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LE POULS DE LA CITÉ : Image de la cité

vendredi 15 juin 2012.

 

Qui a dit que les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) sont une affaire d’homme  ? Ici, les femmes de Yagma, quartier périphérique du Nord de Ouagadougou, démentent l’idée selon laquelle les activités nécessitant une grande force physique serait l’apanage du sexe dit fort. C’est sans a priori que ces dames s’adonnent à leur job, décroché dans le cadre de la mise en œuvre de la composante 2 du Programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE). Voilà une image qui atteste d’un réel besoin de travail, au-delà de toute considération d’ordre sexiste. Mesdames, beaucoup de courage !


« Mendiants-voleurs », ils sont dans la cité

La mendicité est une vieille activité et tolérée dans de nombreuses villes. A Ouagadougou, des individus nécessiteux font la manche aux abords des voies publiques, afin d’assurer leur pitance quotidienne. Et les citoyens, par croyance ou par compassion, leur tendent la main. Une pièce par-ci, une autre par-là, et le quotidien est assuré.
Le drame, c’est que ces personnes qui tendent la main et qui sollicitent la clémence des autres ne sont pas tous animés des mêmes intentions : certains faisant semblant d’attendrir les passants sur leur sort, ne pensent qu’à leur dérober leurs biens. Les cibles préférées sont les femmes qui ont l’art de déposer leur sac à main sur le siège droit, pendant qu’elles sont au volent. Voici leur mode opératoire ? : ils sont souvent deux.

L’un se tient à distance, pendant que l’autre accoste l’usager, côté chauffeur, avec un piteux regard, et demande de quoi manger. Il capte ainsi l’attention de la conductrice, ce qui permet à son complice, au côté opposé, de glisser furtivement la main dans le véhicule pour s’emparer du sac à main.
Ainsi, la bonne intention de venir en aide à son prochain peut se transformer en cauchemar. Alors mesdames, prenez garde à vos sacs, et surtout évitez de les mettre sur le siège, à portée d’une main malveillante.


Tenue de ville ou tenue de soirée !

Rien que cette semaine, précisément le 13 juin dernier, deux filles habillées, avec toutefois une bonne partie de leur corps dénudée, ont été huées par des jeunes commerçants aux abords du grand marché de Ouagadougou « Rood Woko ». On peut dire, malgré tout, que ces filles ont tout simplement eu de la veine. N’eût été l’intervention d’éléments de la police municipale en poste sur le site du marché, elles risquaient gros : se faire tabasser, se faire déshabiller, etc. Il n’y a pas longtemps, une autre scène similaire se produisait sur le même lieu, a-t-on appris. Là, la fille a dû prendre la poudre d’escampette, aidée dans sa fuite, par un taximètre. Eh diable pourquoi certaines personnes aiment-elles prendre autant de risque ?

C’est connu que les occupants de ce marché, surtout avant l’incendie de 2003, se sont toujours montré hostiles aux filles « mal habillées », du moins, « peu habillées ». Ce temple du commerce au Burkina Faso, se réclame être aussi celui de la pudeur. C’est de bonne guerre. Il revient aux usagers des lieux publics de savoir faire la part des choses en matière d’habillement. D’ailleurs, les stylistes distinguent clairement le maillot de bain, de la tenue de soirée ou celle de ville. Mais la réalité dans la capitale est toute autre. Des tenues dignes de boîtes de nuit, dans lesquelles tous les chats sont gris comme dit le chanteur, sont enfilées pour offrir du spectacle quasi-érotique en plein jour.

Au vu et au su d’enfants, d’adultes encore fidèles aux bonnes mœurs. L’heure est grave et la société devrait se remettre en cause. D’abord, au sein des familles, les parents gagneraient à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants. A l’école, le retour annoncé de modules sur le civisme, auxquels il faudra ajouter certainement des enseignements sur les bonnes mœurs, sera d’un grand apport à la lutte contre ces déviations vestimentaires. Il n’est pas interdit de vouloir suivre la mode. En revanche, il est interdit de porter atteinte aux bonnes mœurs et d’écorner les âmes sensibles. Chaque tenue doit être portée dans son contexte. Une vedette de la chanson peut monter sur scène avec des vêtements qui frisent l’extravagance. Encore que là aussi, tout dépend du public en face. Des strip-teaseuses peuvent faire leur show en slip dans le bar, etc. Mais ces genres de tenue ne doivent point s’exporter sur la place publique. Alors que dit la police des mœurs ?

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 15 juin 2012 à 11:42, par Fleur En réponse à : LE POULS DE LA CITÉ : Image de la cité

    salut !!!
    je suis contre les habillement extravagante ; de nos jours la plupart des filles ne distinguent pas la tenu de jours,de nuit et de soiré. elles n’analyse pas avant de porter un habit ;elles copient "autocopie" les images qu’elles voient a la télévision. je pense que nos parents doivent s’appliquer afin nos meurs doivent respecter.

    • Le 15 juin 2012 à 17:31, par bendatoega En réponse à : LE POULS DE LA CITÉ : Image de la cité

      Fleur j’imagine que tu es internaute au féminin ; Saches que tu dois tout faire pour éduquer tes enfants à ne pas adopter ce comportement malsain au risque d’hypothéquer à 90% leur chance de vie conjugale.
      Amen et bisou pour ta sensibilité au comportement indécent de nos canassons.

  • Le 15 juin 2012 à 17:41, par bendatoega En réponse à : LE POULS DE LA CITÉ : Image de la cité

    Moi, bendatoega je vous dis que ces filles ne méritent pas une promenade en ville. Qu’elles s’habillent avec la queue dehors en boite de nuit, ça nous dira rien. Mais là à s’exhiber en public c’est une atteinte à la pudeur.
    Je propose que tous les fumeurs de cigarettes, en arrêt au feu tricolore ou ailleurs en ville, foutent les mégots de cigarettes dans les creux de fesses de celles qui portes des jeans dits "taille basse" ça va atteindre le c.. Quand je l’essayerait je vous donnerais le résultat ;elles ne vont plus recommencer.