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Fait de chez nous : « Nul n’est rien sans l’autre »

vendredi 15 juin 2012.

 

« Tant qu’on vit, on est toujours assujetti à toutes les épreuves de la vie », nous enseigne un dicton. Et Coulman nous conseille que « nul n’est rien sans l’autre ». Bien que cette idée n’émane pas de lui, elle sert de leçon pour tous. Employé dans une société minière, Coulman n’avait aucune considération pour son prochain. Sur le plan financier, il était un vrai « seigneur ». Grâce à son argent, il « tirait sur tout ce qui bougeait ». Femme mariée ou non, Coulman « mettait toutes dans le même sac ». Des femmes mariées qui ont eu la malchance d’être dans son champ de mire, ont malgré elles perdu leur foyer. Sortir avec Coulman était pour les jeunes filles un don de Dieu. Il couvrait ses maîtresses de tous les biens possibles selon leur goût.

Et chaque week-end, il choisissait un pays selon le gré de sa maîtresse pour y séjourner. Le pouvoir de l’être humain à beau durer, il a toujours une fin. Cette fin n’a toujours pas été rose pour ceux qui n’ont pas su profiter de leur pouvoir de façon utile. C’est le cas de Coulman. Dans la recherche de satisfaire sa voracité sexuelle, il a fait la cour à une jeune femme. Le mari de cette dernière est d’une famille royale de la localité. Des amis et proches de Coulman ont tout fait pour lui faire entendre raison. Toutes les tentatives pour l’en dissuader ont été vaines. Coulman est sorti avec la jeune femme. Il est même allé dans un pays voisin avec la même femme comme d’habitude. Son séjour, selon lui, se passe de tout commentaire.

Sur la route, du retour, le véhicule de Coulman fait double tonneau. Coulman est victime d’une double fracture au niveau de la jambe droite. Son œil droit également a été violemment touché. Sa compagne quant à elle, la femme de l’autre a eu son omoplate fissuré. Les deux transportés dans un centre hospitalier, le spécialiste décide d’amputer la jambe de Coulman. Son œil également était irrécupérable. Coulman va y rester plus longtemps que sa compagne qui malgré les interventions n’a plus rejoint son foyer. Amputé de sa jambe et avec un œil en moins, Coulman était réduit en néant. Il perd donc son poste et cela sans indemnité d’accident.

Depuis lors, commence sa descente aux enfers. Coulman qui n’avait aucune considération pour son semblable, est devenu un fidèle de l’église. Il passait toutes ses journées à prier. Et l’expression « Nul n’est rien sans l’autre », est devenu son leitmotiv. Les mauvaises langues de la localité l’ont même surnommé « Nul n’est rien sans l’autre ». Une mésaventure qui doit interpeller tous ceux qui pensent que leur situation d’homme nanti est éternelle. Seul le Seigneur demeure éternel. Toutes ses créatures sont des êtres passagers et doivent aimer leurs prochains comme des frères et sœurs.

Souro DAO /daosouro@yahoo.fr

L’Express du Faso