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Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

samedi 25 août 2012.

 

Sénégalais de nationalité, Mamadou Alioune Diouf est l’un des principaux communicateurs et formateurs du CERFI et de l’AEEMB ainsi que bien d’autres associations islamiques. Dans cette interview qu’il nous a accordée à la veille de l’ l’Aid- El- Fitr, Alioune Diouf aborde les questions relatives au ramadan, la charia, la laïcité, la situation du Nord-Mali, aux « pieds-nus »… Dans son franc-parler habituel.

Présentez-vous aux lecteurs du Faso.net ?

Je suis historien de formation. D’ailleurs, j’ai fait ma maîtrise à l’université de Ouagadougou. J’ai ensuite fait un diplôme d’études supérieures en communication à l’université à Dakar. Présentement, je suis le directeur des études du lycée privé La Sagesse sise à Tampouy. Je suis venu la première fois au Burkina en 1989 pour participer à un séminaire de l’AEEMB. Par la suite, je suis revenu plusieurs fois et j’y suis resté de 1994 à 2001 avant de revenir il y a juste deux ans.

Pourquoi cet amour pour le Burkina ?

En venant au Burkina en 1989, j’ai vu tout le contraire de ce qu’on m’avait dit. On m’avait dit que dans le pays, il n’y a rien, il n’y a presque pas de musulmans, ce sont tous des adeptes de la religion traditionnelle. C’était ça l’image de l’extérieur et j’avoue que je suis venu avec beaucoup d’appréhension. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé tout le contraire et je crois que cette chose a participé à mon niveau à avoir un regard extrêmement positif sur le Burkina, alors qu’avant que je ne vienne, on m’avait préparé à un regard négatif.
La deuxième chose : j’ai trouvé chez les burkinabè des africains tout simplement. Nous partageons plein de choses dans nos façons de faire, dans nos façons d’interpréter un certain nombre de choses. Donc, on ne se sent pas étranger en dehors de l’aspect linguistique. Quand on vit avec les gens, on se rend compte que les survivances traditionnelles entre nos populations ne sont pas loin les unes des autres. Raison pour laquelle, quand on est là, on se sent vraiment chez soi.

Nous sommes à la veille de la fête du Ramadan, que représente-t-elle pour un musulman ?

Le mois de Ramadan est un mois particulier de piété. Quand ce mois arrive à la fin, le musulman a deux éléments dans son cœur. Le premier, c’est la satisfaction d’avoir respecté une injonction divine, un pilier de l’islam, une obligation de l’islam. Le deuxième, c’est que le musulman n’a pas envi de voir ce mois partir parce qu’il fait partie des mois les plus intéressants parce qu’en termes de bénédiction, on y gagne comme on ne gagne dans aucun autre mois de l’année. Donc, le musulman est souvent dans ce sentiment partagé d’avoir accompli son devoir mais également de voir ce mois de la bénédiction partir. Mois de la bénédiction, on peut le comparer à ce que nos opérateurs téléphoniques font, c’est le mois de bonus pour parler un langage que tout le monde peut comprendre. Les actes que nous posons se retrouvent rétribués en étant multiplié par un pourcentage dont Dieu seul a le secret. C’est ce qui fait qu’on sort avec un peu de regret de ce mois parce qu’on va vers des mois où nous aurons l’équivalent de ce que nous faisons. Les bonus ne seront pas là pour donner encore plus de force aux actes que nous posons.

A Ouaga, pendant le Ramadan, les mosquées sont pleines et à la fin du mois, elles se vident pratiquement, quel est votre commentaire sur cet état de fait ?

C’est normal. Le ramadan, c’est le mois des bonus. Quand une compagnie dit qu’on va faire des bonus à telle date, il est évident que des gens rechargent davantage leur portable qu’aux périodes où il n’y a pas de bonus. Le ramadan ressemble à cela. Pendant ce mois, on dit que Satan est enchainé et quand Satan est enchainé, aller vers Dieu devient beaucoup plus facile. C’est ce qui explique que pendant le ramadan, jeunes comme vieux, hommes comme femmes, les gens ont une tendance beaucoup plus forte à des pratiques qui sont des pratiques de l’islam de façon quotidienne telle que prier, lire le Coran, offrir quelque chose à quelqu’un, rendre visite à des gens. Ça, c’est des pratiques de tous les jours de l’islam. Mais, ce mois est effectivement le mois d’excellence en la matière et c’est pourquoi dans les mosquées, même ceux qu’on ne voyait pas sont là à cause de ce qu’ils gagnent pendant ce mois. Mais, ils gagnent aussi en dehors de ce mois. Malheureusement, ils ne l’ont pas compris et quand le mois est parti, ils préfèrent partir avec. C’est eux qui perdent en ce moment parce que l’islam continue, l’islam ne s’arrête pas au mois de ramadan.


La fête de ramadan, c’est demain ou après-demain (l’interview a eu lieu le 17 aout). Est-ce que la science ne permet pas de résoudre définitivement cette question de date ?

