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CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

mercredi 23 novembre 2011.

 

L’or est depuis 2009 le premier produit d’exportation du Burkina et depuis le métal jaune, à l’image de son cours au marché international, n’a jamais aussi brillé et suscité autant d’espoir de développement. Le secteur minier burkinabé est en plein essor. Ce n’est pas un effet de hasard, mais plutôt le résultat de la conjugaison de plusieurs facteurs qui sont : une stabilité politique rassurante pour la réalisation des investissements miniers ; une embellie sans précédent du cours mondial de l’or ; un potentiel minier très diversifié ; une amélioration soutenue de la connaissance géologique du pays ;

des efforts de promotion minière de l’Etat avec l’appui des partenaires au développement ; une politique minière libérale favorable au développement du secteur privé et une législation minière attrayante pour les investisseurs ;

Les indicateurs d’activités du secteur minier traduisent son dynamisme récent, porteur d’espoir pour le Burkina Faso, longtemps considéré comme un pays à vocation essentiellement agricole. En effet, les activités de recherche, d’exploitation de substances minérales, notamment l’or connaissent un boum sans précédent entre 2007 et 2010 avec l’évolution significative des indicateurs ci-après : nombre de permis de recherche de 210 à 406 ; nombre d’autorisation d’exploitation artisanale traditionnelle de l’or de 105 à 221 ; nombre d’autorisations d’exploitation de substances de carrières de 35 à 43 ; nombre de permis exploitation semi-mécanisée de l’or de 04 à 12 ; nombre de mines d’or en exploitation industrielle de 01 à 07 ; production d’or en tonne de 5,5 à 23 tonnes.

440 milliards de fcfa de recettes d’exportation en 2010

La ruée vers l’or du Burkina a conduit à la mise en exploitation de sept mines industrielles d’or et une petite mine de manganèse ; il s’agit des mines d’or de Mana, Kalsaka, Taparko, Youga, Inata, d’Essakane, de la petite mine de Guiro- bayildiaga, et de la petite mine de manganèse de Kiéré dans la province du Tuy. L’entrée en production de ces mines d’or entre 2007 et 2010 ne cesse de susciter de l’espoir, parfois démesuré, quant à l’amélioration des conditions économiques du pays et des populations riveraines des mines. Le secteur minier ne laisse personne indifférent. La presse comme le citoyen se pose des questions sur l’apport réel et visible des mines sur le développement socio-économique du pays et son impact sur la vie quotidienne des populations ainsi que la transparence dans la gestion des revenus miniers.

Quoiqu’il soit trop tôt pour changer la vie du pays de façon notable, les mines commencent à avoir des impacts réels sur la vie des travailleurs, de l’Etat et sur la structure de l’économie nationale. Dès 2009, l’or devient le premier produit d’exportation du pays avec 177 milliards de F CFA de recettes d’exportation qui ont atteint le niveau de 440 milliards de fcfa en 2010. Les mines qui contribuent pour 7,7% au PIB, ont apporté 15 milliards de fcfa au budget de l’Etat en 2009 et 46 milliards de fcfa en 2010. En dépit du fait que les sociétés minières ne soient pas des organisations à but social elles investissent au profit des communautés locales.

Au niveau social, à ce jour, on peut noter :

- Huit (08) écoles construites par les sociétés minières. Certaines d’entre elles reçoivent chaque année une dotation en fournitures scolaires ;

- Sept (07) dispensaires construits pour les populations avec en plus une contribution en médicaments ;

- La construction de quatre nouveaux villages au profit des populations locales affectées par les projets miniers entre autres :

• un village de 226 logements par la société des Mines Bélahouro ;

• un village de 1666 logements par la société Essakane SA ;

• un village de 22 logements par la société Nantou Mining ;

- La mise à disposition de forages d’eau aux populations déplacées par l’activité minière ;

- Le dédommagement en espèces des personnes affectées par l’activité minière ;

- La construction de deux (02) importants barrages, le barrage de Gomdé par la société SMB (Société des Mines de Belahouro) et le barrage construit par la société Essakane SA ;

- La formation professionnelle de plus de 650 jeunes à différents métiers par la société Essakane SA principalement et par la société Kalsaka Mining : (soudure, maçonnerie, mécanique). Cependant, l’attention des sociétés minières doit porter encore plus sur le social. Les mines ont permis la construction de plus de 1900 logements et de 02 grands barrages pour les populations affectées. Les activités minières ont des impacts négatifs sur l’environnement. Aussi, les études et notices d’impact environnementales sont une condition préalable à l’octroi d’un permis d’exploitation minière industrielle ou semi-mécanisée. Elles prévoient un programme de gestion de l’environnement des sites miniers pendant l’exploitation et à la fermeture de la mine.

