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BRACONNAGE : 26 vautours tués pour être exportés au Nigeria

mercredi 11 avril 2012.

 

La Direction provinciale de l’Environnement et du développement durable du Centre a mis la main sur un braconnier de vautours. Il ressort des affirmations qui ont été faites par le braconnier, que les oiseaux étaient destinés à une expatriée. Le braconnier qui est un national dit ignorer que la pratique était sanctionnée légalement.

L’alerte a été donnée par une autorité dans la localité de Kouba dans la commune de Koubri, a laissé entendre le Directeur provincial de l’Environnement et du développement durable, Fidèle Kaboré. « C’est avec l’appui et la collaboration de la population que nous avons pu mettre la main sur ce braconnier de vautour », s’est-il expliqué. Pour le Directeur provincial, l’intéressé a été pris après qu’il a tué 26 vautours. Le procédé utilisé était de se procurer des veaux qu’il dépèce, les saupoudre de produits toxiques. Les oiseaux après avoir consommé les animaux contaminés s’intoxiquent et ne peuvent plus voler. Le jeune braconnier s’en empare par la suite et les remet à un receleur qui les achète à 3 000 F CFA l’unité.

Interrogé sur le receleur, il a avoué que les oiseaux sont ensuite vendus à une expatriée. Cette dernière a également été interrogée et a ajouté qu’elle n’est pas à son premier fait. Le braconnage sur des vautours est devenu fréquent et le Directeur provincial de se demander : « je ne sais pas comment nous allons restaurer cette faune perdue ». Aussi, il a expliqué le rôle combien important du vautour pour toute société. Le vautour est un animal qui joue « un rôle important dans la chaîne alimentaire, il nous débarrasse de la charogne surtout dans les villes. » A en croire Fidèle Kaboré, parmi les oiseaux retrouvés figure un épervier mort par intoxication après avoir ingurgité la viande. Ce sont au total 26 vautours qui ont été retrouvés. Etant dans un état de putréfaction, les oiseaux ont vite été enterrés avec soin. Certains étant toujours vivants, ils ont purement et simplement été relâchés. Le Directeur provincial a invité la population à la collaboration. Toute personne qui aurait été prise doit donc être signalée aux services de l’Environnement et du développement durable.

Le braconnier et ses complices devaient donc être conduits devant le Procureur du Faso, a ensuite confié le Directeur provincial de l’Environnement et du développement durable, Fidèle Kaboré, Lieutenant contrôleur des Eaux et forêts. Il dit souhaiter que la sanction soit à la hauteur afin de décourager le maximum de personnes possible qui seraient tentées par une telle activité. La sanction pourrait, outre l’emprisonnement, varier d’une amende de 100 000 à 5 millions de F CFA.

Aimé NABALOUM

Le Pays



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