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DEFICIT CEREALIER AU BURKINA : La contribution de l’UFC-Dori

mardi 6 mars 2012.

 

La 7ème édition des Journées du maraîcher du Sahel (JMS) de l’UFC-Dori s’est tenue du 24 au 26 février 2012. Une occasion répétée pour l’Union Fraternelle des Croyants (UFC) de se mettre résolument dans sa résolution à contribuer à palier au déficit céréalier par la promotion de la culture maraîchère et de contre saison.

« Faire de la maraîcher-culture une alternative pour accroître l’insécurité la sécurité alimentaire au Sahel, un engagement fort de l’UFC-Dori ». C’est sous ce thème que s’est déroulée la 7ème édition des JMS les 24, 25 et 26 février dernier à Dori Ces 7è JMS étaient placées sous la présidence du Gouverneur de la Région du Sahel et le parrainage du ministre de l’Agriculture et de l’Hydraulique qui se sont faits représentés.
La pertinence du thème de la 7ème édition des JMS a été relevée car ces réflexions à l’occasion de ces journées viennent comme une réponse aux préoccupations majeures du contexte actuel au Burkina en général et du Sahel en particulier. L’UFC entend, par ce thème, mettre en point de mire des ses priorités la flagrante question de la menace de la crise alimentaire.

Cette situation qui touche plusieurs localités du Burkina dont la région du Sahel est d’actualité et est l’une des priorités du Gouvernement burkinabé. Le cas spécifique du Sahel est, sans doute, plus inquiétant au regard du flux massif de réfugiés maliens en sont sein. « De nos jours plus de seize mille réfugiés sont recensés sur les sites provisoires et définitifs dans notre Région », a laissé entendre le Secrétaire Général de la province représentant le Gouverneur. C’est un tel contexte, dû à la faible et à l’inégale répartition de la pluviométrie au cours de la campagne agricole écoulée, que l’UFC-Dori à se focaliser sur la question au cours de cette 7ème édition des JMS. La culture maraîchère et de contre saison se présente donc comme une alternative afin de juguler le déficit céréalier. Cette édition a connu la participation des vingt un groupements encadrés par l’UFC-Dori, dont quatorze exposants. Au total, six (6) tonnes et demi de produits maraîchers, essentiellement composées de la pomme de terre, ont été enregistrées.

En rappel c’est depuis 2006 que l’UFC a initié les Journées du Maraicher du Sahel au profit des groupements qu’elle encadre, dans le but de promouvoir et de valoriser l’activité de la maraîcher-culture. Depuis lors elle est devenue une tradition annuelle et un évènement très important et attendu par les populations du Sahel. Les JMS sont, non seulement un cadre d’exposition-vente, donc une opportunité de commercialisation, mais aussi un cadre d’échanges d’expériences entre producteurs. Afin de les stimuler les producteurs dans leur travail, un concours dénommé « concours du meilleur maraîcher est régulièrement organisé. Pour cette année l’honneur est revenu à Mgr Joachim OUEDRAOGO, Evêque de Koudougou et Répondant Juridique de l’UFC de remettre le 1er prix au groupement de Falangountou.

La particularité de la présente édition des JMS est qu’elle s’est déroulée conjointement avec la 14ème Assemblée Générale Ordinaire (AGO) de l’UFC-Dori, l’instance suprême de l’Union qui regroupe tous ses membres statutaires .Le rapport d’activités de la campagne 2011-2012 a été présenté et adopté. Un bilan jugé satisfaisant et qui a été salué à sa juste valeur par toutes les parties prenantes.

Mathieu SOUBEIGA


François Paul RAMDE (Gestionnaire de l’UFC-Dori)

« L’UFC est née dans un contexte de famine et depuis lors elle se veut être toujours aux côtés des populations pour tenter, à la limite de ses moyens, de répondre aux préoccupations des plus démunis. Le contexte actuel ne peut laisser indifférente l’UFC, quand on sait que notre Région est de celles en proie d’une crise alimentaire dans les jours à venir. Et cette situation pourrait être aggravée avec la venue de réfugiés maliens par milliers. L’UFC a donc jugé impérieux de se pencher d’une manière particulière sur la question qui est également une préoccupation du gouvernement. Notre objectif est d’apporter notre part de contribution aux efforts déjà faits par les premiers responsables de notre pays. Et comme le dit un adage « la plus belle femme ne peut donner que ce qu’elle a ». L’expertise de l’UFC est la réalisation et la valorisation d’infrastructures hydrauliques qui servent à la production maraîchère et à la culture de contre-saison qui constituent des alternatives pour juguler le déficit céréalier qui s’annonce. Voilà ce qui justifie le choix du thème de cette 7è session. Dans nos perspectives il y a la multiplication des ouvrages de production de contre-saison.

Disons qu’en ce qui concerne les perspectives, nous allons les situer dans les deux principaux volets d’intervention de l’Union. Pour ce qui est du volet développement, comme je venais de le dire, il s’agira de multiplier, à la limite de nos possibilités, les ouvrages de production de contre-saison. En ce qui concerne le volet promotion de la paix à travers la culture du dialogue et de la tolérance, nous projetons organiser une caravane baptisée « caravane de la paix » en juillet-août prochain. Cette caravane va intéresser plusieurs villes du Burkina, du Mali et du Niger. Plusieurs jeunes musulmans et chrétiens de ces localités ont bénéficié de formation sur la thématique du dialogue interreligieux. L’objectif est pourvoir créer des cellules dans ces localités afin de permettre à ces jeunes de mettre en œuvre l’expérience acquise à l’UFC lors des formations.

Légende
François Ramdé