Retour au format normal
lefaso.net

MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

mercredi 7 mars 2012.

 

La crise sociale qui a secoué le village de Guénon les 2 et 3 mars inquiète les structures de protection et de défense des Droits de l’Homme. Deux jours après le drame, nous avons recueilli le témoignage du vice-président du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) section du Nahouri, Francis Yaguibou et du président de la Croix-Rouge de ladite province, pasteur Mathieu Bado, qui étaient sur le terrain pour apporter assistance aux blessés. A travers cet entretien, les deux responsables déplorent cette escalade de la violence meurtrière. Nous avons aussi essayé de retrouver un membre de la famille Liliou pour avoir sa version des faits, mais nos recherches ont été infructueuses.

‘’Le Pays’’ : Que pouvez-vous nous dire sur les massacres de Guénon ?

Francis Yaguibou : A mon avis, la situation de Guénon est imputable à l’Administration publique. Elle a commencé trois jours avant que les choses ne dégénèrent.

Pourquoi estimez-vous que la faute revient à l’administration ?

Un problème de chefferie est posé, on alerte les forces de l’ordre. On y envoie deux ou trois gendarmes qui observent sans réaction. Cette administration a accordé l’autorisation à la famille Liliou d’organiser des funérailles en l’honneur du chef décédé. Tout en sachant qu’à l’issue de ces funérailles du chef, il faut forcément introniser son successeur. C’était là l’erreur à ne pas commettre. Le chef actuel l’avait compris et avait mis au courant la sécurité qui a laissé faire.

Ne pensez-vous pas que c’est quand même exagéré de la part des alliés du chef ?

C’est vrai, c’est très cruel et à la limite animal de se comporter de la sorte, mais en Afrique tout est difficile à expliquer. Si l’administration reconnaît officiellement la chefferie traditionnelle, qu’elle œuvre à la protéger.

Pensez-vous que la situation pouvait-elle être évitée ?

Je dis oui, nous avons approché le commandant de Brigade de la gendarmerie qui nous a signifié que ces hommes ne pouvaient pas s’interposer entre les populations. Ils ne sont là que pour dissuader pour éviter d’être accusés de violence et de torture. Aussi, je me demande quel a été le rôle des nombreux intellectuels Liliou qui sont partout au Burkina et ailleurs. Ils auraient dû intervenir auprès de leurs frères du village pour les ramener à la raison.

Le président de la Croix-rouge, section Nahouri

Quel commentaire faites-vous sur le drame de Guénon ?

Mathieu Bado : si les deux parties s’étaient patientées pour qu’il y ait un dialogue, nous n’allions pas arriver à cette situation. Nous avons déploré cette situation de morts dans les champs, des dégâts matériels. Pour nous membres de la Croix-rouge, nous demandons le dialogue entre les deux parties pour retrouver la paix. Les uns et les autres doivent communiquer franchement au lieu de s’entre -tuer.

Qu’avez-vous pu faire sur le terrain à Guénon ?

Nous avons vu des dégâts immenses. Notre objectif était de secourir les blessés, les déplacés. Malheureusement, beaucoup ont fui, nombreux sont allés vers le Ghana, Boungou, ou Tiébélé. La Croix-Rouge a constaté avec tristesse toutes ces atrocités. Nous cherchions un rassemblement de sans-abris, de réfugiés mais cela n’a pas été possible car les gens ont plutôt déserté le village.

Quel appel avez-vous à lancer en tant que responsable de la Croix-Rouge à la population de Guénon ?

C’est, une fois de plus, prôner le dialogue, la paix, l’entente entre les peuples frères. La Croix-Rouge du Nahouri n’a pas les moyens mais elle s’évertue et le fera toujours pour soutenir toute personne dans les situations de déplacé, de réfugié c’est notre credo.

