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Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

mercredi 8 février 2012.

 

Urbain Kouldiaty est en colère et tient à le faire savoir. Ce chef d’atelier au sein du Village artisanal de Ouagadougou (VAO), affirme qu’il a entamé une grève de la faim ce 7 février 2012. Il entend ainsi protester contre la fermeture des portes du Village à ses locataires.

La scène devant le VAO dans la matinée de ce 7 février 2012 ne manquait pas d’attirer les regards. Assis devant le portail de ce lieu de vente d’objets d’art, avec à ses pieds un coussin où « poser sa tête quand il ne pourra plus tenir debout », un homme, Urbain Kouldiaty, exhibe une pancarte sur laquelle il est marqué « grève de faim ». Dans son costume beige, ce quinquagénaire, père de trois enfants, ne démord pas. Depuis une dizaine d’années, il travaille au sein du village artisanal. Si aujourd’hui il entame une grève de la faim, c’est que suite à un différent avec l’administration, le Village artisanal de la capitale est fermé aux artisans qui y sont installés. « J’ai décidé d’entamer une grève de la faim aujourd’hui. Et tant que les portes du Village nous serons fermées, je resterai ici, je ne bougerai pas », lance t-il à qui veut l’écouter.

Par cet acte, M. Kouldiaty entend ainsi protester contre ce qu’il qualifie d’injustice. Tout a commencé le 4 février dernier, quand les locataires du VAO se sont vus interdire l’accès à leur lieu de travail et ce malgré une décision de justice en leur faveur. « Quand mes employés m’ont informé de la situation, j’ai appelé la direction, notamment le comptable qui a affirmé que j’étais en règle et que dès mon retour de voyage, mes employés et moi pourrons occuper de nouveau notre atelier. Quelle ne fut ma surprise en arrivant sur le site hier lundi, de me heurter à des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) qui nous ont empêché d’entrer dans le Village », explique le gréviste. Et d’ajouter : « je ne comprends plus rien, nous avons pourtant gagné notre procès, c’est de la force pure et simple que nous subissons et je refuse cela ».

Pour cela donc, Urbain Kouldiaty se dit prêt à lutter jusqu’au bout. « C’est décidé, je vais aller au bout de mon idée et si je dois mourir, j’aurai lutté pour une cause, ma cause, même si pour cela ma femme et mes enfants mourront de faim demain… », a-t-il avoué avant de fondre en larmes.

Le mouvement de protestation des artisans du village artisanal dont fait partie M. Kouldiaty résulte d’une affaire qui fait grand bruit depuis plusieurs mois. Les artisans, s’estimant lésés par une décision du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat- il était prévu que ces derniers laissent la place à d’autres artisans au sein du village- ont porté l’affaire devant la justice qui a rendu son verdict le samedi 4 février dernier.

Elza Sandrine Sawadogo

Fasozine



Vos commentaires

  • Le 8 février 2012 à 09:12, par Conscience du Faso En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Pour une fois au moins je suis d’accord avec l’Etat. Les occupants du Village Artisanal de Ouagadougou doivent libérer les lieux et faire place à des jeunes pour leur formation. C’est ce qui avait été convenu. Voilà plus de 5 ans qu’ils occupent les lieux sans chercher à faire l’effort de trouver de la place en ville pour la suite de leurs activités. Ce sont des égoïtes ; ils ont été formés. Il est temps de laisser la place pour qu’on forme d’autres jeunes et ils sont là à crier à l’injustice. L’Etat a beaucoup été patient. Il etait temps qu’ils sont delogés même si c’est par la force. Quant à vous, Mr Kouldiaty, vous ferez mieux d’arrêter vos connories et aller à la recherche d’un lieu propice à vos activités artisanales. Maintenant si vous voulez mourir en direct, c’est votre choix. Il y a aussi l’immolation si vous voulez C’est une faiblesse de votre part, ce choix. Il y a suffisamment de place à Ouaga et au Burkina pour chacun pour son activité commerciale.