Malheureusement, la science ne nous a pas prouvé qu’elle peut régler la question. J’avoue que j’ai été très intéressé par cette question depuis pratiquement 23 ans. Je suis allé voir, une fois, un astrophysicien sénégalais parce que je voulais écrire sur la question de l’apparition de la lune en mettant ce que la religion dit et ce que la science dit. Mais, ce qu’il avait montré, c’est qu’il est encore prématuré pour établir de façon définitive un calendrier pour la lune. Il y a plusieurs raisons à cela. Quand on parle de l’apparition de la lune, les conditions météorologiques peuvent permettre à ce que la lune soit là, mais à une heure où elle ne peut pas être visible à l’œil nu parce que, pour qu’on voit la lune, quel que soit le pays, il faut qu’on soit vers la fin de la journée et ça ne signifie pas que la lune apparait nécessairement en ce moment.
La 2e chose : beaucoup de scientifiques ont eu à dire qu’on verra la lune tel jour ou bien il sera impossible de voir la lune parce que les conditions météorologiques ne le permettront pas et l’expérience humaine a montré le contraire. Cette année-ci, quand on commençait le ramadan, il y a des scientifiques qui avaient dit qu’on ne peut pas voir la lune ni en Afrique, ni dans les pays arabes en se fondant, disent-ils, sur la science. Mais, nous avons bel et bien vu la lune. A partir de ce moment, je trouve que la science n’a pas encore atteint le niveau que la religion attend pour qu’on fasse de la science un élément de référence pour déterminer la date des fêtes musulmanes.


Après ces trente jours de pénitence, qu’est-ce le musulman doit faire le jour du Ramadan ?

La fête de Ramadan doit permettre au musulman de faire du social et du spirituel. La partie spirituelle est la partie la plus marquante puisqu’il s’agit le matin de bonheur de se lever le matin, prendre le bain rituel, porter ses plus beaux habits, se parfumer, faire la même chose pour sa famille et aller au lieu de prière, participer à cette prière de deux Rakat, écouter le sermon de l’imam. Ensuite, pendant toute la journée, se rappeler de Dieu, le remercier, le louer pour cette occasion qu’il nous a offert.
L’autre aspect de la fête, c’est le côté social qui va d’abord dans le sens de se rappeler que parmi nous, il y a des gens qui n’ont pas les moyens, raison pour laquelle chacun d’entre nous doit donner ce qu’on appelle la zakat-el- fitr, une aumône qui marque la fin du mois de Ramadan. Cette aumône doit être donnée avant que la prière ne commence parce qu’un des objectifs de cette aumône, c’est de faire en sorte que ceux qui n’ont pas les moyens puissent également faire la fête parce que dans l’islam, on ne conçoit pas que la fête soit pour les riches à l’exclusion des pauvres. Ceux qui ont les moyens, en plus de cette aumône, peuvent offrir tout ce qu’ils veulent à d’autres personnes. Ça peut être un ami, un voisin, un parent…
L’autre volet social, c’est de se rendre visite mutuellement et les gens en profitent pour rétablir des relations qui avaient connu des heurts, en se demandant pardon les uns les autres et en demandant à Dieu qu’il accepte les efforts que nous avons fourni durant le mois de Ramadan.
De plus en plus, les autres communautés se joignent à la communauté musulmane pour célébrer la fête du Ramadan.


Quelques fois, ils viennent même assister à la prière, est-ce normal sur le plan religieux ?

Qu’ils se joignent à la fête du point de vue sociale, c’est normal parce que nous partageons un pays. Et, on envisage de moins en moins des espaces où on va retrouver des gens d’une seule confession. Ce social, nous le partageons. Donc, nous pouvons, avec ceux qui sont d’autres confessions, partager la fête du point de vue social.
Du point de vue religieux, dans une des sourates bien connues, la sourate Al-Kafiroun, la règle dit « à vous votre religion, à nous notre religion ». Personnellement, je ne suis pas favorable à ce que les gens viennent dans les lieux de prière parce qu’objectivement, c’est une chose que nous ne pouvons pas partager. Les chrétiens ne peuvent pas prier comme les musulmans tout comme les musulmans ne peuvent pas prier comme les chrétiens. Pour moi, la prière n’est pas un spectacle. Donc, je trouve qu’on peut, ce jour, recevoir nos compatriotes des autres religions dans les sièges des associations, dans les mosquées parce qu’ils peuvent être reçus dans les mosquées. Qu’on leur donne à manger, qu’on leur donne à boire, qu’on discute de tout ce qu’on veut. Mais, cet aspect spirituel, on ne peut pas le partager. Ça pose d’ailleurs un autre problème : à leur fête, est-ce qu’on peut participer à leur prière ? La religion ne nous autorise pas à le faire, à partager le culte. A partir de ce moment, autant le faire dans ce qui est possible, et ce qui est différent, qu’on l’accepte parce que c’est ça qui fait que ceux là sont des musulmans et ceux-là des chrétiens.

Le jour de la fête de ramadan, c’est pratiquement le jour de tous les excès. A Ouagadougou certains débits de boisson manquent même de boisson alcoolisée…, N’est-ce pas un paradoxe ?

