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POULS DE LA CITÉ : Des squelettes humains menacent la quiétude à l’école Woogtaaba du secteur n° 15 de Ouagadougou

vendredi 3 août 2012.

 

Sous cet univers visiblement homogène se cachent des squelettes humains. Combien ? Depuis quand ? Des questions sans réponses précises pour le moment. Mais l’urgence, c’est de trouver des solutions appropriées pour ne pas laisser ces squelettes exposés au grand jour dans cet ancien cimetière devenu une école. Sinon, la quiétude nécessaire à l’apprentissage ne sera plus possible en ces lieux.

Des squelettes humains menacent la quiétude à l’école Woogtaaba du secteur n° 15 de Ouagadougou

Tout le monde se rejouit du retour des pluies en cette saison hivernale. Mais elles ne sont pas sans conséquences en certains lieux de la capitale. Est de ceux-là, l’école Woogtaaba au secteur n°15 de Ouagadougou.

En effet, après la pluie du mardi 31 juillet 2012, les habitants du quartier Patte-d’Oie de Ouagadougou ont fait une découverte insolite. Trois tombes qui se sont affaissées dans l’enceinte de cette école, laissant voir des squelettes humains, selon des témoignages. A notre arrivée sur les lieux, les tombes avaient déjà été refermées par la population. Quelques témoins de la scène disent n’avoir pas connaissance de l’existence d’un cimetière dans les environs. « Il y a longtemps que nous sommes installés ici, mais nous n’avons jamais vu cela. Aucun signe ne nous a permis de savoir qu’on enterrait des corps ici », a laissé entendre le vieux Ousséni Compaoré, riverain de l’école.

L’affaissement serait lié selon lui, à la forte pluviométrie de ces derniers jours. Pour le vieux Compaoré, les tombes dateraient probablement d’une centaine d’années. Issouf Ilboudo, un garagiste non loin de l’école a également soutenu ignorer l’existence de ces tombes. Fayçal Ramdé, un jeune du quartier soutient avoir vu l’intérieur des tombes. Il affirme qu’elles sont creusées de façon traditionnelle. Il a déploré le fait que l’école soit bâtie sur un ancien cimetière. « J’ai eu peur quand j’ai vu les ossements humains dans les tombes car je n’ai jamais vu cela depuis mon enfance », s’est-il confié. Tout en invitant les autorités à prendre les mesures adéquates pour la protection des tombes. Le souhait des habitants est que l’école soit clôturée.

Sidwaya