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Enseignement supérieur en Afrique : Le CAMES dans une dynamique de rénovation

jeudi 19 janvier 2012.

 

La clôture de la session extraordinaire du Comité Consultatif Général (CCG) du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES) a eu lieu ce mardi à Ouagadougou, sous la direction du Professeur Ahadzi Nonou Koffi, président dudit Comité. Après 48 heures d’échanges sur le programme proposé par le secrétaire général Bertrand MBatchi, les membres du CCG ont pris un certain nombre de résolutions qui, s’elles venaient à être validées par le conseil des ministres de l’institution, contribueront à créer les conditions d’amélioration des systèmes d’enseignement supérieur sur le continent.

Ces résolutions portent notamment sur un cahier de charges pour les établissements supérieur d’enseignement privé, l’assurance qualité, la numérisation des activités et un plan stratégique pour le CAMES.
Il est question, en ce qui est le cahier de charges pour les établissements privés, de leur conférer le label université.
‘’Le choix du CAMES, c’est de faire en sorte que l’accréditation à travers le label université soit un moyen d’élever le niveau des établissements tout en prenant en compte leur situation actuelle’’, a expliqué le Pr Mary Teuw Niane de l’Université Gaston Berger de Saint Louis du Sénégal. Mais, c’est quoi une université ?
‘’ Une université est une structure de production, de diffusion, de formation basée sur la connaissance.

Et il est important que lorsqu’un établissement privé souhaite acquérir ce label, qu’il puisse remplir des conditions minimales qui puissent permettre à cet établissement de compétir avec les établissements publics des pays de l’UEMOA, mais aussi des établissements du même genre à travers le monde’’, a-t-il précisé. Ainsi, si la mesure venait à être adoptée par le Conseil des ministres, l’organe politique de décision du CAMES, il faudrait réunir au préalable, pour tout établissement d’enseignement supérieur privé qui souhaite acquérir le label université, des infrastructures aussi bien pédagogiques, administratives que de recherche en adéquation avec les objectifs visés.

S’agissant de la démarche assurance qualité dans l’enseignement supérieur, le Pr Gustave Kabré pense qu’elle est capitale. ‘’L’importance de la qualité de l’offre de formation devrait être pour tous les acteurs un élément clé. Il s’agit de pouvoir offrir des formations de qualité, qui répondent aux préoccupations de l’heure, de professionnalisation’’, a indiqué le président du l’université de Ouagadougou.

L’informatisation des activités du CAMES est l’autre projet sur lequel les membres du Comité Consultatif Général se sont accordés.
Toutes ces résolutions seront soumises au prochain conseil des ministres du CAMES, prévu pour se tenir à Ouagadougou au début de la deuxième quinzaine du mois d’avril 2012.

Quant au plan stratégique du CAMES, il a encore besoin, selon le secrétaire général Bertrand MBatchi, d’amendements et d’appropriation par les organismes membres avant d’être soumis à un conseil des ministres.

Mais, au sortir de cette session du CCG, le SG se félicite des résultats enregistrés. ‘’Des conclusions de notre réunion j’ai une appréciation positive. Il y a eu une forte participation des recteurs, des directeurs des centres de recherche aux échanges. Ce qui a permis d’enrichir nos projets. Au terme de tout cela, pour nous, c’est vraiment un encouragement à poursuivre sur les chantiers engagés’’.

Par Grégoire B. BAZIE
Ph. Bonaventure PARE

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