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Bobo-Dioulasso : Un cadavre amputé de ses organes et de ses membres

mercredi 28 mars 2012.

 

Avec cette découverte macabre le vendredi 23 mars 2012 en fin de matinée au secteur 22 de Bobo-Dioulasso, on peut affirmer sans risque de se tromper avec le philosophe anglais Thomas Hobbes que l’homme est devenu “Un loup pour l’homme”. Un cadavre dépourvu de ses principaux organes et abandonné dans une cour inhabitée par des hommes sans foi ni loi. La brigade ville de gendarmerie qui s’est déportée sur les lieux a déjà ouvert une enquête pour retrouver le ou les auteurs de ce crime abominable.

La peau du crâne enlevée, les oreilles coupées, une main tranchée au poignet, un bras amputé jusqu’au niveau de l’épaule, le sexe inexistant. Et voilà le triste constat que l’on pouvait faire de ce cadavre ou du moins ce qu’il en reste après cette horrible découverte dans cette vaste cour inhabitée à Yéguéré et transformée en dépotoir d’ordures. C’est un enfant âgé d’à peine treize ans et habitué des lieux qui aura la malchance de trouver sur son chemin ce corps presque en putréfaction gisant à même le sol à la merci des animaux. Très vite, le môme venu pour vider la poubelle familiale informa son père qui alerta aussitôt la gendarmerie. Des indices sur les lieux (traces de sang) ont déjà permis de savoir que le jeune homme âgé d’à peine vingt-quatre ans a d’abord été tué avant d’être découpé par ses bourreaux.

Les enquêteurs ont, en outre, découvert sur les lieux un morceau de corde qui aurait probablement servi à la strangulation de la victime, mais aussi ce sac en plastique suspendu à un arbre afin d’éloigner les regards indiscrets et derrière lequel le ou les auteurs de cette barbarie indescriptible ont mené leur basse besogne. Un crime indigne du genre humain et qui fait déjà pesé les premiers soupçons sur ces marabouts. Des vendeurs d’illusions qui ont aujourd’hui pignon sur rue à Bobo-Dioulasso et qui sont de plus en plus sollicités par ces partisans du moindre effort.

Ceux-là qui pensent faire fortune en un simple coup de baguette magique. Même au prix de vies humaines. En outre, il est à déplorer ces vastes parcelles attribuées dans les zones périphériques et qui ne sont toujours pas mises en valeur. Une fois clôturés, ces domaines finissent par devenir des terreaux pour le grand banditisme avec les hors-la-loi qui y commettent leur crime loin de tous les regards indiscrets comme ce fut le cas à Yéguéré.

Jonas A Kaboré

L’Observateur Paalga