C’est un véritable paradoxe pour plusieurs raisons. La première raison, c’est que manger n’a aucune importance pour le musulman. Le Prophète (Paix et Salut sur Lui) a dit : le plus mauvais sac que nous remplissons, c’est notre ventre. Le musulman ne doit jamais manger jusqu’à être rassasié. Si non, on ne travaille pas, on ne réfléchit pas, la tendance sera à dormir, à l’oisiveté. C’est pourquoi, en islam, la règle c’est de ne jamais remplir son ventre. Parce qu’il faut toujours être prêt et quand il faut faire quelque chose, le faire de la meilleure des façons.
Deuxième chose : le gaspillage. Le coran dit que les gaspilleurs sont les frères de Satan. Un musulman n’a même pas le droit, quand il fait ses ablutions, de gaspiller l’eau. Et le Prophète avait donné un exemple très frappant en disant que si vous faites votre ablution dans un cours d’eau avec de l’eau qui coule, vous prenez l’eau s’en va, vous ne prenez pas l’eau s’en va, il dit même dans ces conditions, ne gaspillez pas l’eau. A plus forte raison de la nourriture ou bien autre chose. Malheureusement, ça c’est notre manière africaine, on ne peut pas faire les choses en petit. Finalement, il y a de l’excès partout. On sert des repas à des gens qui en ont déjà en excès et le lendemain, ça devient extrêmement désagréable parce que c’est du gâchis. Pendant ce temps, malheureusement, il peut y avoir des gens qui ont fait des journées sans manger.
Ce qui est de l’alcool, c’est quand même extraordinaire que ça soit aux jours de fête musulmane qu’il en manque. L’islam s’oppose à l’alcool sous toutes ses formes et à tous les points de vue. Il nous est interdit de boire de l’alcool, de le servir même à quelqu’un qui n’est pas musulman, il nous est interdit d’en disposer dans nos maisons, de louer nos maisons à quelqu’un qui veut l’utiliser pour prendre de l’alcool, ou bien vendre de l’alcool, ou bien aider à transporter l’alcool. Du point de vue de l’islam, c’est extrêmement clair. Le musulman ne doit avoir aucune relation avec l’alcool que l’islam considère de façon très claire comme un méfait du point de vue sociale, du point de vue morale, du point de vue économique. C’est la raison pour laquelle, la religion a une opposition catégorique par rapport à l’alcool. Maintenant, est-ce que ceux qui boivent ce jour-là ont créé une nouvelle loi qui veuille que pendant le mois de ramadan que le musulman qui boit, (malheureusement y en a qui boivent), s’abstienne de boire et à la fin du mois, qu’il fasse une rupture de son abstention et qu’il veuille rattraper tout ce qu’il n’a pas bu pendant le ramadan ? Il faudrait peut-être leur poser la question pour qu’ils nous expliquent, mais je n’ai rien vu de pareil en islam. En islam, on ne boit pas, quelle que soit la période et surtout pas le jour qui marque notre sortie de ce mois de piété, cette piété devrait nous amener à respecter davantage ce que Dieu nous demande de faire.


En tant que spécialiste de l’islam, dites-nous ce que signifie la charia et quelles sont les conditions de son application ?

La charia est un corpus qui contient énormément de choses. Malheureusement, les gens n’en ont retenu que deux ou trois éléments et dans un seul chapitre de la charia. C’est le fait de couper la main du voleur, les sanctions corporelles, la peine de mort. Quand on dit charia, voilà les trois choses que les gens voient. Alors que quand le musulman prie, quelles sont les règles qui permettent de rendre la prière valide ? C’est la charia. Ce ramadan dont on parle : qui jeûne, qui ne peut pas jeûner, dans quelle condition on doit jeûner, c’est la charia qui le détermine. En fait, c’est-à-dire la législation musulmane. C’est autant la législation de nos actes cultuels que de nos actes du point de vue relations entre les gens. Et dans ces relations, il y a cet aspect sanction, c’est-à-dire le code pénal de l’islam et dans ce code pénal, on n’a pris que les trois éléments dont j’ai parlé tout à l’heure.
Pour ce qui est de son application, l’objectif de la charia, ce n’est pas la sanction. La charia a des objectifs et le premier des objectifs, c’est de préserver la vie, faire en sorte que personne ne puisse attenter à la vie de qui que ce soit. Le deuxième objectif, c’est de préserver la pratique de la religion, qu’on ne puisse pas empêcher les gens de pratiquer leur religion. Troisième objectif : c’est de préserver la filiation qui est quelque chose de très important pour la religion. Raison pour laquelle, la religion refuse des relations sexuelles en dehors du mariage. Voilà un peu ce que la charia se donne comme objectif. Dans la pratique, le Prophète Mohamed (PSL) l’a pratiquée, Kalif Omar l’a pratiquée pendant onze ans et quatre mois, il a coupé la main d’une seule personne. En plus, il a fait quelque chose qui sert de jurisprudence : en période de famine, quand l’Etat n’était pas en mesure de régler les besoins des populations, il a suspendu la charia en termes de couper la main du voleur. Ce que ça donne comme sens, c’est que la première des choses à faire, c’est de régler les problèmes des populations. C’est ça la charia, c’est de remplacer le mensonge par la vérité, l’injustice par la justice, l’ignorance par la connaissance, la pauvreté par l’aisance. Maintenant quand tu crée cette société avec une certaine cohérence, le perturbateur est considéré comme un cancer. Donc, on préfère se débarrasser de cette personne en lui coupant la main pour préserver la société. Voilà la logique.
Malheureusement, certains de nos frères mettent la charrue avant les bœufs. Et renforcent cette idée que les gens ont de la charia, en imposant la charia dans des pays où le minimum n’a pas été fait pour permettre à la population de pouvoir vivre de façon normale.


