Jubilé d’or du petit séminaire de Tionkuy : Action de grâce et réflexion sur l’avenir de la maisonRendre grâce au Seigneur pour tout ce qu’Il a fait pour le petit séminaire saint Paul de Tionkuy (situé à 5 km de Dédougou) en cinquante ans d’existence. C’est l’objectif principal qui a guidé la célébration ce dimanche 5 février de la messe de clôture du jubilé d’or de cette maison de formation. Cinquante ans de grâces, de joie, de bonheur comme l’indiquait le thème du jubilé, il convenait de jubiler dans le christ et d’avancer au large sans peur. Et pour la circonstance, les anciens du séminaire, les amis, les parents et les fidèles chrétiens des deux diocèses de Dédougou et de Nouna se sont retrouvés le temps d’une messe pour témoigner leur reconnaissance à Dieu. Le petit séminaire de Tionkuy est le tout premier établissement secondaire de la Boucle du Mouhoun. Cette maison a ouvert ses portes en 1961 avec 31 élèves et une équipe de 2 formateurs. De cette première promotion de jeunes, 3 sont devenus prêtres dont les 2 évêques de Nouna et de Dédougou (Messeigneurs Joseph Sama et Jude Bicaba). Et aujourd’hui, 50 ans après, sur 1519 élèves passés par Tionkuy, 103 ont été ordonnés prêtres (6 ,7%). Le pourcentage d’ordination est certes faible, mais comme l’a souligné monseigneur Bicaba, « ces 50 ans passés sont 50 ans d’éducation et de formation au service de Dieu et au service des Hommes ».
Au cours de cette célébration eucharistique belle et vivante, colorée de chants et de danses en langue bwamu, san, dafi dioula et mooré, les différents intervenants ont souligné le rôle premier que le séminaire a joué et continue de jouer. Ainsi, du délégué des séminaristes actuels à l’évêque émérite de Dédougou (Monseigneur Zéphyrin Toé) en passant par le délégué des anciens séminaristes, tous ont appelés à ce que l’arbre planté il y a cinquante ans et qui a grandi ne meurt pas par manque d’entretien. La première stratégie est de garder le séminaire dans sa forme actuelle et l’autre option est de le réformer pour l’adapter aux impératifs du monde d’aujourd’hui. Pour ceux que l’on pourrait qualifier de conservateurs, le séminaire doit rester dans sa forme présente car selon ces derniers, le meilleur lieu pour préparer les jeunes au sacerdoce reste le séminaire. Les deux diocèses doivent donc s’engager à mettre tout en œuvre pour trouver les moyens nécessaires pour la pérennité de la maison. Pour les progressistes, quand le tam tam change de rythme, le danseur change son pas de danse. Il faut donc transformer le séminaire en un lycée privé catholique avec un foyer pour les jeunes qui désirent cheminer en vue du sacerdoce. Quelle que soit l’option qui sera prise, les anciens du séminaire s’engagent à apporter le soutien nécessaire à cette institution qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui. Car comme l’a dit saint Paul protecteur du séminaire de Tionkuy dans sa lettre aux Philippiens « en attendant, au point où nous sommes arrivés, marchons dans la même direction ». Jean Pierre SAWADOGO Lefaso.net Ils ont dit à propos de l’avenir du séminaire de Tionkuy… Abbé Emile Bombiri Monseigneur Jude Bicaba, évêque de Dédougou Monseigneur Joseph Sama, évêque de Nouna Tiendrebéogo Gildas, séminariste seconde C. Sidwaya |