En conséquence le code minier impose aux exploitants miniers industriels, l’ouverture d’un compte fiduciaire au Burkina Faso pour la gestion de l’environnement sous le contrôle des ministères en charge des mines, de l’environnement et des finances. Dans les années à venir, l’impact socio-économique des mines sera sans nul doute plus visible. Au moment où la question de l’emploi est au centre des préoccupations dans notre pays, le boum minier peut constituer une véritable solution. Le gouvernement, pour permettre l’accès des jeunes à des postes spécifiques de la chaine d’exploitation minière travaille à développer certaines filières de formation. Il s’agit de faire en sorte que le Burkina Faso puisse tirer le plus grand profit des produits de son sous sol. Déjà, les mines ont créé 4000 emplois permanents parmi les mieux payés du pays et des milliers d’emplois indirects et d’empois temporaires.

Ministère des Mines, des Carrières et de l’Energie

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 23 novembre 2011 à 03:15, par bisongo En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    Bjr !
    les investissements dont vous parlez ici ne sont pas suffisant. Nous (le citoyen lamda), on veut voir clair dans les contracts de ces socitetés minières ; Il ne faut pas brader nos ressources. Combien l’état gagne chaque année, combien l’état investit et ou, combien de francs est gardé pour les générations à venir ? ce sont là des informations que nous voulons savoir.
    On aimerais avoir plus de transparence. Comment est ce que le ministère planifie tout cela ??
    Merci !

  • Le 23 novembre 2011 à 09:12 En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    Malgré tout cela les agents du ministère des mines sont les plus pauvres des agents de la fonction publique...

  • Le 23 novembre 2011 à 09:52, par ben En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    23 tonnes d’or et 46 milliards pour le budget, c’est vraiment du vole. c’est mieux d’arrêter de piller nos ressources minière.
    REGARDER BIEN
    1KG d’or cout aujourd’hui 40 990 euro soit 26 643 500 fcfa

    23tonne= 23000kg nous donne plus de 612 milliards de fcfa et nous on gagne que 46 milliards.

    c’est vrai que les sociétés minières investissent gros mais l’écart est trop.

  • Le 23 novembre 2011 à 10:00, par Ovigilant En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    "Dès 2009, l’or devient le premier produit d’exportation du pays avec 177 milliards de F CFA de recettes d’exportation qui ont atteint le niveau de 440 milliards de fcfa en 2010. Les mines qui contribuent pour 7,7% au PIB, ont apporté 15 milliards de fcfa au budget de l’Etat en 2009 et 46 milliards de fcfa en 2010."

    Donc sur 440 milliards FCFA engrangés en une année, c’est seulement 46 milliards qui reviennent à l’Etat ? Je parie que toutes les réalisations sur une année au profit des populations qui ont été citées n’atteignent pas les 10 milliards FCFA. Par ailleurs, les salaires payés aux burkinabé sur les mines n’atteignent pas pour une année 5 milliards. Au total, sur 440 milliards FCFA, moins de 60 milliards servent à l’Etat et à ses populations actuelles. Et que dire des générations à venir ? Car il s’agit de ressources épuisables. Je pense qu’il vaut mieux arrêter l’exploitation de nos ressources minières tant qu’un meilleurs système ne sera pas trouvé pour faire profiter au mieux à l’Etat pour un développement durable !!!!

  • Le 23 novembre 2011 à 11:10, par forguirawa En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    L’on comprend que c’est une publication du ministère concerné et j’invite le gouvernement à nous à faire la situation de ce compte fiduciaire qui doit être alimenté obligatoirement par toute société minière en exploitation sur notre territoire. Ce compte doit permettre au Gouvernement de faire face aux dégats environnementaux induits par ces exploitations minières.
    Egalement, le gouvernement doit négocier avec ces investisseurs étrangers pour ramener les retombées budgétaires du boom minier à près de 40% du chiffre d’affaires de ces sociétés minières et non à peine 10% actuellement. Les redevances et autres taxes parafiscales locales que nationales doivent en conséquence être revues à la hausse ; tant qu’il est vrai que les richesses du sous sol appartiennent aux populations du Burkina Faso.Ne vous étonnez pas des réactions violentes de la population de certaines localités d’exploitation minière.
    J’invite encore le gouvernement à nous faire une analyse du rapport (apport budgétaire / recettes d’exportation minière) depuis le début de ce boom minier, c’est-à-dire 2006. C’est abyssale avec les dommages environnementaux inhérents.
    Les chiffres sur les réalisations effectuées par ces sociétés dans les localités sont relatives...et totalement insignifiant au regard des gains énormes qu’elles réalisent.

  • Le 23 novembre 2011 à 11:54, par davefaso En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    C’est desolant,malgré tout ce flux on voit pas les retombés de cette mâne au profit de la population et aprés avoir tout epuisé, les consequence des produits toxiques vont ravagés cette population qui n’a pas mangé de peau mais vont chier des poils.Que Dieu nous aide.« ““”” »

  • Le 23 novembre 2011 à 12:07, par le cobay En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    du pi po tout ça !

  • Le 23 novembre 2011 à 14:50 En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    23 tonne d’or représente a nos jours 620 126 000 000fcfa donc plus de 620 milliards de fcfa.
    car 1kg d’or est à : 26 962 000 f cfa.
    le Burkina a seulement 46 milliards sur 620 milliards , c’est vraiment malheureux.
    arrêter le pillage.

