Fondation 2iE : 371 compétences sur le marché de l’emploi

Etablissement bilingue de formation et de recherche, l’institut de l’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) a pour vocation de former des ressources humaines compétentes, innovantes et entreprenantes dans les domaines de l’eau, de l’environnement, de l’énergie, du génie civil et des mines.

Depuis sa reforme en 2006, les effectifs du l’institut de l’ingénierie, de l’eau et de l’environnement (2iE) sont passés de 460 à 2670 inscrits en 2012. Pour l’année académique 2012, 2iE a accueilli 1720 étudiants en présentiel, originaires de 27 nationalités différentes. 950 étudiants de 35 pays suivent des cours à distance, faisant de l’institut le leader de la formation ouverte à distance (FOAD) en Afrique francophone. En 2015, Paul Giniès et son équipe entendent atteindre le nombre de 2500 étudiants en présentiel et autant en FOAD. Ce centre de formation et de recherche compte aujourd’hui deux campus (Ouagadougou et Kamboinsé), 24000 m2 de surface pédagogique et scientifique équipée de 32 salles de cours, 3 amphithéâtres de grande capacité, 6 salles informatiques, 2 salles de visioconférence et 5 laboratoires pédagogiques et de recherche.

Depuis sa création en 1966, 2iE a formé 4402 étudiants dont 976 burkinabè. Les facteurs explicatifs des résultats élogieux du 2iE sont : la qualité des enseignants et du personnel administratif, le partenariat avec les entreprises, la collaboration avec les institutions internationales, et la qualité des étudiants qui y sont admis, selon le directeur général, Paul Giniès qui a exprimé toute sa fierté de mettre sur le marché de l’emploi un personnel hautement qualifié. Jusque là, 98% des étudiants diplômés du 2iE exercent sur le sol africain. A la suite de l’obtention de leur diplôme, 95% des étudiants trouveraient un emploi dans les six mois et 100% un an plus tard.

Ils sont recrutés notamment dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, de l’environnement, de l’énergie et de l’électricité, du génie civil et des mines, au sein de grands groupes industriels, d’ONG, dans la coopération internationale, dans les bureaux d’études ou créent leur propre entreprise.

Cette facilité à intégrer le monde professionnel s’expliquerait par l’option du 2iE d’adopter le système licence master doctorat qui permet la reconnaissance des titres universitaires à travers le monde. Les diplômes d’ingénieur du 2iE sont également accrédités par la commission française des titres d’ingénieurs qui leur confère une reconnaissance sur l’ensemble de l’espace européen.

Prenant la parole, le président de l’association des étudiants, M Diawara, a d’abord félicité ses camarades, non pas d’être entrés à 2iE, mais d’en être sortis diplômés. Il a, par ailleurs, invité les entreprises à venir recruter dès aujourd’hui, car demain sera trop tard car « les ingénieurs du 2iE sont très recherchés. « Ingénieurs-techniciens, il vous faudra devenir ingénieurs-sociologues » afin de réussir l’intégration dans le monde professionnel, a-t-il ajouté.

Le parrain de la promotion 2012, Cheick Daff, représentant le PDG de SATOM SOGEA qui a subventionné 20 ingénieurs de l’institut a surtout justifié son appui par les valeurs promus par la fondation 2iE. La richesse de la formation reçue par les pensionnaires est l’une des raisons qui ont motivé la collaboration du département Afrique de l’UNESCO, a soutenu Lala Aïcha Ben Barka.

Le président du conseil d’administration, Amara Essy a, quant à lui, invité ses filleuls à être « les précurseurs d’une Afrique nouvelle ».
C’est le ministre burkinabè de l’économie et des finances qui a officiellement lancé la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats. Au nom du gouvernement du Burkina Faso, il a rappelé la subvention de 10 millions de dollars pour soutenir la fondation 2iE pour la construction de logements pour les étudiants. En plus, chaque année, 30 étudiants burkinabè bénéficient d’une bourse d’Etat pour poursuivre leurs études à 2iE.

Sur les 371 ayant reçu leur diplôme de Bachelor ou de Master, plus de la moitié sont originaires du pays des hommes intègres. Accompagnés de leurs encadreurs pédagogiques, les récipiendaires ont reçu leur diplôme des mains des représentants de leurs pays. La plupart sont des ministres en charge des questions de l’eau, de l’environnement, des mines ou de l’agriculture de leurs pays respectifs qui ont fait le déplacement de Ouagadougou.

SOGEA SATOM, département Afrique de l’UNESCON, Facilité africaine de l’eau de la BAD, l’UEMOA, bref tous les parrains étaient représentés.

Moussa Diallo

Lefaso.net