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PROJET BRIGHT : 132 écoles pour booster la scolarisation des filles

vendredi 22 juin 2012.

 

Les Etats-Unis ont construit 132 complexes scolaires en faveur du peuple burkinabè, depuis mars 2006. La cérémonie officielle de réception des infrastructures a eu lieu, le 21 juin 2012, à Pissila, dans la province de Sanmatenga, sous la présidence du chef du gouvernement, Luc Adolphe Tiao.

Les autorités burkinabè ont de bonnes raisons de se réjouir du partenariat qui les lie aux Etats-Unis. Elles ont réceptionné, officiellement, 132 complexes scolaires construits grâce au financement des Etats-Unis, à travers le projet BRIGHT. Les infrastructures constituées chacune de six classes, d’un bissongo, d’un bureau du directeur, d’un magasin, de six logements pour les enseignants, de quatre blocs de latrines et d’un forage, ont été réalisées dans dix provinces du Burkina Faso. Parmi celles-ci, les Banwa, la Gnagna, l’Oudalan, le Séno, le Namentenga et le Sanmatenga.

C’est cette dernière localité qui a abrité la remise symbolique des clés des écoles, le 21 juin 2012. Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly, a expliqué que la région du Centre-Nord est celle qui a accueilli le plus grand nombre de réalisations. De l’avis de l’ambassadeur des Etats-Unis "au pays des Hommes intègres", Thomas Dougherty, il s’est agi d’améliorer l’offre éducative dans les zones où les filles étaient moins susceptibles de recevoir une éducation formelle.

Il a indiqué qu’en 2012, l’ensemble des écoles comptaient plus de 27 000 élèves dont un peu plus de 16 000 filles qui, a-t-il avancé, n’auraient pas eu l’opportunité d’aller à l’école. Considérant que l’éducation est la pierre angulaire du développement de toute nation, le diplomate américain a déclaré que des études ont montré que les enfants d’une femme qui a reçu, ne serait-ce qu’une année d’éducation formelle, sont moins exposés à la mortalité infantile, aux maladies et ont la chance de fréquenter une structure éducative formelle. Puis de dire que les Burkinabè ont des raisons d’être fiers, d’autant plus que les communautés et le gouvernement en tête, ont bataillé dur pour faire du rêve des écoles BRIGHT, une réalité. Il a pris l’exemple des autorités qui ont fourni aux établissements scolaires des enseignants « bien formés et dévoués », des mobiliers, des fournitures scolaires et de la nourriture.

100% de réussite dans les écoles BRIGHT

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a confié que le gouvernement va poursuivre dans cette lancée, pour assurer de bonnes fréquentations et des performances hors du commun aux écoles BRIGHT, notamment 100% de réussite. Selon lui, les partenaires peuvent compter sur l’engagement du Burkina Faso pour atteindre ces ambitions ? : « Que le peuple américain nous fasse confiance. Nous nous chargeons de relever les défis du sous-développement ». De ce fait, il a invité les responsables du MENA à travailler en synergie avec les populations en vue de bien entretenir les infrastructures.

Par la suite, le chef du gouvernement a exhorté les enseignants à accomplir leurs missions avec dévouement et fierté. Il s’est également adressé aux élèves en leur faisant comprendre que l’école est une nécessité en dépit de ses exigences : se lever tôt, se séparer de ses parents, apprendre dans une nouvelle langue et se soumettre à une discipline. Il leur a fait savoir qu’ils préparent leur avenir chaque fois qu’ils vont à l’école.

La porte-parole des élèves bénéficiaires du projet BRIGHT, Celia Ela Kafando, en phase avec Luc Adophe Tiao, a révélé que nombre d’entre eux ambitionnent de devenir des médecins, des gouverneurs et même des ministres, un jour. Cela dit, elle a fait montre de son inquiétude au vu de l’augmentation rapide du nombre des élèves qui tendent à dépasser les capacités d’accueil des salles de classe. Le ministre en charge de l’Education nationale a laissé entendre que son département a mis en place une stratégie concrète sur la base du budget de l’Etat et des partenaires techniques et financiers pour construire des salles de classe. Pour Mme Boly, il va s’agir de partir méthodiquement, en résorbant la question des écoles sous paillotes avant de s’attaquer à celles pléthoriques. Partant de ce fait, elle a souligné que les écoles BRIGHT sont un modèle de réussite autour desquelles sont organisées des activités comme la distribution de rations sèches aux jeunes filles et l’implication des mères éducatrices dans le système éducatif.

« Les écoles ont contribué à faire reculer les frontières de l’ignorance », foi de la représentante des mères, Delphine Bamogo, qui confirme les dires de l’ambassadeur américain qui a fait remarquer que dans un village, des femmes ont lancé un projet d’élevage pour pourvoir aux besoins complémentaires de leurs filles en fournitures scolaires. Thomas Dougherty a félicité le consortium d’organisations non gouvernementales constitué de Plan international, Catholic Relief services, Forum for African women educationalists et l’Association Tin-Tua. Par ailleurs, il a suivi le Premier ministre qui a fait une visite guidée de quelques salles de classe, avant de participer à la mise en terre de quelques plants.

Adama BAYALA (badam1021@yahoo.fr)

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 22 juin 2012 à 14:05, par bamos En réponse à : PROJET BRIGHT : 132 écoles pour booster la scolarisation des filles

    les responsables du projet BRIGHT doivent impliquer aussi bien les Conseillers Pédagogiques Itinérants(CPI) dans l’encadrement des enseignants car ce sont ces CPI qui bravent les intempéries à travers les visites de classe afin de contribuer aux taux de succès.Quand il y a une formation, ils ne sont pas impliqués, sauf les inspecteurs.Il est temps que cela change.Réaction d’un conseiller pédagogique itinérant.

  • Le 23 juin 2012 à 00:19 En réponse à : PROJET BRIGHT : 132 écoles pour booster la scolarisation des filles

    Quelles sont les quatre autres provinces concernées ? Ce n’est pas du professionnalisme ça !