  • Le 23 novembre 2011 à 14:59, par Massa Souleymane En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    Ainsi donc, le Burkina faso ne revend son or qu’au prix de 2000CFA le gramme et, l’on veut que ce soit aplaudi alors que l’on connait le cours mondial de l’or !...
    C’est vrai, on n’a pas investi pour l’extraction. Et c’est vrai aussi que ceux/celles qui investissent ne viennent pas le faire juste pour aider le Burkina : c’est normal qu’il en veulent pour leur argent. Mais, si les retombees financieres ne sont que celles-la avec l’impact environmental que l’on connait, c’est loin d’etre assez. Des pays comme le Ghana ont mieux negocier et su utiliser cet argent.

    Je ne suis pas pour une augmentation aveugle de la part de l’Etat. Mais on pourrait pretendre au moins a 30% des extractions avec :
    * 15% directement verses a l’Etat Burkinabe qui utilisera dans d’autres zones du pays, suivant son programme ;
    * et 15% qui devrait alimenter un compte d’investissement pour la zone meme de la mine (Province ou Region, a discuter). Les fonds de ce compte seront utilises comme le nom l’indique pour des investissements directs au profit de la Region d’extraction. Mais cela doit se faire avec le concourt direct des populations au travers de leurs delegues.
    La pretention de l’Etat de re-investir pour les regions est en effet fallacieuse. De meme, le ridicule pourcentage actuelment percu par l’Etat encourage la rumeur selon laquelle il existe un pourcentage occulte reverse "sous-tables" et qui ne rentrent jamais dans les caisses publics !
    Peut-etre nous faut-il un Forum National sur les Industries Extractiles...

    • Le 23 novembre 2011 à 22:00, par L’intégrité paie toujours. En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

      Oui entièrement d’accord.
      1°) des avions et hélcioptères privés prennent l’or en dehors du circuit pour s’envoler vers d’autres destinations en dehors du contrôle légal.
      2°) Ce qui reste, le contrôleur chargé de vérifier les quantités, après avoir reçus quelques dizaines de millions de dessous de table dit qu’il a vérifié telle quantité largement en dessous.
      L’Etat doit réagir strictement sur ces deux moyens de fraude.
      Je suis sûr que Salif n’est pas au courant de tout ça.
      Que Dieu nou protège.

  • Le 23 novembre 2011 à 15:12, par Subtance Grise En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    Vous savez ;ces gens la ne pensent a qu’a eux memes mais pas a la population. Ils d’une maniere ou d’une autre impliques dans la gestion de ces mines et y gagnent des milliard(actions,services,approvisionnement de produits...)
    Comment comprendre que des avions enlevent directment l’or sur les mines. Quelle quantite reelle est declaree.
    Tant pis pour les africains qui detruisent l’Afrique et leurs freres. Quand a vous peuple africain restez la a boire ,manger ,danser et produire au lieu de penser.
    Quel avenir pour vos enfants de demain ?
    Tant pis aussi webmaster qui ne passe meme pas 10% de mes comentaires. Vous etes tous pareils.

  • Le 23 novembre 2011 à 18:58, par Tuensé En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    A 1600 $US l’once d’or (1 once = 31,1g), nos 23 tonnes valent 592 milliards de francs CFA. De cela le gouvernment n’en tire que 46 milliards (7,78%), je trouve que c’est maigre, très maigre même.

    Il est temps de faire comme en Guinée, renégocier ces contrats qui sentent le pourri et la corruption.

  • Le 23 novembre 2011 à 19:35, par kokoaga_ouest En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    c’est de l’arnaque , je ne peux comprendre qu’un pays povre com le burkina pourra se laisser piger les biens comm ainsi, lEtat prendre pour lui et la population reste telle, pas de reaction pour 24T d’or la caisse budgetaire n’encaisse que 10% , je ne comprends pas ce systeme de 10%, une gouvernement corrompu et tjrs il ne parle de la corruption, lutte contre la corruption c’est la merde wiiiiiiii Que Allah garde le burkina fasoo en paix

  • Le 28 novembre 2011 à 22:12, par Moussa Sanogo -Ecrivain à Nanterre En réponse à : CHRONIQUE DU GOUVERNEMENT : 23 tonnes d’or et 46 milliards de fcfa pour le budget en 2010

    De tous ces commentaires, vous oubliez une chose.
    ==> L’or ne sera pas éternellement dans le sous sol.

    Nous citoyens devons mettre la pression à nos dirigeants pour qu’ils aient une vigilance accrue sur l’écologie et le développement durable. Des pays comme Nauru qui était dans les années 70 une ile-pays le plus riche au monde !!! Aujourd’hui, ce pays est aujourd’hui complètement détruit.

    Soeurs et frères, pensons à nos générations futures. Ceci est un message venant du coeur. Je n’ai aucun intérêt si ce n’est le meilleur pour tous mais aussi pour l’avenir de nos enfants.
    Merci !