A vous écouter, les conditions ne sont pas réunies pour l’application de la charia dans son volet sanction au Nord-Mali…

Les conditions sont très loin d’être réunies. Pour que la charia soit appliquée, il faut que les musulmans aient un Etat. Ce n’est pas un groupuscule qui va se lever pour appliquer la charia. Pour pouvoir appliquer les sanctions pénales, il faut nécessairement prouver la faute de la personne. En islam, il y a une règle fondamentale qui dit quand il y a doute, on n’applique aucune sanction pénale. Il faut que les conditions soient réunies pour faire un procès pour prouver la culpabilité d’une personne avant qu’on ne parle d’application ou pas de la charia. Au Nord-Mali, je ne crois pas que ce procès ait été fait.
En plus, ils sont allés au Nord-Mali, à une période difficile de famine. Si c’était Omar qui était là-bas, même s’il était en train d’appliquer la charia, il allait suspendre son application. Donc, vous voyez comment on se trouve au nom de l’islam en train d’appliquer la charia, mais pas par les propres règles de la religion et ça eux-mêmes ils l’ont dit. Le chef militaire du MUJAO l’a dit pendant qu’ils étaient en train de conquérir le Nord-Mali. Quand on leur a posé la question s’ils allaient appliquer la charia, il avait donné la même réponse que j’ai donnée c’est-à-dire que pour appliquer la charia, il faut détenir un Etat parce qu’il y a des conditions à remplir d’abord avant d’en arriver au code pénal qui est la dernière chose et non la première. S’il le dit lui-même, ça montre clairement qu’ils sont passés à côté de ce qu’ils ont dit.


Donc, ce n’est pas de l’islam ce qu’ils font ?

L’application de la charia, c’est de l’islam mais fait comme ils le font, ils font dire et faire à l’islam ce que l’islam n’a pas dit, ce que l’islam n’a pas fait.


Et la destruction des mausolées ?

C’est la même chose. Ils ont raison sur un seul plan. En islam, on n’adore pas autre chose que Dieu. Il y a parmi nos populations dont le niveau de connaissance n’a pas atteint un certain niveau et quand ils sont émerveillés par quelque chose, ils finissent par créer une sorte de relation d’adoration entre eux et cette personne. En islam, c’est la faute la plus grave qu’on puisse commettre du point de vue spirituel (associer quelque chose à Dieu). Sur ce plan là, ils ont raison. Mais de là, à vouloir venir casser une construction qui est un symbole, qui est un patrimoine parce c’est toute l’histoire d’un pays que ça retrace avec des individus pour qui les populations ont une certaine reconnaissance à cause de leur pratique de la religion, à cause de leur exemplarité. Il faudrait peut-être laisser certaines choses comme un symbole pour dire aux gens demain, si vous voulez des exemples, voilà des exemples.
Maintenant faire comme à la Mecque où quand des gens viennent et ils sont devant le tombeau du prophète Mohamed, ils veulent le toucher en pensant que le fait de le toucher va apporter quelque chose. Ça, on l’interdit. Il est mort ce prophète là (PSL). Quand on s’adresse à Dieu pour des invocations, c’est à Dieu qu’on s’adresse, pas au prophète à plus forte raison un quelconque autre individu quel que soit ce que cette personne a fait pour l’islam. Donc, du point de vue connaissance, ils ont raison parce qu’il y a des populations qui ont une relation avec des tombeaux qui ne sont pas les bonnes mais, il n’y a rien qui doit les amener à détruire ces tombeaux qui font partie du patrimoine historique.
Autre chose : il ne faudrait pas qu’ils réduisent l’islam à leur entendement. Généralement, c’est des salafistes. Mais dans l’islam, il y a également un entendement Soufi et les tombeaux qu’ils détruisent, c’est des tombeaux qui appartiennent à cette tendance Soufi. Parfois, c’est à se demander s’il n’y a pas derrière un combat doctrinal qui ne dit pas son nom.


Tout récemment, il y a l’article d’un de nos confrères sur une communauté de musulmans appelés « Pieds-nus » qui refuse la modernité, pour faire comme le Prophète Mahomed, disent-ils, en ne portant pas de chaussures. Quel est votre avis ?

