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Dialogue social : Les parcelles toujours au cœur des préoccupations à Bobo-Dioulasso

lundi 14 mai 2012.

 

Le ministre en charge de la Fonction publique, Soungalo Ouattara et celui de la Communication, Alain Edouard Traoré ont échangé, le 12 mai 2012, avec les différentes couches socioprofessionnelles de la région des Hauts-Bassins. Ils ont été dépêchés par le gouvernement pour évaluer, avec la population, les actions entreprises depuis les échanges similaires qui ont eu lieu en 2011, suite aux remous sociaux qu’a connus le pays.

La mesure de suspension des opérations de lotissement a occupé une place importante dans les débats entre la délégation gouvernementale, conduite par Soungalo Ouattara et les représentants des différentes couches socioprofessionnelles de Bobo-Dioulasso. Presque tous les intervenants ont évoqué le problème des lotissements et les questions foncières qui divisent de plus en plus certains villages.
Le haut- commissaire de la province du Houet, Nadine Somé, a même relevé que le problème des parcelles est très préoccupant et qu’il faut vite y trouver une solution. Le ministre Soungalo Ouattara, en réponse, a dit que le gouvernement prendra bientôt une mesure pour résoudre le problème des parcelles.

Cette mesure qui n’a pas encore été dévoilée sera appliquée dans toute sa rigueur. Outre les parcelles et le foncier, les préoccupations des populations ont porté sur l’effritement de l’autorité de l’Etat, l’insécurité alimentaire et routière, l’augmentation du prix du carburant, la vie de plus en plus chère et le rôle de la chefferie coutumière. Les problèmes spécifiques à la région des Hauts-Bassins et plus particulièrement, de la ville de Bobo-Dioulasso soulevés par les participants sont, notamment, le manque de caniveaux dans les secteurs, l’éclairage de certaines voies comme celle de l’avenue de l’Union européenne (UE), le dédommagement des familles victimes de la mutinerie de l’’année dernière.

Les populations ont demandé l’aménagement des routes et des caniveaux, l’éclairage de l’avenue de l’Union européenne qui enregistre de nombreux accidents, le dédommagement des familles, car selon Salia Sanou, représentant la chefferie coutumière, il y a des victimes qui traînent encore des blessures du mouvement des soldats en 2011. « Une femme a encore dans son sein, une balle qu’elle a reçue au cours de la mutinerie », a-t-il ajouté. Les participants ont unanimement salué l’initiative du gouvernement d’aller vers la population et ont souhaité que ces genres de tribune entre les membres du gouvernement et la population à la base se multiplient.

Pour le chef de la mission gouvernementale, Soungalo Ouattara, il était nécessaire que le gouvernement revienne rendre compte à la population de ce qui a été fait depuis la dernière rencontre qui a eu lieu entre les deux parties en mai 2011. En effet, en 2011, le gouvernement avait envoyé à Bobo-Dioulasso et dans les autres chefs-lieux de région, ses ministres afin d’échanger avec la population, suite aux remous sociaux qui ont secoué le pays à l’époque. Soungalo Ouattara et Alain Edouard Traoré ont fait le bilan des actions entreprises depuis la dernière rencontre, lesquelles ont permis de faire baisser la tension sociale. « La crise est passée ; mais elle nous interpelle toujours », a dit le ministre de la Communication, porte -parole du gouvernement pour qui, les mouvements sociaux font partie de l’évolution normale d’un Etat. Répondant à son tour aux préoccupations évoquées, le ministre de la Communication a laissé entendre que le manque d’éclairage de l’avenue de l’UE préoccupe le gouvernement qui s’attelle à y trouver des solutions.

Il a ajouté que le gouvernement lancera bientôt des travaux à haute intensité de main d’œuvre, tant à Ouagadougou qu’a Bobo-Dioulasso, afin d’offrir de l’emploi aux jeunes. Il a ajouté que l’Université de Bobo-Dioulasso, à la demande du chef de l’Etat, ouvrira d’autres filières comme le droit ou les langues. Il a invité la population et les autorités locales à développer des initiatives que pourra accompagner le gouvernement afin de redonner à la ville de Bobo-Dioulasso, son lustre d’antan. Les deux ministres ont appelé à plus de discipline et de civisme et ont rassuré que le gouvernement fait siennes les préoccupations recensées et qu’il s’emploiera à les résoudre dans la mesure de ses possibilités, afin d’offrir de meilleures conditions de vie à la population et de faire du Burkina, un pays de paix et de stabilité.

Adaman DRABO

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 14 mai 2012 à 05:29, par Ibrahim d’Allah-Diogo En réponse à : Dialogue social : Les parcelles toujours au cœur des préoccupations à Bobo-Dioulasso

    « La crise est passée ; mais elle nous interpelle toujours » Alain Edouard Traoré ministre de la Communication, porte -parole du gouvernement. On qualifie cette sortie comme étant de la désinformation et de la propagande. Luc Adolphe Tiao (LAT) a été nommé pour trouvé une solution a cette crise. C’était son mandat lors de sa prise de fonction et c’est toujours son mandat à l’instant ou son porte-parole s’invite dans des contre-vérités. Je ne dis pas que le Sieur Alain cherche à délimiter ou a définir le nouveau l’Agenda du présent gouvernement. Je pense que la logique derrière ses propos est troubalante car d’une part Seuls les burkinabés, ceux la même qui ont fait de blaise compaoré leur président du Faso, peuvent apprécier si la crise est finie ou pas. Lui Alain, il n’a pas cette autorité morale, Sa phrase s’analyse comme un coup de force. D’autre part LES BURKINABÉS NE VONT PAS PASSER À AUTRE CHOSE TANT QUE CETTE CRISE N’EST PAS PASSÉE. Le jour au LAT ne serait plus premier ministre, alors les burkinabés pourront tires leurs conclusions dire « La crise est passée ; mais elle nous interpelle toujours »

  • Le 14 mai 2012 à 12:48, par Modestie En réponse à : Dialogue social : Les parcelles toujours au cœur des préoccupations à Bobo-Dioulasso

    c’est surtout le problème de lotissement qui nous intéresse enfin qui m’intéresse. Levez cette sanction et procédez au lotissement, les gens veulent construire leur maisons et déménager. On en a marre des locations !
    pour leur critère d’attribution, je souhaiterais que le gouvernement tienne compte de ceux qui n’ont même pas une parcelle et qui en demande pour habiter, parce que d’autres en ont 2, 4, même plus de 10 et veulent toujours pour les revendre très chère après. Vraiment soyez vigilant ! y a trop d’injustice dans ce pays. La terre appartient à Dieu, je ne comprend pas pourquoi y a des gens qui cherchent à payer tout Burkina, si vous avez déjà une ou deux parcelles, pourquoi ne pas laissez la chance à ceux comme nous autre d’en avoir au moins une ? Continuez à faire commerce de parcelle, vous allez trouver Dieu devant vous.