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Fait de chez nous : « Excusez-moi monsieur, Dick n’avait pas de pattes blanches »

vendredi 8 juin 2012.

 

Croyant pouvoir tromper tout le monde, Félix a été contraint d’abandonner le chien mort qu’il voulait emporter facilement. Le monsieur qui avait mortellement cogné le chien, a demandé à ce que Félix répare son pare-chocs. Félix qui ne voulait pas endosser cette responsabilité a simplement abandonné son projet. Pendant que les riverains étaient attroupés en train d’observer la scène, arrive en trombe un homme qui n’est autre que Félix. Très friand de la viande du chien, Félix était dans les parages quand un chien errant a été mortellement heurté par un véhicule. Pendant que le propriétaire était préoccupé à évaluer le dégât causé par le choc, Félix est arrivé. « Ah, Dick ! Depuis trois jours, Céline et moi te cherchons, « dja », c’est ton cadavre que nous allons retrouver ». C’est la phrase que Félix a lancée à son arrivée.

Aussitôt cette phrase prononcée, il a sorti un sac sous la selle de sa moto et a commencé à ramasser le chien mort. C’est à ce moment que le propriétaire du véhicule l’a interpellé. « Monsieur, donc c’est à vous le chien ? », « Oui, mon frère. Depuis trois jours, ma femme Céline et moi cherchions Dick, mais en vain. Et voilà c’est son cadavre que je découvre aujourd’hui ». Sans lui poser une autre question, le monsieur du véhicule a indiqué son véhicule à Félix. « Monsieur, vous voyez comment mon pare-chocs est endommagé, c’est Dick qui a fait ça. Je veux donc une réparation tout de suite et maintenant.

Depuis la révolution d’août 1983, la divagation des animaux est interdite et punie. Je veux donc un dédommagement ». Cette décision de dernière minute a tout gâché pour Félix. Il retourne vers le sac dans lequel il avait déjà mis Dick, le renverse à terre et commence à soulever ses pattes une à une. Ensuite, il va vers le propriétaire du véhicule et lui dit ceci, « Excusez-moi monsieur, je me suis trompé. Au fait, Dick n’avait pas de pattes blanches. Autant pour moi ». Il sort son téléphone de sa poche et se met à téléphoner. « Céline, je me suis trompé. Le chien en question n’est pas Dick.

Car celui dont il est question a des pattes blanches. » Il revient vers sa moto, cette fois-ci sans ramasser son sac, démarre la moto et disparaît dans les six mètres. Dans la foule, des gens ont reconnu Félix. C’est eux qui ont informé l’assistance de ce que Félix a un faible pour la viande du chien. Malheureusement pour lui ce jour, son plan a échoué. Et le cadavre de « Dick » a été enlevé quelques instants par son vrai propriétaire.

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr)

L’Express du Faso



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