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ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

mardi 27 mars 2012.

 

Le lundi 12 mars dernier, des étudiants de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), section de Koudougou, et ceux de l’Union nationale des étudiants du Faso (UNEF) venus de Ouagadougou et de Bobo se sont affrontés, ce qui a fait des blessés. Pour situer l’opinion sur les circonstances de cet incident, la section ANEB de Koudougou a donné une conférence de presse le jeudi 23 mars au CODE (lieu de l’affrontement). Face aux hommes de médias, Francis Nikièma, président, et Marc Bouda, vice-président au sport, de l’ANEB.

“Le 12 mars 2012 nous avons été poussés à bout par les multiples provocations de l’UNEF qui ne datent pas d’aujourd’hui”, a lancé Francis Nikièma au début de sa déclaration liminaire. Selon l’ANEB Koudougou, le problème de l’occupation du CODE s’est posé pour la première fois en 2010. En son temps, elle avait communiqué le programme de ses rencontres (dimanche, lundi et tous les deux mardis, chaque fois à 20h) à l’UNEF et avait suggéré qu’elle en fasse autant. Chose qui n’a jamais été faite. C’est ainsi qu’une rencontre s’est tenue entre les deux structures pour clarifier l’occupation des locaux, laquelle a eu le mérite de calmer la grogne.

Tout se passait bien (personne ne perturbant les réunions de l’autre) jusqu’à la date du dimanche 4 mars 2012. “Ce dimanche-là, l’UNEF a initié une réunion à 19h tout en sachant que nous y tenions nos rencontres ordinaires le même jour à 20h. Nous sommes allés vers leurs militants leur rappeler notre rencontre. Par la suite, ces derniers ont refusé de libérer les lieux, nous obligeant à les contraindre à sortir”, a expliqué le président de l’ANEB. Selon lui, c’est après cet incident que l’UNEF de Ouagadougou a envoyé une équipe de 20 personnes de la capitale et 2 autres de Bobo le lundi 12 mars 2012. “Elles ont occupé le CODE dès leur arrivée à 11h en toute tranquillité. Par deux fois nous avons interpellé l’UNEF sur notre rencontre ordinaire prévue à 20h. Contre toute attente, elle sort une affiche pour une assemblée générale à 19h”.

Les conférenciers ont affirmé que c’est devant leur détermination à tenir aussi leur rencontre que l’inévitable est arrivé. Un affrontement entre les deux structures a fait des blessés du côté des visiteurs ainsi qu’une saisie de drogue qui a été présentée à la presse. L’étudiant sur qui l’ANEB a trouvé le stupéfiant a été conduit à la police, mais relâché immédiatement. Francis Nikièma trouve que les étudiants de l’UNEF sont venus pour en découdre avec eux. La preuve, une rencontre que les étudiants de l’UNEF ont organisée au centre régional des œuvres universitaires de Koudougou le lundi 12 mars où ils ont promis de tenir une activité à 19h (malgré celle de l’ANEB à 20h) même aux risques d’affrontement ; des notes trouvées sur le calepin du SG de l’UNEF qui mentionnaient “blocage du CODE”.

Francis Nikièma a confié que des échanges ont déjà eu lieu entre les deux corporations pour apaiser le climat, et qu’il n’y aura pas de traque des militants de l’UNEF dans les quartiers. Par contre, il a prévenu que l’ANEB ferait face à toute provocation. “Notre attitude dépendra du comportement des militants de l’UNEF sur le terrain. Nous doutons de leur bonne fois concernant la résolution du différend qui nous oppose. Mais nous sommes disposés au dialogue”, a déclaré Francis Nikièma, dans une salle bondée d’étudiants venus suivre la conférence de presse diffusée par des haut-parleurs pour ceux qui n’ont pas eu accès de la salle faute de place.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga



Vos commentaires

  • Le 27 mars 2012 à 03:45 En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    Belle lecon !Il faut vaincre ceux qui refusent de se laisser convaincre quand bien meme ils savent qu’ils n’ont pas raison .

  • Le 27 mars 2012 à 10:45, par Elboubino En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    c’est pathétique pour des responsables d’associations censés représenter les étudiants.

    De telles choses doivent toujours être résolues à tout par le dialogue et éviter à tout prix le recourt à la violence. Cela va de l’image de nos universités en particulier et de notre jeunesse montante en général.

