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Mort d’un détenu à la Maison d’arrêt de Nouna : « La loi sera appliquée dans toute sa rigueur », affirme le procureur général de la Cour d’appel de Bobo

mercredi 22 février 2012.

 

Le procureur général (PG) près la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, Médard Voho a annoncé lundi 20 février 2012, la mort d’un détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Nouna. Les faits se sont déroulés le dimanche 19 février dernier après l’évasion et l’arrestation de deux détenus, Z. Ibrango dit Boureima et Y. Koné. Au cours d’une conférence de presse tenue au palais de justice de Bobo-Dioulasso, le PG a fourni des éclaircissements sur les circonstances de l’évasion des deux condamnés et surtout de la mort de l’un d’entre eux à leur « réintégration ». Selon lui, c’est aux environs de 11heures que les deux codétenus, désignés pour casser le bois de chauffe, ont tenté de se faire la belle.

L’agent de garde aurait fait usage de son arme en tirant quatre coups de feu « en l’air » en guise de sommation, avant de se lancer à la poursuite des fuyards, rattrapés, puis réintégrés à la Maison d’arrêt de Nouna. La tentative d’évasion se serait arrêtée là, si le procureur du Faso n’avait pas été informé à 16 heures 10 minutes, de la mort de Z. Ibrango dit Boureima, né en 1984 à Konga, dans la province du Sourou. Il avait été condamné deux fois pour vol et pour escroquerie et devait être libéré en 2015. A-t-il été touché par les tirs de ses geôliers lors de la course poursuite ? A-t-il été victime de sévices corporels après son retour dans la Maison d’arrêt ?

Autant d’interrogations qui devraient trouver incessamment des réponses, car le procureur général a annoncé qu’une enquête a déjà été diligentée pour « rechercher » les causes du décès, et une autopsie du corps a été ordonnée. Les agents ayant participé à la capture de Z. Ibrango dit Boureima auraient également été interpelés et gardés à vue, en attendant la fin des enquêtes. Au nom du ministre de la Justice, de la Promotion des droits humains, Garde des Sceaux, le procureur général près la Cour d’appel de Bobo-Dioulasso, a présenté des condoléances à la famille du défunt, en les rassurant « que la loi sera appliquée dans toute sa rigueur ».

Synthèse de Mahamadi TIEGNA

Sidwaya



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