  • Le 8 février 2012 à 09:15 En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    encore le signe d’une mal gouvernance où on fait la force aux artisans

  • Le 8 février 2012 à 11:28, par Pawalmdékiswendsida En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Que ces artisans prennent la population burkinabè au sérieux. Ce sont ces mêmes personnes qui exigent que les pouvoirs publics soient sérieux, impartiaux et justes envers tous ? Je ne peux pas croire cela. Comment veulent-ils que les pouvoirs publics les privilégient par rapport aux autres ? La loi est faite pour tous, s’ils n’ont pas pu préparer leur réinstallation hors du VAO, dépuis qu’ils y sont entrés, ça les regarde. Qu’ils foutent le camp et laissent la place aux autres. S’ils veulent, ils n’ont faire 10 ans de jeûne, je pense que les autorités ont pris la bonne décision et je les félicite.
    Ce n’est pas sérieux ce que font ces artisans. Pensent-ils réellement aux autres ? Pourquoi, a t-il fallu qu’une sélection soit faite avant leur entrée dans le VAO ? Ils devaient savoir que leur tour prendrait fin un jour et que d’autres viendront les remplacer.
    Bravo aux autorités. Aucune pitié pour ces privilégiés, on est tous burkinabè et il faut que tous les artisans du Faso profitent du VAO.

  • Le 8 février 2012 à 11:38, par Vital En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Mais..., ce Monsieur fait une GREVE de la faim parce qu’il avait à manger ?
    Ici au Faso, nous avons tous faim ! sauf les voleurs ; pardon les GUIRO.
    Et puis, il ne faut pas être égoïste car il faut permettre à d’autres jeunes artisans de faire leur preuve. Il faut de l’alternance là bas aussi.
    En fin, j’espère qu’il ne va pas déménager entre temps à cause du froid et de la poussière ?

  • Le 8 février 2012 à 11:50 En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Courage. Mais faut manger de temps en temps quand même.

  • Le 8 février 2012 à 12:11 En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Salut ! Ne prenez pas ce monsieur au sérieux ! Il va se lever tout de suite aller déguster sa bière fraîche ! Ce sont les mêmes qui ont tenter de se rebeller les premiers à TAN ALIZ.
    On se connait à Mostinga ! Lèves toi et permets à d’autres de se former ! Le village est un lieu de formation et non ton atelier définitif. Détrompes toi !!!

  • Le 8 février 2012 à 12:27, par Bénéwindé En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Votre article ne nous renseigne pas beaucoup ni sur la lagétimité de la grève, ni sur les termes du verdict de la justice encore moins sur la version du ministère de tutelle. De ce que je sais par la presse, il était question à l’ouverture de Village Artisanal de Ouagadougou(VAO)qu’il y ait un système de rotation des artisans de sorte que le plus grand nombre puisse bénéficier des avantages de vente dans ce lieu fréquenté en majorité par les touristes, donc des clients de luxe. Les locataires actuels devaient céder leur place à d’autres après 5 ans si j’ai bonne mémoire, et paf voilà qu’après "deux" mandats", ils ne veulent plus quitter. Comme quoi, l’alternance a la peau dure au Burkina.

    Mais la question qu’on peut se poser est pourquoi le ministère de commerce outrepasse une décision de justice pour déguerpir ces "indésirables" ?

  • Le 8 février 2012 à 12:40, par Tang-zug bugum En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Un gourmantché qui fait une grève de la faim ça ne veut rien dire dans la mesure où ce sont les plus affamés du pays.
    Mon type, il faut pas te cacher la nuit pour avaler quelques bouchées de benga.

  • Le 8 février 2012 à 13:07, par shiva En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    la nature a horreur de la faim. De grâce , vous qui avez à manger et qui refusez de manger, donner plutôt à ceux qui n’en ont pas.

  • Le 8 février 2012 à 13:18 En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Voila des gens a prendre au serieux et le gouvernement doit chercher a l écouter. Mais helas d’ailleurs les autorités se moqueront comme quoi elles ont d’autres patates chaudes a gerer.

    - N attendez pas que la violence pour reagir-organiser des conferences de presse-commencer vos prières.

    - Encourager ces genres de revendications.

  • Le 8 février 2012 à 13:23, par citoyen lambda En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    le gouvernement doit faire quelque chose pour reparer cette situation avant que le pire ne se poduisent. c’est simple à gerer maintenant comme probleme. C’est mon conseil au gouvernement.
    Et puis la justice est faite pour qui ? et pas pour qui ? Merci à lefasonet de nous en tenir informé de la suite

    • Le 8 février 2012 à 15:38, par Ibrahimo En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

      Je suis vraiment choqué par les agissements irresponsables de ces artisans. Comment des individus peuvent s’arroger le droit de faire d’un bien public, financé par l’argent du contribuable burkinabè, leur seule propriété au détriment des autres. Ces gens ont vraiment du culot et à la limite insultent le contribuable que nous sommes.Le village artisanal n’est pas la propriété privée d’une groupuscule de personne. L’Etat doit veiller à ce que force reste la loi. Ce "juge" qui a rendu ce verdict fait honte à son corps, car dans un Etat de droit ces genres de pratiques ne sauraient être tolérées quelle que soit la raison. Que ce farfelu de gourmatcé arrête sa comédie.

