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AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

mercredi 18 janvier 2012.

 

Suite à l’opération de déguerpissement forcé du marché de fruits et légumes, Léguémalogo à Bobo, le dimanche 15 janvier 2012, les femmes qui y étaient ont organisé le mardi 17 janvier 2012, une marche sur la mairie centrale de Bobo. Mais elles ont été repoussées par les forces de l’ordre à coup de gaz lacrymogènes.

La journée du mardi 17 janvier 2012 a été très agitée au centre-ville de Bobo-Dioulasso. La mairie centrale était barricadée par la gendarmerie et la police, et l’accès à l’ancien marché de fruits et légumes "Lèguémalogo" bloqué avec pour décor des pneus enflammés sur le goudron, des groupes de jeunes courant dans tous les sens, sous l’effet des gaz lacrymogènes de la gendarmerie mobile, et des femmes très agitées. La circulation n’était plus normale. Partout, c’était la débandade. Toute cette agitation était liée au déguerpissement, par la manière forte, des femmes vendeuses du marché traditionnel de fruits et légumes, Léguémalogo.

Malgré les moyens de dissuasion employés par les autorités, les femmes déguerpies semblaient déterminées à aller jusqu’au bout. Elles sont allées occuper la place Wara Wara qui fait office de lieu de culte, des écoles et le terrain d’entraînement du club Bobo Sport. Non contentes de cela, les ex-vendeuses de "Léguemalogo" se sont mobilisées pour marcher sur la mairie. D’où la protection des édifices de la commune par les forces de l’ordre pour parer à toute éventualité, ce qui a donné lieu à des échauffourées. A Farakan, vers le marché de fruits à l’ancienne place du paysan, on a vu un homme blessé, couché à même le sol, que les sapeurs-pompiers sont venus chercher. Certaines personnes parlent de plusieurs blessés - sans qu’on ait un chiffre exact. Ce dont on était par contre sûr, c’est que la tension est montée et les manifestantes ont traité le maire Salia Sanou de tous les noms d’oiseaux. D’aucuns racontent que les femmes vendeuses ont été manipulées aux fins de contester le déguerpissement.

Mais d’autres accusent le maire actuel d’avoir instrumentalisé ces mêmes femmes contre l’ancien maire Célestin Koussoubé, tout en les rassurant tout qu’elles n’allaient jamais bouger de "Léguémalogo". On a aussi remarqué que des jeunes ont rejoint les femmes, rendant plus difficile l’opération de déguerpissement. Il faut aussi noter que depuis le dimanche 15 janvier 2012, les éléments de la sécurité montent presque toujours la garde devant le marché "Léguémalogo" et la mairie centrale. Toutefois, les échaufourées entre manifestants et forces de l’ordre n’ont pas perturbé les activités commerciales de la ville. Les boutiques sont restées ouvertes. Par contre, les établissements d’enseignement sis au centre-ville ont "libéré" aussitôt les élèves. Jusque dans l’après- midi du mardi 17 janvier 2012, la tension était toujours vive et aucun compromis n’avait été trouvé.

Josias Zounzaola DABIRE

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 18 janvier 2012 à 07:11, par Oumou Dilli En réponse à : Revolte de FEMME. Fonds Guiro

    Revolte de femmes mauvais presage
    Prix DES places du nouveau marché non acceptable. Mais les Fonds GUIRO peuvent debloquer la situation

    Koussoubé contra Salia. Guerre ethnique a la mairie de Bobo

    Election prochaine. Qu ’a dit Roch ?

  • Le 18 janvier 2012 à 09:07 En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    "Quand vous crachez en l’air, attendez-vous à recevoir votre salive en plein visage" dit le sage.Le secteur informel a été l’objet de tellement de manipulations à des fins de campagne qu’il se voit payé en monnaie de singe quand vient le temps de toucher à quelque intérêt du secteur.Le dialogue parvient à bout de tous les obstacles entre individus.Il est à privilegier au détriment de la force brute, en y associant toutes les personnes ressorces susceptibles d’être écoutées ; la paix à BOBO en dépend. Ce n’est pas le moment de faire un bras de fer,la préoccupation essentielle de trouver des grains, faire bouillir la marmite pour le bonheur des familles.

  • Le 18 janvier 2012 à 09:11, par leguide En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    bravo a l’etat de retablir encore une fois de plus son autorité . mais bobo dioulasso a til besoin de ca ? je ne vais rentrer dans les details , mais je dis que les autorités communales ont fait une grave erreur qui va couter cher au cdp . ils ont sous estimé le pouvoir de ces femmes . le maire connait qui l’a mis a la mairie . a bobo sans femme il ny a pas vote . je peux dire k le declin du cdp a sonné a bobo srtt que le maire a tenu des propos pas dignes dun politicien . en tout cas il va enterrer le cdp a bobo . tant mieux pour nous les opposants

    • Le 19 janvier 2012 à 08:37, par yamkoss En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

      Arretons de politiser cette affaire de deguerpissement des femmes de leguemalogo. Elles sont pas plus que les hommes qui ont meme cede l’ancienne autogare pour se retrouver a Lafiabougou avec toutes les difficultes qu’on ignore. Il faut que ces femmes arretent car ca suffit maintenant. si c’est leur defection qui doit jouer sur le cdp allhamdoudoulah. A publier svp. Jai beaucoup ete censure.