Quand on fait l’histoire de l’islam, on prie avec des chaussures. Si le prophète (PSL) a prié avec des chaussures, c’est qu’il en portait. Vous trouverez dans la charia en matière de prière qu’on peut prier avec nos chaussures quand les chaussures sont fermées et qu’elles atteignent les chevilles de sorte que même si on les a porté après avoir fait nos ablutions, quand on refait nos ablutions, on est pas obligé de les enlever, on passe nos mains sur les chaussures et ça remplace le fait de laver les pieds pour faire les ablutions. Si ça c’est de la législation de l’islam qui date du VIIe siècle, c’est que le prophète (PSL) portait des chaussures. Pour moi, ça suffit pour régler ce problème des « Pieds-nus ».
En plus, j’ai rencontré le fondateur de ce groupe au Mali. Quand j’ai vu ça la première fois, ça m’a impressionné que des gens acceptent marcher sur le goudron chaud, habillés avec de la laine brute. Quand j’ai discuté avec certains, ils m’ont dit que leur chef était emprisonné au niveau de la prison de Bamako, j’ai tout fait pour le rencontrer. Mais, je n’ai pas eu la chance que vous avez parce que je voulais l’enregistrer, la partie historienne de moi voulais qu’on garde cette chose, il m’a dit non, il ne va pas accepter qu’on l’enregistre parce que les enregistreurs sont des instruments du blanc. J’ai dû prendre des notes, ce qui n’était pas suffisant bien sûr. Ce que j’ai compris, c’est que c’était un étudiant, brillant d’ailleurs, qui à un certain moment a eu une « illumination ». C’est aussi simple que ça. Il s’est levé, prétendant qu’il a une mission et en déclinant sa mission, il y avait le refus d’un certain nombre de choses. A l’époque il disait qu’il ne monte pas dans les voitures. Quand on a fini notre entretien, j’ai souri parce que pendant l’entretien, il avait un cahier et un bic et ce n’est pas africain, c’est occidental. Donc, ce n’est pas la peine de fatiguer les gens. C’est ce qui se passe dans toutes les religions. Vous avez des dérives, des sectes, des groupes complètement à part. Et l’islam n’y échappe pas.


C’est peut-être à cause de ces extrémismes que l’islam est mal perçu par beaucoup actuellement ?

Ça, c’est une analyse subjective. Quand on fait une analyse objective, les musulmans font plus d’un milliard cinq cents millions de personnes dans le monde. L’islam est la première religion du monde aujourd’hui en termes de nombre d’adeptes.


Pourtant, on a l’impression que les musulmans sont persécutés ?

Parce que c’est une religion qui nous enseigne à encaisser. Le prophète Mohamed a encaissé à la Mecque pendant 13 ans avant que Dieu ne lui ordonne si les gens vous attaquent, il faut vous défendre. C’est cette même logique qu’on retrouve chez les musulmans. Mais, notre monde est ce qu’il est. On regarde les choses par le côté négatif. Donc, tout ce que l’islam fait, y compris la construction des routes au Burkina à travers la BID, on n’en parle pas mais dès qu’un burkinabè musulman va se lever pour faire la catastrophe, il peut faire la une de tous les journaux, pas seulement au Burkina mais dans le monde. En ce moment effectivement, celui qui ne connait pas l’islam ne verra de l’islam que le visage déformé. Le vrai visage de l’islam, il risque de l’ignorer totalement. A partir de ce moment, son jugement par rapport à l’islam devient complètement faux. Malheureusement, nous en sommes victimes aujourd’hui.


Lors d’une de vos communications, vous affirmez être contre le principe de la laïcité à l’occidental adopté par la plupart des pays africains, y compris le Burkina…

La laïcité dans son principe à savoir faire en sorte que des religions puissent cohabiter dans un même espace, que chacun puisse avoir la liberté du culte, la liberté de pratiquer sa religion ne me pose aucun problème. Pour revenir à la charia, quand on dit qu’on va appliquer la charia, la première question qu’on pose, c’est qu’est-ce qu’on va faire des chrétiens ? La charia dit que les chrétiens sont libres dans leur exercice du culte. Omar l’a fait quand il est allé à Jérusalem. Il s’est porté garant de la sécurité de tous les chrétiens, tous les juifs. Il a même dit que tous ceux qui ne veulent pas vivre sous le régime musulman, il se porte garant de leur sécurité jusqu’à la frontière de leur choix. Il s’est également porté garant de l’ensemble des lieux de culte et des objets de culte malgré toutes la contradiction qu’il y a entre musulman et chrétien dans cette question de culte. Donc, dans la charia, voilà ce qu’on dit.
Donc, le fait que des populations ayant des confessions différentes puissent vivre ensemble et que chacun puisse pratiquer sa religion, ça ne me pose aucun problème. Ce qui me dérange moi dans la laïcité dans les pays francophones, c’est que nous avons pris une laïcité qui est l’histoire de la France, c’est-à-dire une histoire d’opposition entre religion-pouvoir-population qu’on a transférée chez nous alors que ça n’existe pas. Dans l’ensemble des pays africains, le pouvoir et la religion ont toujours été liés de façon intrinsèque. Pourquoi on va nous imposer une autre conception qui est le résultat d’une lutte contre une religion. Parce que la laïcité en France est le résultat d’une lutte contre le christianisme en particulier et c’est la raison pour laquelle dès qu’on a commencé à l’instaurer, la première chose à faire c’était d’enlever la religion du maximum d’espaces possibles, quitter l’école, quitter l’espace public. Finalement, la religion devient une affaire privée à faire éventuellement dans un lieu fermé. Cette conception n’est pas du tout la conception de l’islam. Pour l’islam, la religion doit être dans l’espace public parce qu’elle a un rôle qui est de moraliser l’espace public. La religion doit être sur le terrain politique. Elle a pour rôle d’appeler les gens à la vérité et pas au mensonge et à la démagogie. En cela, lorsqu’on parlera de laïcité, il y aura des frictions entre laïcité et islam. Ça ne s’arrête pas là. On est allé jusqu’à confondre la laïcité en tant que concept philosophique et l’occidentalisation.
Il est vrai que dans certaines cultures, la dot a été une sorte d’instrument pour l’homme qui lui permettait « d’acheter » une femme. En islam, il y a une dot mais qui n’a rien à voir avec ça. Dans l’islam, c’est l’homme qui donne, une sorte de cadeau à la femme. Dans les textes du Burkina, c’est interdit. Alors qu’en islam, un mariage ne peut pas être célébré sans que la dot ne soit précisée. Si cette dot n’est pas précisée, ce n’est pas un mariage, c’est du concubinage. Qu’est-ce qu’on fait ? On se soumet à Dieu ou à la laïcité ? Moi je dis aux gens : soumettez-vous à Dieu.


