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Maison de l’Artisan : En attendant la « terre promise »

mercredi 23 mai 2012.

 

Du bras de fer qui les a opposés au Village artisanal de Ouagadougou (VAO), ils sont finalement sortis perdants. Eux, ce sont les artisans priés de quitter les locaux du VAO au profit d’autres personnes. Ils ont désormais trouvé refuge à la Maison de l’Artisan sise en face du Boulevard Charles De Gaulle, à quelques pas de l’Université de Ouagadougou.

Logée dans la cour voisine à l’Espace Or, qui a servi de restaurant universitaire, la Maison de l’artisan est le refuge qu’ont trouvé les façonniers en attendant la « terre promise ». « Nous sommes ici pour l’instant. Mais nous comptons réaliser un autre local que nous dénommons déjà la terre promise. Je pense que nous serons tranquilles là bas », a indiqué Brahima de S Ouédraogo, représentant les artisans au sein de l’Association Bolobara So.

Plus d’une cinquantaine, les artisans exercent leurs activités non sans difficultés. « Les difficultés sont essentiellement financières. Cela s’explique par le fait que la Maison de l’artisan est nouvellement créée », ajoute M. Ouédraogo.

A en croire les façonniers, les articles se vendent de tout même bien. C’est ce qu’affirme Rasmata Nathalie Nikiéma, responsable d’un stand. Elle a rejoint les artisans venus du VAO. « J’avais mon atelier en ville avant de venir ici. Comparativement à ce que je gagnais là bas, je trouve que c’est mieux ici », a-t-elle indiqué.

Résolument décidés à faire prospérer leurs activités sur le nouveau site, les artisans ont convenu d’enterrer la hache de guerre avec le VAO. « La page du système rotatif du VAO est maintenant tournée. Nous mettrons l’accent sur la Maison de l’artisan », a précisé Brahima de S Ouédraogo. Après avoir obtenu le gain de deux procès, les artisans indiquent n’avoir perçu aucun franc du VAO comme dédommagement.

Management budgetaire et finances pubiques {PDF}Le premier procès trouvait illégale la décision des responsables du VAO de vider les artisans de ces lieux et le second intimait l’ordre d’ouvrir aux façonniers les portes du village sous peine de payer des dommages et intérêts aux artisans. Ces derniers se disent tjrs prêts pour négocier avec l’administration si toutefois celle-ci en a envie. « Nous sommes aussi prêts à apporter notre expertise à ceux qui viennent de rejoindre le VAO. Cela pourrait se faire par des formations, une assistance technique et autres », a ajouté M. Ouédraogo.

JTB

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