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Ouagadougou, capitale des maquis

jeudi 3 mai 2012.

 

Ouagadougou regorge de nombreux maquis et bars dancing avec des noms particuliers pour permettre aux populations de s’éclater au son de la musique et boire à sa santé. Avec des sensations.
Le samedi 21 avril 2012, en compagnie de certains amis nous nous sommes rendus au maquis bar dancing "Freedom". C’était pour moi un moment de voir de près l’ambiance dans les "boîtes" et le comportement des jeunes. Voir le comportement des jeunes, ne relève pas de l’extraordinaire, me dira un ami. Les comportements dans les maquis, ce sont les mêmes que nous vivons au quotidien, dans les rues et mêmes dans les restaurants. Nous aurons le temps de le constater sur place.

Ouagadougou regorge de nombreux maquis et bars dancing avec des noms particuliers pour permettre aux populations de s’éclater au son de la musique et boire à sa santé. Avec des sensations.
Le samedi 21 avril 2012, en compagnie de certains amis nous nous sommes rendus au maquis bar dancing "Freedom". C’était pour moi un moment de voir de près l’ambiance dans les "boîtes" et le comportement des jeunes. Voir le comportement des jeunes, ne relève pas de l’extraordinaire, me dira un ami. Les comportements dans les maquis, ce sont les mêmes que nous vivons au quotidien, dans les rues et mêmes dans les restaurants. Nous aurons le temps de le constater sur place. Une fois au bar dancing "Freedom", la salle était pleine. La piste de dance grouillait du monde, des filles comme des garçons, des jeunes comme des adultes. Nous cherchons une place et nous nous installons.

La bière coule à flot et nous donne l’impression que nous avons en face de nous des jeunes et des personnes épanouis, vivant dans une société où les problèmes existentiels ne se posent pas. Bref, il était difficile pour nous de savoir qui des garçons ou des filles consommaient le plus d’alcool. En tout cas, on consommait sans interruption. Les “maquisards”s’éclataient au maximum sur la piste de dance. Certains se retrouvaient avec leurs chemises mouillées de sueur comme si on les avait trempés dans l’eau.

Dans cette ambiance de folie et de joie, nous abordons une cliente, une jeune fille d’environ 22 ans. Etes-vous venue seule ? " Non, je suis venue avec quelqu’un ", nous a répondu la jeune démoiselle avant de continuer à se trémousser. A la voir, on a le sentiment qu’elle n’a qu’une seule idée en tête : faire le show jusqu’au petit matin. Brusquement, elle fut appelée par son compagnon. Elle nous lance ceci : " on va continuer le show ailleurs ". Un groupe de deux filles, juste à notre droite buvaient sans cesse. La dance semble ne pas les intéresser. Plutôt écouter et boire. C’est aussi une manière pour elles de se distraire et de s’amuser. Elles préfèrent être seules et non être en compagnie des garçons. Elles disent faire le déplacement au "Freedom" une fois par semaine. Outre, le maquis "Freedom", elles se retrouvent souvent au maquis "Galaxie". Il est aussi célèbre que le "Freedom".

Curieux de savoir comment ce maquis "Galaxie" fonctionne et s’il était aussi populaire comme le "Freedom", je demande à mes amis d’y faire un tour. Arrivés, nous sommes impressionnés par le dispositif matériel. Même son de cloche comme au "Freedom". La bière coule et encore. A la différence du maquis "Galaxie", la boisson coûtait plus chère. Ce maquis selon les dires de certains est plus chic et il faut avoir les moyens pour y faire le show. Dans ce maquis, nous avons rencontré des jeunes, qui dépensaient dans l’alcool sans cesse. Et pourtant, ces jeunes le plus souvent dans la rue ne tardent pas à vous accoster pour demander de l’argent. Ces maquis à savoir "Freedom ou Galaxie" ou bien d’autres, sont aussi célèbres les uns que les autres : leur nom suffit à les identifier.

D’où vient cette célébrité des maquis ?

Ce qui frappe le plus dans ces maquis, ce sont les noms qu’ils portent. Bien que n’ayant pas toujours une signification particulière, ces noms attirent, refoulent ou suscitent une réaction. C’est ce qui fait plus ou moins leur célébrité. Ils sont nombreux et il est difficile d’en dénombrer. A Gounghin par exemple, plus précisément sur l’avenue de l’Entente, autrefois appelée avenue aux Milles Maquis, on compte au moins 20 maquis et bars dancing. On peut trouver le maquis "Oscar du Faso". Un nom, une simple combinaison de mots. "Oscar" fait référence à une grande distinction cinématographique aux Etat Unis. C’est pour ainsi signifier le prestige et la grandeur.

