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JOURNÉES MONDIALES DE LA SANTÉ ET DE LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME : De bons comportements prônés pour un vieillissement harmonieux

lundi 30 avril 2012.

 

Le Burkina Faso a commémoré conjointement, le 27 avril 2012, les journées mondiales de la santé et de la lutte contre le paludisme. L’événement s’est déroulé dans la cité de Naaba Kango, sous la présidence du ministre de la santé, Pr Adama Traoré.

« Vieillissement et santé : une bonne santé pour mieux vieillir », c’est le thème sous lequel les Burkinabè ont célébré, en différé, la journée mondiale de la santé, le vendredi 27 avril 2012 à Ouahigouya. Par le choix de ce thème, les organisateurs ont voulu mettre en exergue les progrès scientifiques accomplis dans le domaine de la santé et qui ont permis d’augmenter sensiblement, l’espérance de vie à la naissance. Un constat qui a fait dire au ministre de la santé, Adama Traoré, que la longévité est si perceptible que l’humanité comptera bientôt plus de personnes âgées que d’enfants. « En Afrique déjà, les personnes du troisième âge représentent plus de 38 millions d’individus et pourraient atteindre 212 millions en 2050 », a-t-il précisé. Pour le cas spécifique du Burkina Faso, il a indiqué que le Recensement général de la population et de l’habitation de 2006, estime les personnes âgées de plus de 60 ans, à plus de 700 mille individus, soit 5,1% de la population générale.

Conscients de cette réalité, les responsables du ministère de la santé ont pris la résolution d’accorder une attention particulière à cette catégorie de la population. « Garantir aux personnes du troisième âge un confort de vie décent est un engagement que nous devons tous prendre pour nos aînés aujourd’hui, pour nous-mêmes demain et pour nos enfants après-demain », a lancé le ministre Traoré. Des propos très bien accueillis par le représentant des personnes âgées à la cérémonie, Zakaria Sawadogo, qui a traduit la reconnaissance des siens au gouvernement burkinabè pour tous les efforts faits pour leur assurer une vie meilleure. Il s’est réjoui particulièrement du fait qu’au Burkina Faso, les personnes âgées ne soient pas considérées comme des charges, à l’image de ce qui passe dans certains pays.

Quant au représentant de la représentante de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Burkina, Daogo Sosthène Zombré, il a souligné que les personnes du troisième âge jouent un rôle important dans la société. A l’entendre, sa structure compte aller au-delà de la sensibilisation pour permettre aux aînés d’être en bonne santé et de participer au développement de la société. Des gestes simples, mais salvateurs pour la santé La journée mondiale de la santé a été célébrée concomitamment avec celle de la lutte contre le paludisme. Cette dernière a porté sur le thème : « Maintenir les progrès, sauver des vies, investir dans la lutte contre le paludisme ». A en croire le ministre Traoré, le paludisme reste la première cause de consultation, d’hospitalisation et de décès dans les formations sanitaires burkinabè. Une maladie qui, selon lui, constitue un obstacle à la longévité et à un vieillissement harmonieux. « Environ 5 million 900 mille personnes ont été dénombrées atteintes de paludisme en 2010 avec environ 9 800 décès », a dit M. Traoré. Et de rassurer qu’avec les actions du gouvernement telles que la sensibilisation, la distribution des moustiquaires imprégnées, la prise en charge gratuite du paludisme grave chez la femme enceinte et les enfants de moins de 5 ans, etc., ces chiffres ont connu une baisse sensible. Pour que les efforts d’amélioration de la santé aient plus d’impacts positifs, M. Traoré conseille d’éviter certains comportements néfastes.

Il s’agit, entre autres, de la consommation de tabac, d’alcool, de drogue, du refus de dormir sous une moustiquaire imprégnée, de fréquenter les centres de santé. « Par l’amélioration de nos comportements de tous les jours sur le plan sanitaire, plus de 80% de la population pourrait franchir le cap des 60 ans d’ici à 2050 », s’est convaincu le ministre. Comme à l’accoutumée, les districts sanitaires qui se sont illustrés dans l’atteinte des objectifs définis dans le plan national de développement sanitaire 2011-2020 ont été récompensés, avec l’appui de l’OMS. Ils ont reçu chacun un trophée, une attestation et un prix en espèces dont le montant varie de 400 mille à 1 million de FCFA. Le ministre de la santé a mis à profit l’occasion de ces journées pour faire don de 20 tonnes de vivres destinées aux personnes vulnérables.

Mady KABRE (mykabre@yahoo.fr )


Les meilleurs districts sanitaires de l’année 2011

Meilleur du groupe des « districts sans bloc opératoire fonctionnel » : District sanitaire de Lena (Hauts-Bassins).

Meilleurs du groupe des « districts urbains » : 1er district sanitaire de Do (Hauts-Bassins) ; 1er ex. district sanitaire de Sig-Noghin (Centre). Meilleur du groupe des « districts centrés sur les CHR » : district sanitaire de Banfora (Cascades). Meilleurs du groupe des « districts ruraux avec bloc opératoire fonctionnel » : 1er, district sanitaire de Diébougou (Sud Ouest) , 2ème district sanitaire de Titao (Nord) , 3ème , district sanitaire de Orodara ( Hauts-Bassins).

Sidwaya