  • Le 8 février 2012 à 15:22, par Burkimbila En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Ce monsieur est un comedien. Il sait très bien comment se faire entendre. Je profite l’informer ou le rappeler que BOUAZIZI s’est immolé par le feu pour se faire entendre en Tunisie ; et grâce à ça, plus rien ne sera comme avant là-bas.

    Espèces d’égoïstes ; permettez aux autres atisans aussi de profiter un peu. Bandes d’ignards

  • Le 8 février 2012 à 15:43, par Gondwaneen Laamda En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Bonjour,
    C’est quoi le problème ? Alternance ! et à mon avis y’a pas que les Artisants qui refusent d’appliquer ce principe !
    le VAO prévoit dans son fonctionnement une rotation (5ans à priori). Le problème à mon avis ne se pose pas uniquement au niveau des Artisants mais à mon sens partagé.
    Pourquoi ? L’idéal aurait été, de trouver un terrain libre dans Ouaga, et monter des hangars (un petit marché VAO2 par exemple puis VAO3 et 4 et 5) pour accompagner les premiers résidents à céder la place à d’autres personnes.
    Cela se traduit concrètement à monter ce VAO2 au minimim dès la 3ème année si le mandat dure 5ans ainsi les résidents ont le temps aussi de prévenir leurs clients qu’à partir de N+2 (dans 2 ans par exemple) nous ne serons plus ici dans le VAO Officiel mais dans tel secteur où sera installé le VAO2 ceci pour permettre à tout le monde de créer sa place dans la Société.
    Or à ma connaissance ce n’est pas ce qui fait. je connais le VAO, j’ai énormement de Koro au Village et je passe des heures lors que je vais au Faso...
    Imaginez que chaque artisant doit se trouver sa petite boutique par ci par là cela se traduira exactement comme lors de la fermeture du marché Rood Wooko. Lorsque ce marché était, personne se savait où trouver son commerçant atitré...tout simplement parceque les commerçant sont partis un peu partout dans la capitale...
    Quelqu’un a soulevé un problème important de nos Journalistes du Gouadouana ! ils ne savent pas exposer un problème ou relater un problème dans son ensemble. Ils jettent le brun d’allumette dans le coton et après les Burkinabé se lachent pour rien et personne ne propose une idée ou des solutions mais tout le monde critique ! Ce ne pas ainsi que nous allons construire un Burkina meilleur !
    Parlant de formation, il faut savoir qu’une bonne partie des chefs d’ateliers installés au Village sont sélectionnés à l’entrée donc c’est à dire qu’ils sont déjà certifiés...donc c’est plutot leurs apprentis qui se confirment au sein du Village donc, il y’a un intérêt de Maitre de stage officieu aussi...
    Bref, c’était ma proposition, ceux qui ont les bras long faite suivre l’information...créer un VAO2 et vous verrez que les gars partirons...
    La même question se pose pour beaucoup de Burkinabé à l’étranger, tout le monde veut retourner au Pays mais tout le monde souhaite préparer le terrain, parfois trouver son poste avant même de prendre l’avion direction le BF.
    Ceux qui sont parlent en désordre et qui vivent à l’étranger, si on vous demande de partir au BF en désordre vous irez ? non !! alors Construisons le Faso de demain Ensemble.
    A mon Tonton Urbain de Paspanga, j’espère qu’il sera entendu. Voyez en cette grève de faim, une Alerte et non un signe de se faire la Pub ou raconter des connerie...
    Les solutions existent, et parfois il faut avoir l’envie...
    Merci aux internautes de faire des propositions et d’oublier les critiques qui ne servent à pas grands choses et bonne année 2012
    Un Gondwanaen laamda

  • Le 8 février 2012 à 15:49, par wit-yaada Bêêb-Yandé En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    on vous demande de céder la place aux autres et vous refusez, un p de quand même là. c’est mieux pour toi d’aller t’immoler devant kosyam

  • Le 9 février 2012 à 02:28, par Ragomzanga En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Bravo mon frère le Burkina est en déficite alimentaire en 2012

  • Le 10 février 2012 à 12:09 En réponse à : Une grève de la faim pour exiger l’ouverture des portes du Village artisanal aux artisans

    Voici encore quelqu’un qui n’a rien compris de la vie. Le Burkina est en déficit alimentaire et ça fera une bouche de moins à nourrir. Qu’il aille se faire voir ailleurs. Si on veut être célèbre, on doit lutter pour une cause légitime.

    Le frère