Des plus renommés, on peut citer la chaîne les "Kundé". "Kundé" n’est rien d’autre que cet instrument traditionnel de musique, la guitare, reconnue dans le terroir des Mossés comme pour distiller de la bonne humeur. La chaîne des maquis " les Kundé", selon ses promoteurs, allient la lutte contre le chômage à la création d’ambiance en passant par la valorisation de la musique nationale. Dans le quartier Zogona, un maquis dont le nom fait de lui une référence est le maquis qui porte le nom " Bulle". La Bulle fait référence à une agence immobilière autrement une maison. C’est donc un lieu de résidence par excellence.

Ces noms ont le plus souvent attrait au luxe, à la musique, au nom des villes. Ces noms allient beauté et luxe comme pour dire, reprenant l’expression de quelqu’un il faut être au top. Etre au top signifie être à la mode et avoir le pouvoir d’achat comme le nom de cet autre maquis. Noms de maquis !!! Quand on prononce leur nom, souvent les interlocuteurs changent de visage. Le "Matata", la "Pharmacie de garde", qui dans le temps étaient le lieu par excellence des filles de joie. Et "Bagdad" ! Ces types de maquis aussi nombreux avec des noms multiples et diversifiés reflétant leurs réalités internes : le sexe, la drogue,… L’un dans l’autre, chacun des bars ou maquis a sa référence, seulement, il semble que le goût de la bière reste le même. Tout dépendrait des autres sensations que les maquisards veulent !!!

Par Akim


Les maquis et la loi

Pour l’ouverture d’un débit de boisson (bars, restaurants…), le propriétaire doit fournir une copie légalisée de sa pièce d’identité, un certificat de visite et de contre visite, un certificat de résidence (établi à la mairie), un casier judiciaire, une déclaration d’existence (délivrée par la mairie) et une demande timbré à 3000fr. Et il est précisé qu’aucune autorisation n’est accordée sur les parcelles à usage d’habitation et sur les kiosques installés dans le domaine public. La loi portant détermination des conditions d’ouverture des débits de boisson date de la République de Haute-Volta et est régi par le décret 79-558/IS/DG7. Cette loi régissant et déterminant les conditions d’ouverture des maquis n’a pas été actualisée et s’avère inadaptée aux dires de certains responsables communaux. Selon la loi, "on entend par débit de boisson les bars, les buvettes et d’une manière générale tout établissement et lieu à caractère commercial où sont servies les boissons alcoolisées ou non, de fabrication locale ou d’importation à consommer sur place". Il est aussi précisé que la création d’un maquis se fait par ratio de population.

Ne respectant aucune prescription légale, les débits de boisson fonctionnent comme bon leur semble et traitent les employés au gré de leur humeur. Ces employés à savoir les serveuses viennent de partout. Une d’entre elles que avons rencontrée dans un maquis de la place, nous a fait savoir qu’elles sont au nombre de six. Elles sont logées par leurs employeurs et perçoivent 20 000f CFA par mois. Ces conditions varient en fonction des maquis et aussi de la clientèle. Installés pour la majeure partie dans les quartiers à côté des habitations, les maquis sont également des lieux de trouble de quiétude ou de tranquillité des habitants. C’est ainsi que le Maire de la commune de Ougadougou à travers l’arrêté n°997-031 en date de décembre 1997 à travers son article premier "interdisait sur la voie publique, dans les lieux publics ou accessibles au public, les établissements recevant du public, les bruits gênants par leur intensité, leur durée, leur caractère agressif ou répétitif et de nature à troubler le repos ou la tranquillité des habitants". Toutefois, des dérogations individuelles ou collectives peuvent être accordées par le Maire lors de circonstances particulières.

Il ressort en son article 2 que "toute personne physique ou morale utilisant dans le cadre de ses activités professionnelles, à l’intérieur de locaux ou en plein air, sur la voie publique ou dans les propriétés privées, des outils ou appareils de quelque nature que ce soit, susceptible de causer une gêne par le voisinage en raison de leur intensité sonore ou des vibrations, doit interrompre ses travaux entre 7 heures et 20 heures et toute la journée les dimanches et jours fériés en cas d’intervention urgente". Il est clairement mentionné à l’article 5 que "les débits de boissons, bar-dancings, boîtes de nuit et tout autre lieu de spectacle doivent être aménagés de telle sorte qu’aucun bruit ne soit perceptible à l’extérieur au-delà de 23 heures". Ces dispositions prises par le Maire de la commune de Ouagadougou n’ont connu aucune modification. Elles s’avèrent inappropriées dans la mesure où elles ne sont pas respectées sur la ligne par les propriétaires des débits de boissons. Dans tous les cas, ce secteur reste à la portée de tous et se développe anarchiquement. Bizarrement chacun semble s’en foutre.