  • Le 18 janvier 2012 à 09:13, par gandhi En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    bonjour a tous
    il est desolant et deplorable pour ce qui arrive à bobo. ce qui a peut etre manqué c’est la concertation avec les occupant de leguemalogo et les faire participer au projet de contruction et d’occupation futur du nouveau marché prevu à cet effet. il ya un critère tres important dans le commerce qu’il ne faut jamais oublier c’est l’emplacement ce qu’on appelle le fonds de commerce.c’est un facteur non négligeable. c’est qui en quittant le secteur N°1 pour le secteur N°21 vont perdre tous ces clients qui ne feront jamais le detour pour aller chercher leur condiment jusqu’au secteur 21. les clients que ces femme vont perdre sont aux secteurs N° 1,2,3,4,11,12,14,15. elles doivent aller se faire une nouvelle clientele avec tout le manque à gagner et ce peut etre sur 5 ou 10 mois pour que les gens s’habituent à la nouvelle situation. il ya des choses pour lesquelles une reaction rapide et non concerter ne resoud pas. 2011 a été une année tres mouvementée au burkina et surtout à bobo. faisons tout pour que l’amour,le dialogue et la concertation nous guident dans nos actions de tous jours. on ne peut pas satisfaire tout le monde mais on peut faire de telle sorte que ceux qui ne sont pas satisfaits comprennent et acceptent. la paix est tres importante pour le bien etre de tous.

  • Le 18 janvier 2012 à 09:24, par benito En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    QUEL COMPROMIS VOULEZ VOUS QU’ON TROUVE AVEC DES GENS QUI REFUSENT L’ORDRE ?AUJOURD’HUI DANS CE PAYS LES GENS VEULENT UNE CHOSE ET SON CONTRAIRE !L’ORDRE DOIT REGNER AU FASO ET NON LE DESORDRE COMME CETTE VOIE TRANSFORMEE EN MARCHE !OU ALLONS NOUS PASSER SOYONS SERIEUX !LE MAIRE VOUS A PROMIS NOUS ON S’EN FOUT !VOUS DERANGEZ MAINTENANT !

  • Le 18 janvier 2012 à 09:40, par drangwell En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    Les gens disent n’importe quoi il va les utiliser contre Koussoubé pourquoi ? Nous avons suivi de prêt comment il a été a la base de l’élection contesté de Koussoubé et combien il a peser de tout son poids pour qu’on tranche a la faveur de Koussoubé ? Que ceux qui n’ont rien a reprocher a Salia se taisent . Ce monsieur va nous débarrasser une fois pour toute de cette plaie pourrie que les prédécesseurs ne pouvaient toucher . Ce qui est sure il s’était fait imam et un laisser aller a envahi la ville mais maintenant qu’il veux bouger le doigt , encourageons le .

  • Le 18 janvier 2012 à 15:06 En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    salut
    loin de dire que le maire à tord ou raison, ce n’était pas le bon moment.
    salia n’a rien initié à Bobo, d’ailleurs, il sait qu’il va partir et donc il met le feu dans la ville pour qu’on le rappel, ce ancien CDR.
    monsieur, tu fait la honte de Bobo, toute la jeunesse peine à dire que tu es le maire de cette grande ville de Sya. tu viens de signer ton départ.
    avis au prochain occupant de l’hôtel de ville de bobo, ne fait pas comme ce monsieur incapable, mal entouré et dont la spécialité c’est de barrer la route aux intellectuels.
    c’est bon comme ça, 15 ans comme député et 6 ans comme maire, de grâce fait comme ton patron Rock qui s’est prononcé publiquement qu’il ne serait plus président du parti.

  • Le 18 janvier 2012 à 17:46 En réponse à : AFFAIRE MARCHE "LEGUEMALOGO" : Les vendeuses déguerpies repoussées par des gaz lacrymogènes

    franchement je trouve que le maire a bien fait d’ailleurs il devait le faire depuis belle lurette. Vous n’encourager pas l’État. On vous construit un jolie marché à cout de millions et vous le sabotez sous prétexte de perdre vos clients ; et ceux qui occupent actuellement le nouveau marché, ils vous ont dit qu’ils n’ont pas besoin de client ? Allez y occupé le marché et on verra bien si vous n’aurez pas de client. Si c’est le prix des hangars, je pense que si vous poser le problème au Maire, ensemble vous pourrez trouver un consensus. Je suis vraiment découragée de la réaction de nos mamans et sœurs. Faites honneur à vos maris et à la ville de sya.