Actuellement, c’est le contraire qui se fait…

Oui, mais il y a la reforme du code de la famille qui est prévue. Les musulmans n’ont qu’à s’organiser pour expliquer. Parce que c’est ce que je dis toujours : les gens prennent beaucoup de choses comme décision sans savoir ce qu’ils font. Il y a un travail d’explication qui doit être fait pour que les gens comprennent que dire aux musulmans de se marier sans la dot, c’est exactement leur dire : vivez dans le concubinage. Ce qui est bien sûr inacceptable.


Le Burkina compte environ 60% de musulmans, pourtant en termes d’infrastructures socio-éducatives, il n’y a presque rien, qu’est-ce qui explique ça selon vous ?

L’explication est simple. La colonisation est venue dans nos pays avec le christianisme. Ce qui a créé au niveau des musulmans en particulier une double réaction. La première : refuser la colonisation, refuser la domination. La deuxième : refuser la christianisation. Puisque les deux allaient ensemble. Il s’y est ajouté malheureusement une confusion. Ce que j’appelle confusion : la colonisation ayant amené l’école, l’école ayant été au départ chrétienne. On a voulu christianiser les maths, la physique, l’histoire, la géographie… Cela a amené certains de nos parents à refuser à ce que leurs enfants aillent à l’école. Ce qui fait que l’école même ne les intéressait pas. Je ne parle même pas de mettre en place des infrastructures.
Moi, je trouve qu’ils ont eu un très bon jugement. Il faut savoir lutter. C’était une très bonne attitude à l’époque mais aujourd’hui cette attitude ne tient pas la route. Les maths ne sont pas chrétiennes. Si elles devaient avoir une religion, elles seraient être musulmanes parce que l’algèbre est musulmane. Le 0 est une invention des musulmans, la géométrie également. Il y a un livre écrit par une allemande qui s’appelle « le soleil dans l’abri chez l’occident » avec bien d’autres livres d’ailleurs sur ces genres de questions. Il y a aussi un très gros dictionnaire que j’avais trouvé à la bibliothèque de l’université de Ouaga où on retrace les sciences avec l’apport des musulmans à la science. Donc, la science n’avait pas à être refusée parce qu’elle nous est arrivée à nous musulmans de l’Afrique, en compagnie du colonialisme et du christianisme. Aujourd’hui, les musulmans l’ont compris de sorte qu’il y a des écoles confessionnelles musulmanes qui sont mises en place de plus en plus au Burkina. Le nombre n’a pas encore atteint ce que ça devait être surtout quand 60% de la population est musulmane. Mais, puisque c’est des gens qui commencent les derniers, ils ont beaucoup de choses à faire pour devenir les premiers. Mais, je suis optimiste parce qu’avec ce qui se passe actuellement, il y a une prise de conscience chez les musulmans qui fait qu’ils savent qu’on n’a plus à s’opposer à une école. Cette école n’est pas l’école du blanc, cette école n’est pas l’école du chrétien. Cette école est l’école du Burkina et le Burkina les musulmans en font partie.

Interview réalisée par Moussa DIALLO

Lefaso.net



Vos commentaires

  • Le 23 août 2012 à 11:04 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Pourquoi chercher à justifier, c’est à dire, à banaliser la charia ? la charia n’a pas sa place dans nos sociétés modernes un point c’est tout ... pas la peine de tricoter des raisons pour se donner bonne conscience et laisser croire que c’est une constitution .... spirituelle alors que les temps ont changé .....
    "En venant au Burkina en 1989, j’ai vu tout le contraire de ce qu’on m’avait dit. On m’avait dit que dans le pays, il n’y a rien, il n’y a presque pas de musulmans, ce sont tous des adeptes de la religion traditionnelle. C’était ça l’image de l’extérieur et j’avoue que je suis venu avec beaucoup d’appréhension. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé tout le contraire et je crois que cette chose a participé à mon niveau à avoir un regard extrêmement positif sur le Burkina, alors qu’avant que je ne vienne, on m’avait préparé à un regard négatif." hihihi .... les nègres se détestent entre eux d’un amour fraternel .... à dakar ou à abidjan on croit que le burkina est un pays primitif, arriéré .... mais quand on vient voir, on se rend compte que les nègres ont des préjugés les uns sur les autres .... c’est triste.