Par Akim

Par Bendré



Vos commentaires

  • Le 3 mai 2012 à 08:35, par Aliende En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    Article très difficile à lire et qui informe très peu avec des affirmations gratuites voire dangereuses du genre "Dans ce maquis, nous avons rencontré des jeunes, qui dépensaient dans l’alcool sans cesse. Et pourtant, ces jeunes le plus souvent dans la rue ne tardent pas à vous accoster pour demander de l’argent."
    On n’écrit pas pour écrire. Votre article a quel rôle ? il n’est pas du tout attrayant ; voyez vous même "Ces maquis à savoir "Freedom ou Galaxie" ou bien d’autres, sont aussi célèbres les uns que les autres : leur nom suffit à les identifier".
    Ce n’est pas de votre faute, c’est la langue de Molière même qui est difficile. Aussi, soyez synthétique !!!!

    • Le 3 mai 2012 à 12:40 En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

      Et puis il ne sait m^me pas écrire "DANSE"contrairement à ce qu’il écrit plusieurs fois dans son papier "DANCE" qui est une orthographe anglo-saxonne !!!!!!!

    • Le 3 mai 2012 à 13:05 En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

      Relevez le niveau de débat.

  • Le 3 mai 2012 à 08:54 En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    Cher Akim,est ce que tu sais combien de temps et d’energie il a pris a certaines femmes pour "dompter leur etalons" ? C’etait un planning et un design digne de Steve Jobs !! Pour que mine de rien, tu viennes leur plaquer histoires de maquis et de biere qui coule a flot......De grace, ne donne pas des idees a nos maris. Tu as compris ? La petite buvette au coin du quartier est bon pour les rendez-vous de travail et sorties familiales. Tu vas chercher quoi avec ces gros noms et " prodada" de maquis et dancing et boites ? C’est dangereux ce que tu fais,mais t’en fais pas. On evoluera dans nos strategies de toutes les manieres.....LOL !!!!

  • Le 3 mai 2012 à 10:17 En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    Article fade à mon humble avis ! Donnez-vous une orientation dans votre écrit. Quel aspect des bars et maquis voulez-vous montrer ? Quel message vouliez-vous faire passer ?