Propos recueillis par Bruno Oulon

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 7 mars 2012 à 12:01 En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    pour porter un jugement sur une situation il fallait présenter la situation Qui a fait quoi ? Où ? Quand ? Pourquoi ? Sinon cet article n’a rien, apporté comme renseignement Il est vide de sens Les propos de l’homme du MBDHP m’ont découragé ,je n’ai pas apprécié son jugement sur la famille à qui il condamne
    revoir cet article nous sommes restés sur notre soif

  • Le 7 mars 2012 à 13:20, par sabari kagni En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    Bonjour .

    Voyez vous les propos du commandant de brigade qui dit que ses hommes ne pouvaient pas s’interposer de peur d’etre accuses de torturer ou de violenter la population .
    Vous savez dans tout metier il y a des risques comme des erreurs . Si un agent dans l’exercice de ses fonctions commet une erreur que l’on accepte comme il peut aussi risquer sa vie . Je ne vois pas ou un docteur peut vouloir soigner et tuer son malade . comme un homme de tenu dans son travail tue volontairement un presume coupable . Si pour une erreur dans l’exercice de ses fonctions doit etre sanctionnee la on donne la force aux bandits car ils savent qu’en posant un acte de banditisme ils sont proteges par la population et les forces de l’ordre sont dissuades pour son apprehension .S’il vous plait acceptons le pardon et laisser les choses aux mains de la justice .
    Ceux qui sont morts que le BON DIEU les accepte dans son paradis et apaise les coeurs meurtris . Par sabari kagni

  • Le 7 mars 2012 à 14:00, par bendatoega En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    vous les gars du MBDHP ! taisez vous ! Comment vous pouvez accuser l’administration d’être à l’origine d’un tel massacre ? Vous êtes qui dans cette nation, n’est pas des administrés ? Où étiez-vous bandes d’incendiaires. Si vous êtes en manque d’inspiration, reconsidérer votre organisation car elle tangue !Depuis quand un problème de chefferie intéresse l’administration ? Vous croyez que les gendarmes dont vous parlez pouvaient s’interposer à une vindicte. Le chaf de village est responsable car s’il y a eu morts d’hommes c’est qu’il a donné l’ordre. Vous appeler les intellectuel "LILLIOU", n’est ce pas prôner un génocide ? Vous êtes aussi cruels que Radio mille collines.

  • Le 7 mars 2012 à 14:10, par aladin En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    sans vouloir justifier le comportement des éléments de la gendarmerie, je pense que nous sommes entrain de payer cash l’incivisme notoire qui consiste a agresser, bruler ca et la en toute confiance. les forces de l’ordre sont entrain de nous dire qu’elles ne peuvent plus faire leur travail, de peur d’être sanctionnées en retour ! et la franchement on ne peux que s’en prendre a nous meme.
    Aladin

  • Le 8 mars 2012 à 18:03, par Par MOI En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    les gendarmes et les policiers ne peuvent plus travailler,ça c’est clair et moi je les donne entièrement raison,regardé ce qui est arrivé a la police et aux policiers l’année passée,a leur place tout le monde fera la meme chose,au gouvernement maintenant de savoir comment faire

  • Le 9 mars 2012 à 21:50, par SEVERIN à paris En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    bravo mes chers pandores,n’intervenaient jamais sur ce qui se passe car les soient disant autorités sont prèt à sacrifier les forces de défenses et de sécurités pour préserver leurs fauteuil parconsequent suivez tous les angoices du peuple sans vous décarcasser.j’ai suivi toute la crise qui a sécoué mon cher faso à bout portant avant de repartir pour la france

  • Le 16 mai 2012 à 17:26, par sepiou Yaboua En réponse à : MASSACRE A GUENON : « La faute revient à l’Administration », selon Francis Yaguibou, vice- président du MBDHP Nahouri

    je suis un ressortissant du ditvillage et j’approuve aussi mon accord a cette idee selon laquelle la faute est a l’administration.par ce qu’elle saurait dire qu’elle n’est pas au courant des rivalites qui existaient a Guenon juste apres l’intronisation officielle du chef Akongba Louka dit Soura.