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CIRCULATION ROUTIÈRE : Mortellement fauchée sur le nouveau goudron de Boens-yaaré

mardi 19 juin 2012.

 

Il est 14h 35mn, une foule nombreuse se presse sur le bas-côté de la nouvelle voie bitumée de Boens-yaaré à hauteur d’une alimentation. Un accident a eu lieu et une victime est couchée entre deux voitures, inerte, sa motocyclette complètement enchâssée dans l’avant d’un des véhicules. La route a encore tué. Ouédraogo Mariam, une mère de famille, vient d’être fauchée mortellement par un chauffeur qui, roulant à une allure folle cet après-midi du samedi 16 juin 2012, n’a pu contrôler la direction de sa bolide couleur rouge-sang, « après avoir évité dans un premier temps un cycliste », explique un témoin oculaire. Le tort de Dame Ouédraogo est d’avoir été là, au mauvais moment.

A califourchon sur la moto conduite par un cousin à elle, elle a été surprise par la mort venue de derrière, sans trop savoir ce qui lui arrivait. Les deux et leur mobylette furent violemment projetées contre l’arrière d’une 4X4 en stationnement devant l’alimentation, laquelle auto alla à son tour froisser son capot contre un camion également à l’arrêt à un mètre plus loin. L’état très cabossé des véhicules témoigne de la vitesse à laquelle roulait le jeune conducteur de la voiture folle. Ce dernier aurait été admis aux urgences de l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, de même que l’autre de ses victimes.

Mme Alima Nadembèga, comme tous les autres usagers de la route, est priée de passer son chemin pour que l’équipe des agents de sécurité fasse son travail de constat d’usage. Plus loin, elle est jointe au téléphone et doit revenir sur les lieux. La victime n’est autre que sa propre tante, la sœur de sa maman. Son oncle Issaka Ouédraogo, frère de Mariam est déjà sur place. Les yeux embués de larmes il explique : «  ?la victime laisse trois enfants derrière elle. Comment trouver les mots pour annoncer une telle catastrophe à son mari qui vit au Gabon ? ». En fait, celle qui vient d’être tuée vivait au Gabon avec son mari et était en vacances au pays avec le dernier de leurs trois enfants. Les autres devaient arriver en août prochain en compagnie de leur père pour profiter de la chaleur de la patrie avant de retourner dans leur pays d’accueil. La route tue.

C’est dommage de devoir le répéter chaque jour dans les médias et autres campagnes de sensibilisation. Mais il faut le faire tant il est vrai que la répétition est pédagogique. « Permis de conduire en poche ou pas, tout le monde devrait comprendre et respecter les règles de prudence qui plafonnent à 40 km/h, la vitesse de conduite en ville. Les circuits de rallye sont hors agglomération et l’on n’a rien à prouver de la puissance d’un véhicule en pleine ville ? » opine un témoin du drame. Et il poursuit que tant que l’incivisme routier continuera de régenter la circulation à Ouagadougou, des tragédies comme celle-ci n’auront de cesse d’endeuiller les familles. Il serait temps peut-être que les autorités compétentes songent à installer des ralentisseurs sur cet axe dont la qualité d’ouvrage semble inciter à la vitesse les automobilistes et motocyclettes.

Thomas Dakin POUYA

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 19 juin 2012 à 05:37, par Leonardo Da Vinci En réponse à : CIRCULATION ROUTIÈRE : Mortellement fauchée sur le nouveau goudron de Boens-yaaré

    Merci au journaliste pour la sensibilisation faite à l’ensemble des usagers de la route et l’appel lancé aux autorités.

    ON NE LE DIRA JAMAIS ASSEZ, LA NEGLIGENCE ET L’IMPRUDENCE DE NOMBREUX USAGERS ENGENDRENT DES DRAMES POUR DE NOMBREUSES FAMILLES.

    Nos sincères condoléances à la famille de la victime.

    Léonard B./

  • Le 19 juin 2012 à 09:54, par Donmozoun En réponse à : CIRCULATION ROUTIÈRE : Mortellement fauchée sur le nouveau goudron de Boens-yaaré

    Paix à l’âme de la défunte. Je ne comprends pas pourquoi une mesure aussi simple que de faire des ralentisseurs sur nos routes est impossible à réalisée. Nous sommes inciviques, nous ne respectons rien. Mais au moins, un ralentisseur, il est tout muet et efficace. Celui qui peut le franchir en vitesse, qu’il le fasse. On n’a pas besoin de trop de moyens pour le faire. Ailleurs dans des pays comme le Ghana, ou les accidents sont très rares dans une ville comme Accra, c’est qu’en plus du respect des consignes, il y a des ralentisseurs. Comparaison n’est pas raison, il faut oser le faire. LE ministre à annoncer des ralentisseurs l’entrée et à la sortie des agglomérations, c’est bien ! et à l’intérieur des agglomérations, ou environ 80% des usagers ne savent pas que la vitesse est limitée à 40 ou 50 km/h. Nous devons tous y réfléchir car personne n’est à l’abri. Personne ne se déplace encore en ville en hélico. Nous sommes dans le même bateau et exposés aux mêmes risques.

  • Le 19 juin 2012 à 12:08, par SON En réponse à : CIRCULATION ROUTIÈRE : Mortellement fauchée sur le nouveau goudron de Boens-yaaré

    Bonjour, paix à l’âme du défunt. Mon cher journaliste on ne comprend rien à votre écrit. Il est trop touffu. Soyeux plus simple et explicite pour. Paix à son âme !!!