Restaurant universitaire : Le personnel a faim de justice
Les problèmes ne sont pas près de finir au restaurant universitaire (RU). Au Burkina Faso, si les étudiants, comme sous tous les cieux, pointent du doigt la qualité des repas qui leur sont servis, il faut le reconnaître à un prix très étudié, le personnel des restaurants universitaires, lui crie sa faim de meilleures conditions de travail.
Pourtant, ce sont ces travailleurs qui sont à la tâche pour que les futurs cadres du pays puissent se former le ventre plein. « Les agents des RU n’ont pas un statut clair, alors que les prestataires sont soumis à un cahier des charges qui tient compte de leur situation », révèle une source proche de l’université. Au titre des traitements inhumains que les employés subissent, notre source relève, pêle-mêle que certains d’entre eux n’ont par le Smig (Salaire minimum interprofessionnel garanti), et que d’autres travaillent sans jamais bénéficier de congé payé.
« Pire, on les fait travailler sans papier et on les chasse comme on veut », insiste un proche d’un travailleur du RU qui invite l’Inspection du travail, la Caisse nationale de sécurité sociale et même les services des impôts à fouiner un peu plus de ce côté. Peut-être que la situation des employés des restaurants universitaires constitue une goutte d’eau dans l’océan des misères que vivent certains travailleurs au Burkina Faso, mais elle n’en est pas moins préoccupante. Raison pour laquelle l’Etat et ses démembrements habilités à le faire doivent se pencher sur ce cas des RU, afin de veiller au respect de la justice sociale et des principes régissant le monde du travail.
MORIN YAMONGBÈ
Fasozine