  • Le 23 août 2012 à 14:31, par Omar En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Pourquoi ne laissez-vous pas passer les réactions ?

  • Le 23 août 2012 à 14:34, par YESWECANLIVETOGETHER En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    les maths dit-on sont d’origine arabe. Alors arabe voudaitil dire qu’o n de facto musulman ??
    La géometrie était déjà utiliséedans lEgypte ancienne pour determiner les lots des cultivateurs le long du Nil. Est-à dire que tous les égyptiens sont musulmans ??
    Et quand vous dites que oumar était prêt à asuerer la sécurité des non musulmans jusqu’à la frontière de leur choix, cela sousentend donc que d’autres adeptes des religions autre que l’islam n’avait droit de vivre à côté de leur muslman si tant est que nous sommes tous des créatures de Dieu. Bref
    Je ce que je sais c’est que toutes les réligions monothéites pratiquées en Afrique nous sont venus d’ailleurs, alors un peu de tolérance.

  • Le 23 août 2012 à 15:34, par Alexio En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Trop de contracdtion dans ce debat.Le kristianisme a ete instaurer par la colonisation comme l islam instauree par le sabre et l esclavage des noirs.Les chiffres dits arabes sont Hindo-arabes 0,1,2,3,4,5,6,7,8,9.L afrique a ete force d embrasser ses religions.Le favoritisme occidental des chretiens dans les ecoles d afriques ont influence l intellectualite et beaucoup d adhesion a ce culte.Alors que les arabes distrubuer que de l argent a leur satellite.Ni ses deux religions sont africains.

  • Le 23 août 2012 à 16:12, par Racines En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Les Africains savent "singer" les autres ! Esclavage par les Arabes et Blancs, colonisation, travaux forcés ont été notre lot quotidien depuis des siècles. Nous avions connu Dieu avant les Arabes et les Blancs. Les Japonais, les Hindous, les Chinois ne sont ni musulmans ni chrétiens mais sur le plan du développement politique, économique, militaire, éducatif ils sont en avance sur nous ! Arrêtons de raconter du n’importe quoi qui n’a rien à voir avec nos traditions et culture pour chercher à nous développer pour ne plus être les bons derniers de la planète !

  • Le 23 août 2012 à 17:34 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Il faut se mefier des religieux. ils sont consensuels quand ils n’ont pas le pouvoir. sitot en position de force ils tuent et brulent tout ce qui ne cadre pas à leur moulle !!! il tueront Dieu lui meme si cela etait possible pour justifier leur doctrines.
    Soit prudent ; ne te laisse jamais surprendre par un religieux

  • Le 23 août 2012 à 17:42 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    merci frère, tous les burkinabès vous aiment

  • Le 23 août 2012 à 17:43, par alioune En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Arretons les commentaires autour des religions vous savez on ne se pressent pas de voir ce qui vien a nous .A la fin des temps on vera.sinons si je comprend bien histoire de charia la tel que vous le dits ici na aucune difference avec ce qui est appliquer puisque vous ne pourez jamain ensiegner toutes la population avant de l’appliquer alors quand vous ecoutant la charia ces l"islam donc il faut l’appliquer. pourvus que cela n’empiete pas sur les droits des non musulmans.

  • Le 23 août 2012 à 19:28, par Seyé En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Pourquoi le webmaster censure-t-il mes messages ?
    Jute pour dire aux religeux (chrétiens comme musulmans) que la religion à notre époque doit être une affaire privée ; et non forcer des gens à embrasser des réligions importée. D’ailleurs ces religions enseigne que dieu nous jugera individuellement ; alors pourquoi obliger des gens à se convertir à des religions. Contentez-vous "d’annoncer la bonne nouvelle" ce lui qui veut vous suivra. Point, barre

    • Le 25 août 2012 à 08:16 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

      Ce que vous appelez religion est l’institution que les hommes onr mis en place pour trouver ou retrouver Dieu leur createur. Sous tous les cieux sa finalité est de permettre a l’homme de vivre en harmonie avec son être interieur, et avec ses semblables et la nature. Leur expansion est le fruit de conquetes spirituelles et/ou naturelles. C’st pourqoui les noirs en sont arrivé a croire que leurs religion dites traditionnelles ne sont bons que pour se faire du tors aux uns et aux autres.
      La realité c(est que nous devons prendre concience que l’homme est complexe dans son existence et permettre a chacun de rechercher ses voies et nn d’imposer des regles que nous même ne sommes pas prets a accepter pour notre vie.

