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Directions des lycées et collèges de la Boucle du Mouhoun : Des Secrétaires victimes d’injustice, se trouvent un « avocat »

mercredi 30 novembre 2011.

 

Combien sont- ils ? Des dizaines ?, des centaines ? On ne saurait vous donner avec exactitude le nombre de travailleurs des lycées et collèges de la Boucle du Mouhoun qui attendent que justice soit rendue à leur égard. L’Union régionale de la Confédération Générale du Travail du Burkina (CGT-B) section de la Boucle du Mouhoun, faisant le constat plaide aujourd’hui la situation de centaines d’agents dans les différents secrétariats d’établissements publics.

La présente interpellation porte sur la situation des agents des lycées et collèges des six provinces de la région. A titre illustratif le cas de cet agent qui, engagé dans l’établissement en 1989 muni du Certificat d’Etude Primaire et du diplôme de second degré de dactylographie, au dire de l’Union régionale de la CGT-B assure les tâches de secrétaire de direction jusqu’en cette année 2011 pour être engagé en qualité d’agent de liaison pour compter de la date de prise de service. Mieux le bordereau de livraison de ladite décision invite le responsable d’établissement à établir un certificat de prise de service pour compter du lendemain de la date de signature.

Ces agents précise t- on dans la lettre d’interpellation, sont presque toutes des femmes mères de familles, engagés il y a cinq ou vingt ans voire plus alors qu’elles étaient jeunes filles. Le hic, c’est que ces travailleurs n’ont connu que de salaires fixes souvent en dessous du SMIG. A l’étape actuelle où réparation semble être faite indique par ailleurs la CGTB section de la Boucle du Mouhoun, ces agents sont soit agents de bureau pour ceux titulaires du BEPC, agents de liaison pour les détenteurs du CEP ou manœuvres pour ceux ne disposant d’aucun diplôme. Mais elles abattent toujours toutes les mêmes tâches. Face à de tels agissements l’Union régionale de la CGTB estime que lorsqu’on se résoud à réparer une irrégularité, il faut le faire de telle sorte à vider tout contentieux.

Pour elle, il y a une distance entre les tâches et le statut des agents mentionné sur les actes de décision d’engagement. Pire, la carrière de ces agents ne fait que commencer et les longues années d’ancienneté et d’expériences semblent oubliées. La cotisation au titre de la pension ne fait que débuter pendant que nombre d’elles sont frappées par la limite d’âge de 15 ans de cotisations requises. C’est pourquoi L’Union régionale estime que la situation que vivent ces agents mérite une lecture plus diligente dans un esprit de justice et d’équité.

Ousmane TRAORE

L’Express du Faso



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