  • Le 3 mai 2012 à 14:52, par POKO En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    Je suis tout à fait d’accord avec cet article qui pose le problème des nuisances liées à l’implantation [anarchique] de certains maquis.Il n’y a aucun respect des règles : résultats, les riverains en ont pour leur oreilles, leur tranquillité ; il suffit d’aller dans certains quartiers de Ouaga (Dapoya, Paspanga, etc...), où des familles ont du mal à vivre paisiblement. Ces quartiers HISTORIQUES ne doivent pas devenir des lieux de dépravation ; car les nuisances sonores s’accompagnent d’une certaine "dépravation des moeurs" : ouverture de "maisons de passe", drogue, prostitution, alcoolisme, etc... Ce que certains riverains essayent de combattre (pétitions, courrier adressés aux autorités compétentes, etc....) sans trop de succès.
    Qui est-ce que ça arrange que les jeunes et moins jeunes noient leurs angoisses dans l’alcool, les femmes et les substances illicites, et qui une fois malade n’auront pas les moyens ou le soutien nécessaire pour se soigner ?
    Qui est-ce qui se contente d’envoyer ses enfants étudier ailleurs pour échapper à cet engrenage qui nuit à terme aux jeunes inconditionnels de ces "maquis" ?
    Combien ont encore la "force" et les moyens de faire comprendre à leur progéniture que la vie est un combat qui se prépare assez tôt, à travers le travail, les études, la culture en dehors des cours et du travail (tout ce qui ouvre l’esprit et dope l’intelligence, car la cause nationale est le problème de chacun)et qu’il vaut mieux éviter de se bercer d’illusions (alcool, drogue, plaisir charnel, etc...) ? Surtout que pendant que certains sont dans le rêve, d’autres s’enrichissent sur leur dos ou gouvernent à leur guise.
    Je ne jette la pierre à personne ; je demande juste un sursaut de prise de conscience aux uns et aux autres :
    C’est même bien de rêver, de s’amuser, de prendre du bon temps, mais toujours de façon mesurée, dans le respect la Loi et d’une certaine morale.
    La prolifération des maquis est symptomatique d’un problème de société plus profond : attention que le bateau ne tangue pas trop, sinon c’est tout le monde qui va trinquer !!! Il suffit d’aller dans les pays développés pour comprendre la portée du travail, des études, de la formation, de la culture (lecture, informations, curiosité qui développe l’intellect ou le savoir-faire....)et surtout de voir que les gens ne passent pas leur temps à "picoler" jusqu’à des heures indues, courant le risque de devenir malentendants un jour, tant la sonorité des sonos est insupportable, etc...Je ne m’étends même pas sur les risques de maladies liés à l’excès d’alcool, de viande et de "femmes légères"...
    Attention, l’obscurantisme, le fanatisme, l’extrémisme naissent de l’inculture ou de la dépravation à outrance des gens.
    Jeunesse réveillez-vous je dirai, et autorités prenez vos responsabilités en faisant respecter la loi, en aidant cette jeunesse (formation, prêt à taux réduit pour s’installer ou étudier, etc....), en les sensibilisant sur tous les risques liés aux excès, en encadrant ou réorientant (formation professionnelle) les prostitués (car il y en a de plus en plus), en fermant les maisons closes ou en les soumettant à des règles plus strictes, en évitant leur proximité avec les familles, les lieux de cultes (aller à la périphérie de la ville, ou dans les zones commerciales ou de bureau), etc... La jeunesse est l’avenir du pays, et ce n’est pas une poignée de descendants de nantis, ou de jeunes ayant eu l’intelligence du bon choix de vie (bosseurs, méthodiques et surtout patients dans leur désir de réussite), ou la chance d’être né ou pris en charge dans une "bonne famille" qui va construire le Burkina de demain.
    C’est ensemble, la main dans la main, que le Burkina ira de l’avant : chacun a besoin de tous et vice-versa, "petits" comme "grands", modestes comme nantis, jeunes comme adultes.

    • Le 3 mai 2012 à 18:59, par RAOGO En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

      VOUS etes un éducateur ! à vous lire je devine que vous vous contenter pas d’observer et de porter une critique, mais vous faites plus.
      juste pour vous dire que vous etes quelqu’un de positif

  • Le 3 mai 2012 à 15:25, par math foot En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    tout ça cest bouger vos mentalité pour que vous puissez oublié la vie politique reveille vous pour le développement de ce pays vive le Burkina

  • Le 3 mai 2012 à 18:41, par freddy le loup En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    Salut l’ami

    je sais qu’il n’est pas du tout aisé de manier parfois la plume et trouver les termes qui sied en la circonstance. Au moins tu as le mérite d’avoir essayé d’attirer l’attention des lecteurs. maintenant sur quoi ??? on a du mal à le deviner.

    A vrai dire je ne reproches pas plus que les autres à cet article, seulement il est à mon avis un peu décousu et très difficile à lire. Pour ce qui est de la compréhension ça c’est un autre débat. On ne comprend pas la finalité de l’article et citer les noms de ces deux maquis en particulier relève du manque de professionnalisme si tel est ton statut. Si on passe sur les affirmations quelques peu osées, l’article n’est ni plaisant à lire ni bien écrit.

    Cher ami, la prochaine fois évite les pubs gratuites pour les maquis au risque de faire des affirmations qui pourront te créer des ennuis.
    bon courage et fais mieux la prochaine fois

  • Le 4 mai 2012 à 12:51, par Unouagalais En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    le sujet sur les maquis et autres débits de boissons est un sujet extremement important. leur existence entraine nuisances sonores, dépravation des moeurs, prostitution, drogue, echec scolaire, accidents de la circulation. concernant l’article dirai juste qu’il faut mieux faire

  • Le 19 avril 2021 à 10:11, par Monsieur Gilles En réponse à : Ouagadougou, capitale des maquis

    Je me souviens d’un maquis dans les années 70 : le guitare bar. Situé non loin des barrages , il proposait de délicieux poissons (silures, capitaines) ,de la bonne musique et des serveuses très agréables. Un autre maquis, très calme , servant du bon poulet sur la route de Po : l’Etoile du Sud. Ces établissements existent t ils encore ?