  • Le 24 août 2012 à 10:21 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    CELUI QUI N’EST PAS CONVAINCU DE CE QUE ALIOUNE DIOUF A DIT N’ A QU’A PATIENTE BIENTOT ON VA TOUS MOURIR ..ON VERRA QUI DIT LA VERITE

  • Le 24 août 2012 à 10:35 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    IL FAUT PRIER POUR LA POPULATION DE GAOUA . QUE LA PAIX SOCIALE REVIENNE. QUE LES DEMONS DISPARAISSENT

  • Le 25 août 2012 à 09:49 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Moi, je suis chrétien, mais j’ai beaucoup apprécié les propos de Monsieur DIOUF. Je déplore seulement qu’il confonde arabe et islam ce qui de fait entretient cette autre confusion dans la tête des musulmans sur chrétien et occident. Avant l’an 600 av J C, il n’y avait pas de musulmans sur la terre ! Aussi, si tant est que l’islam a gardé une tradition de patience, qui est actuellement à sa trousse pour le convertir de force ce qui pourrait justifier le déchainement de tant de violences dans le monde par les musulmans et ces jihad ??? Je trouve aussi suspect que les musulmans éclairés ne communiquent pas suffisamment sur les dérives sectaires pour se démarquer. Autrement dit c’est comme si ils approuvent !!! Enfin, sachez tous que si Dieu n’a pas exigé de l’homme qu’il soit Dieu avant de le considérer, que l’homme donc ne force pas non plus l’homme à être comme lui avant de le considérer !!! Si Dieu n’a pas eu besoin de ta force pour créer l’homme, il n’a pas non plus besoin de ta force pour le faire mourir !!! Tuer l’homme pour plaire à Dieu est non seulement une erreur mais c’est également un très grand mépris pour Dieu car tu lui auras montré que tu peux l’aider !!!

  • Le 25 août 2012 à 11:06, par le zer En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Merci à Monsieur Mama Alioune DIOUF, je suis satisfait de connaissances que tu viens de partager avec nous, je pense qu’il y a beaucoup de chose à faire, car beaucoup de gens qui se dit musulmans n’ont pas encore compris ce que c’est que la religion musulmane. Des querelles intestinales par ci et par là, tout ça pour une question d’intérêt. Je pense qu’on doit s’en tenir aux consignes énoncés dans le coran au sujet des gens. Personne n’est obligé de croire en Dieu, mais le travail qui nous incombe est de propager l’enseignement du coran au monde. Nous ne devons nous mettre à la place de Dieu pour juger et condamner les gens.

  • Le 25 août 2012 à 12:58 En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    J’aime les réligions quand elles permettent aux petits esprits de s’élever et de maitriser leur bestialité parce qu’ils sont incapables d’avoir une morale sans "Dieu". Et c’est tant mieux pour la société parce qu’elle est ainsi épargnée de leur capacité de nuisance. Mais je déteste les réligions quand elles créent le communautarisme ou chacun se croit contraint d’imposer sa foi aux autres. La foi n’est pourtant pas une donnée mathématique qu’ on peut expliquer à quelqu’un et par conséquent l’en convaincre. Dieu on le sent ou pas. Alors de grace n’imposez pas Dieu à fortiori votre foi aux autres. La charia on n’en veut pas ni maintenant ni demain ni jamais. L’au delà de toute façon est une fiction. Si vous saviez comment le monothéisme a été inventé bandes de naifs. De tous temps les différents peuples ont inventé leurs dieux propres à eux et selon leur entendement du monde qui les entoure. Les Africains n’étaient pas en reste et avaient eux aussi leurs croyances. Malheureusement à cause de notre crédulité les Blancs et les Arabes nous ont imposé leur culture et leur Dieu. Pauvres de nous

  • Le 25 août 2012 à 20:15, par jumo En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    c’’est bien d’avoir la liberte de vivre comme on veut. Mais vouloir defendre une relogion contre unee autre, par eemple l’islam contre le christianisme, ou vice versa) dans une passio zelée, du n’importe quoi ? Vous africains noirs avec votre religion, vous mettez ça où ?

  • Le 26 août 2012 à 17:41, par ABOU TAHER En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    QUE DIEU VOUS SOUTIENNE, mr ALIOUNE

  • Le 26 août 2012 à 17:55, par ABOU TAHER En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    QUE DIEU VOUS SOUTINNE
    MR ALIOUNE ET MR6

  • Le 27 août 2012 à 06:33, par Islam En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    Qu’ils sont nombreux à déplacer le problème. La charia est la codification de la vie du musulman dans ses aspects publics et privés. Les non musulmans peuvent rejeter cette législation, c’est de bonne guerre, mais la disputer aux musulmans est chose inacceptable. On coupera la main au voleur, sanctionnera le malfaiteur, exécutera le fornicateur ou celui qui se rendra coupable d’adultère dans les conditions prévues par la loi islamique.

    Si personne n’admet que n’importe qui couche sa mère, sa sœur ou sa femme ou que l’on enlève impunément la vie de son fils, de son père ou de son frère, alors l’on conviendra que la charia est une loi juste. Elle dirigée contre le mal dans la société musulmane pour préserver ses membres. C’est dire qu’elle s’applique en priorité aux musulmans.

    En définitive, il n’y a que ceux qui sont moralement corrompus et qui entretiennent la déchéance morale qui combattent la charia.

  • Le 27 août 2012 à 10:50, par sidnoma En réponse à : Mamadou Alioune Diouf : « Le premier objectif de la charia, c’est de préserver la vie »

    quelle point de vue objectif de la part d’un intellectuel musulman ?
    muslman !