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Promotion du genre : La police nationale plus qu’engagée

mardi 6 décembre 2011.

 

La promotion du genre touche la quasi-totalité des domaines professionnels au Burkina Faso. Le jeudi 1er décembre 2011, c’était à l’Association des fonctionnaires féminins de la police nationale (AFFPN) de lancer ses activités à l’espace Dieudonné dans la commune de Bogodogo. Au départ 15, les femmes de la police nationale sont au nombre de 400 et veulent apporter leur contribution au maintien de la paix au pays des hommes intègres.

Créée le 31 décembre 2010, l’AFFPN est le fruit de plusieurs années d’efforts. Cette structure a pour objet de permettre aux policières de se solidariser avec la cause d’équité, et d’épanouissement dans l’exercice de leurs fonctions. Elle a pour objectif majeur afin d’exhorter les femmes de ce métier à mettre du cœur à la tâche afin d’apporter leur contribution à la construction d’un Burkina de paix, sécurisé, et sûr qui ne peut se construire en marge d’elles. « Nous, femmes policières, nous aimons la paix, nous aimons la sécurité.

Mais qui d’autres que nous-mêmes, pour défendre ce que nous aimons ? » a lancé Wassa Traoré, présidente de l’association. Au nombre de 400, ces femmes sont décidées à apporter leurs capacités techniques et intellectuelles ainsi que leur sensibilité intuitive de femme à la cause de la sécurité pour le bien-être social. Voilà tant d’objectifs qu’elles se sont fixés. Cependant, elles n’ignorent pas les difficultés auxquelles elles sont confrontées, notamment la conciliation entre vie policière et vie conjugale, comme l’a souligné l’assistante de police Tènè Dembélé, mère d’un enfant.
[Le ministre Jérôme Bougouma a salué l’initiative de l’association des fonctionnaires féminins de la police ]

Face à une population estimée à plus de 14 millions dont environ 7,3 millions de femmes, il y a lieu de recentrer les forces opérationnelles en vue de déterminer une exploitation rationnelle des ressources humaines, notamment du personnel féminin dont dispose l’institution policière, a souligné Paul Sondo, directeur général de la police nationale. Il a ajouté que le renforcement du personnel féminin constituerait un réel défi face à la nécessité de préserver et d’entretenir un climat de paix sociale durable. Pour lui, les policières viendront en renfort dans la lutte contre l’insécurité routière, la criminalité, les violences urbaines, les atteintes aux bonnes mœurs.

Le ministre Jérôme Bougouma a salué l’initiative de l’association des fonctionnaires féminins de la police

Ces femmes dévouées à la paix ont deux jours pour plancher sur le recrutement féminin à la police, la participation de la police féminine burkinabè aux opérations de maintien de paix des Nations unies et la présentation du bilan d’activités, sans oublier le cross populaire qui marquera le début de ces activités.

Pour sa part, Jérôme Bougouma, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, a salué l’initiative de l’association des fonctionnaires féminins de la police nationale pour le lancement de ses travaux. Selon le ministre, c’est la preuve d’un engagement à travailler en toute responsabilité, chose qui vient à point nommé dans la consolidation des efforts de sortie de crise que le pays a récemment traversée. Ce fut l’occasion pour Henri Kaboré, maire de la commune de Bogodogo, de remercier les forces de sécurité qui œuvrent à leurs côtés pour faire régner l’ordre.

La cérémonie a été aussi l’occasion de féliciter la première promotion de femmes policières, recrutées en octobre 1976. A cette occasion, Fatimata Ouédraogo, brigadier chef de police à la retraite, a reçu un réfrigérateur pour son dévouement au travail. L’association a également reçu une moto. C’est la remise de ces cadeaux qui a mis fin à la cérémonie de lancement des activités de l’AFFPN.

Ebou Mireille Bayala (Stagiaire)

L’Observateur Paaga