    J’espère seulement que ce problème a été vraiment résolu et que chacun tirera une leçon de ces évènements afin que cela ne se reproduise plus dans notre cher pays ne serait-ce que pour l’image même de notre éducation.
    Fraternellement.

  • Le 27 mars 2012 à 11:44 En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    restez a vous bagarrer dans les universités du Faso vous allez vous rendre compte que les autres sont parti vous laisser quand il sera trop tard. Prenez conscience sinon vous resterez a la traine et après c’est pour dire que le gouvernement ne s’occupe pas bien des étudiants , que le pays va mal...pourtant c’est de votre faute bande d’idiots qui se battent au lieu d’étudier

  • Le 27 mars 2012 à 11:45, par Elboubino En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    c’est pathétique pour des responsables d’associations censés représenter les étudiants.

    De telles choses doivent toujours être résolues à tout par le dialogue et éviter à tout prix le recourt à la violence. Cela va de l’image de nos universités en particulier et de notre jeunesse montante en général.

    J’espère seulement que ce problème a été vraiment résolu et que chacun tirera une leçon de ces évènements afin que cela ne se reproduise plus dans notre cher pays ne serait-ce que pour l’image même de notre éducation.
    Fraternellement.

  • Le 27 mars 2012 à 13:09, par Lepenseur En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    C’est une honte pour l’élite estudiantine... La violence doit être évitée à tout prix surtout pour des étudiants. Quelle est la version de l’UNEF ?
    En cas de stupéfiant saisi,j’espère que la police a déligenté une enquête pour voir clair dans cette affaire... Mais comme il parait que l’autorité appartient désormais à la rue partout au Faso, restons de voir...

  • Le 27 mars 2012 à 13:12 En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    J’ai honte et pour l’ANEB et pour l’UNEF. J’ai honte quand je pense que c’est vous qui allez gerez le pays demain. J’ai honte, j’ai honte. L’ANEB doit savoir une chose, c’est qu’il faut laisser le champ libre aux associations de s’exprimer quelque soit leurs opinions. En attendant la réaction de l’UNEF, je voudrais deploré que des étudiants, des gens sensé se combattre à travers les idées, se mettent à se pourchasser avec des machettes et des gourdins. Personne n’a eu la hauteur d’esprit de se demarquer de ces querelles. Je trouve que l’UNEF pouvait tenir sa reunion à 19 et à moins 10, elle degage ! pour laisser la place à l’ANEB. Vous parlez de drogue, je ne vois pas le lien de ça avec la reunion. L’UNEF egalement devra s’engager avec l’ANEB pour s’entendre sur l’occupation de cet espace. J’ai honte pour vous pauvres étudiants.

  • Le 27 mars 2012 à 13:20, par Tienfola En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    Tous des délinquants, que ce soit l’ANEB ou l’UNEF. Rien que des voyous.

  • Le 27 mars 2012 à 13:23 En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    L’ANEB encore, encore elle. Toujours là semer la terreur, si on n’y prend pas garde elle va se muer en branche armée.

  • Le 27 mars 2012 à 13:37, par sida En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    vraiment j’ais hontede vous vous etes la honte du pays à la limite je me demande si vous etes vraiment des etudiants,pourchassé son camarade avec une machette,meme au village cela n’existe plus,à vérifier vos curcus scolaire c’est des etudiants médiocre voir nulbandes d’incapables que vous etes

  • Le 28 mars 2012 à 00:24, par Yampukri En réponse à : ANEB Koudougou : “Pourquoi nous avons attaqué l’UNEF”

    Que de mauvaises fois et de jugements péremptoires dans les réactions à l’article. Pour moi la conférence de presse de l’ANEB vient clarifier les choses. Un calendrier d’occupation des lieux a été adopté, l’UNEF n’avait qu’ à respecter cela.
    Quant aux âmes bien pensantes qui viennent donner des leçons de "bonne conduite", je leur demande de se calmer. Quand des abrutis ne comprennent que le langage de la force, il ne faut pas hésiter. Dans les années 2000 je me rappelle que l’ANEB avait dû bastonner des étudiants de l’UNEF ici à Ouaga à cause de telles provocations. cela les avait calmer. Courage à l’ANEB.