FCFA. Le « rebitumage » de cette artère qui a vu le jour en 1956, a donné lieu à une satisfaction, à la limite béante. L’édile de la capitale, Simon Compaoré, était comblé de voir renaître un témoin de l’histoire de sa cité, les usagers, heureux de pouvoir circuler à nouveau « à l’aise » sur une route qui avait la mauvaise réputation d’être l’une des moins carrossables possibles de la ville.

A peine un mois après, il y a lieu de s’interroger sur la « longévité » de cette euphorie. Car, l’avenue connaît déjà des tronçons en état de détérioration. Cela est amplement visible à la hauteur du marché Sankariaré. La dégradation n’est pas très avancée, mais mérite que l’on puisse se poser des questions. Qui est en cause dans ce travail qui présage d’un goût de précarité ? L’entreprise chargée des travaux ? Le bureau de contrôle ? Ou les usagers ? Des questions qui vont de paire avec de nombreux chantiers au Faso. Pour une fois, il serait bon que les Ouagalais, voire le contribuable burkinabè en général, obtiennent une réponse claire, afin de situer clairement les responsabilités. C’est à ce prix que des insuffisances de ce genre, d’où qu’elles proviennent, pourront être évitées à l’avenir. En attendant, il importe de trouver une solution aux parties en état de désintégration : reprise ou collage ! Peu importe.

Pourvu que les choses n’empirent pas avec les dernières pluies de la saison hivernale. En tous les cas, « faire de Ouagadougou un point culminant du trafic international de transit, créer les conditions de l’écoulement des flux journaliers avec le maximum de confort, de sécurité et de fluidité », comme l’a annoncé le ministre en charge des Infrastructures, Jean Bertin Ouédraogo, représentant le Premier ministre à l’ouverture officielle de l’avenue de la Liberté, signifie plus de rigueur dans l’exécution et la gestion des ouvrages

Sidwaya