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Palais de justice : Le taximan « spolie » les bagages de son client

vendredi 20 juillet 2012.

 

Le dossier a été renvoyé pour la comparution de deux témoins. Le représentant du syndicat des taximan et le propriétaire du taxi. Zaré est un élève de l’école nationale de la santé publique. Pour des raisons d’études, il a voulu un cadre plus approprié. Ainsi, a-t-il fait appel à un taximan pour le transfert de ses biens à son nouveau local. Ce fut dans la nuit du 5 novembre 2011. Il confiait donc à ce dernier, sa valise contenant une somme de 25 000F, sa montre, un téléphone, des bijoux, ses diplômes et un vélo qui ne pouvait être contenu dans le coffre du taxi. Après réflexion, ils ont décidé (lui et le taximan), de laisser le taxi amener les autres bagages et lui (Zaré) le suivrait avec son vélo. Cependant, pour ne pas faire traîner le taximan, Zaré a sollicité la moto de son ami. Ils auront suivi le taxi, mais malheureusement, la moto est tombée en panne en cours de route.

Le taximan, ne voyant plus ses « guides », a changé de direction, emportant avec lui les bagages de l’élève. Le lendemain, et dans ses recherches, Zaré l’a aperçu sur le boulevard de la révolution. Il prit alors toutes les références du véhicule et porta plainte à la gendarmerie.

Abel, (nom du taximan) a 36 ans et est père d’un enfant. Il reconnaît avoir pris de bagages dans la nuit du 5 novembre au secteur 12 de Bobo-Dioulasso (Niéneta). Il convient cependant de négocier avec la victime, pour un règlement « à l’amiable ». Zaré estima ses bagages à 200 000F CFA. Un montant que le taximan n’a pas réfuté, s’engageant à payer. Malheureusement, il n’honorera pas cette promesse. D’où le transfèrement du dossier devant les autorités judiciaires. Appelé à la barre ce mardi 17 juillet 2012, Abel a tenu les même propos qu’il a avancés à la gendarmerie. Il ne reconnait pas les faits d’abus de confiance qui lui sont reprochés, mais soutient avoir transporté les bagages. « J’ai été saisi par la gendarmerie et le syndicat des taximan de Bobo, sans raison », dit-il aux juges. Ces déclarations ne convaincront pas le tribunal, qui estime d’ailleurs qu’Abel est de mauvaise foi. Le dossier a donc été renvoyé au 18 septembre 2012 pour entendre les deux témoignages.


« Le sachet ne m’appartenait pas »

Il est tantôt soudeur, tantôt manœuvre, ou encore maçon. Il a comparu devant les juges du Tribunal de Grande instance de Bobo-Dioulasso, le mardi dernier, pour vente et consommation illicite de « chanvre indien ». Jean de Dieu a 44 ans. Plusieurs fois interpellé, il a été pris « la main dans le sac », le 1er juillet dernier lors d’une patrouille dans le quartier Colma. Il raconte aux juges qu’il y était à la recherche d’emplois. Pourquoi, avez-vous « décampé » lorsque la police est arrivée, si vous n’avez rien à vous reprocher, lui demande le juge. Jean de Dieu ne saura que répondre. Egalement, lors de sa fuite, il a laissé tomber un sachet contenant du chanvre indien. Là, il répondra que le sachet ne lui appartenait pas. Le ministère public dans son réquisitoire, a estimé que l’infraction est constituée. Il peut cependant bénéficier d’une circonstance atténuante du fait de sa personnalité de délinquant primaire. Douze mois d’emprisonnement assortis de sursis ont été requis à son encontre. Le tribunal après délibération, l’a condamné à 3 mois de prison ferme.

Rassemblés par Bassératou KINDO

L’express du Faso