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Rentrée syndicale de l’UGEB : Un plaidoyer pour de meilleures conditions de vie et d’études

lundi 14 novembre 2011.

 

L’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) a organisé, le samedi 12 novembre 2011, à Ouagadougou, sa rentrée syndicale autour du thème  : "Conditions de vie et d’études de l’étudiant burkinabè  : état des lieux". C’était à l’amphi 600 de l’Université de Ouagadougou.

La rentrée syndicale 2011-2012 de l’UGEB, s’est effectuée, à travers un panel sur la problématique des conditions de vie et d’études. Ce panel qui a été animé le 12 novembre dernier, à Ouagadougou, a fait une analyse du « quotidien difficile ? » de l’étudiant burkinabè et a proposé des perspectives d’amélioration. Le Secrétaire général (SG) adjoint du F.SYNTER, Dr Youssouf Koussoubé, a dénoncé la vétusté du matériel, qui, selon lui, "porte un coup à la qualité de la formation". Le président de l’UGEB, Mahamoudou Fayama a, lui aussi, présenté «  ?les failles du système universitaire ? ».

Elles se caractérisent, selon lui, par «  ?des cours souvent mal exécutés, le manque d’infrastructures, la gestion opaque des bourses extérieures, les problèmes de logement, de transport et de restauration ? ». De son avis, le retard accusé par les Universités Ouaga I et Ouaga II est dû aux "fermetures d’humeur" opérées par les autorités. Il a évoqué la nécessité de restaurer l’image de l’étudiant burkinabè. Pour le SG du SYNADEC, le Pr Magloire Somé, les conditions des étudiants se sont véritablement dégradées à partir de 1990, les années antérieures étant considérées comme celles de "l’Etat- providence" où chaque bachelier avait accès à la bourse, pour peu qu’il n’ait pas plus de 22 ans.

C’est à partir de cette date, a-t-il poursuivi, que l’Etat a commencé à éprouver des difficultés dans la subvention de l’enseignement supérieur. Avec l’avènement des Programmes d’ajustement structurel (PAS), les secteurs sociaux, tels que l’éducation, ne faisaient plus partie des priorités de l’Etat, a expliqué le Pr Somé. Il a fallu multiplier les luttes, a-t-il soutenu, afin d’assurer le minimum à l’étudiant. Pour lui, ce sont ces luttes qui ont abouti à la création du Fonds national pour l’éducation et la recherche (FONER). Le Pr Magloire Somé a également esquissé trois types de solutions. L’Etat, a-t-il proposé, devrait consacrer 30% du budget au secteur éducatif, en créant des infrastructures dotées de documents et en augmentant les bourses.

Il a invité les parents et les étudiants à un changement de mentalité, car l’époque de l’Etat- providence est révolue. La troisième solution annoncée incombe aux étudiants eux-mêmes qui, a-t-il indiqué, gagnerait à mieux structurer leur plate-forme revendicative.
Le panel s’est par ailleurs, appesanti sur la vie de l’UGEB. Son président Mahamoudou Fayama a dressé les acquis engrangés par l’Union ces dernières années, au nombre desquels l’augmentation du montant de l’aide et du prêt, le départ du service de sécurité des universités, la remise des copies et le maintien du prix du ticket de restauration à 100F.

Comme perspectives, il a proposé le renforcement des différentes sections de l’UGEB, surtout les nouvelles, afin de continuer la lutte. Il a préconisé la création d’une synergie d’action entre les différents acteurs de l’éducation.
Le chronogramme des activités de la présente rentrée syndicale s’est poursuivi avec une exposition-photo qui retrace l’évolution de l’UGEB, depuis sa création le 27 juillet 1960.

Lassané OUEDRAOGO & Tilado Apollinaire ABGA
(Stagiaires)

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 14 novembre 2011 à 12:13, par Ousmane En réponse à : Rentrée syndicale de l’UGEB : Un plaidoyer pour de meilleures conditions de vie et d’études

    J’approuve très bien ces genres de rencontres. j’encourage les étudiants à mieux oeuvrer pour de meilleurs conditions de vie et d’études car si c’est attendre la bonne volonté de l’état ; c’est peine perdu. Osons lutter pour le changement.

    NAN LARA AN SARA !!!

    Ousmane

    Ingénieur Environnement au Mali
    Ancien étudiant UO UFR/SVT 2003-2008

  • Le 14 novembre 2011 à 20:44, par Medes En réponse à : Rentrée syndicale de l’UGEB : Un plaidoyer pour de meilleures conditions de vie et d’études

    "Aujourd’hui hui l’étudiant est inscrit pour passer plus de temps au restaurant qu en classe" avait dit un conférencier.Les enseignants sont surpris de voir les salles se vider à partir d une certaine heure(surtout vers 10h,puis vers 17). Si tu ne fais pas cela tu seras à jeun.Juste cet exemple de besoin vital parmi tant d autres pour illustrer les conditions exécrables.
    Actuellement c’est le problème du système LMD que personne ne maitrise !Un système qui exige plus d enseignants,de salles de cours,de documentation à jour,d internet,....Rien de tout cela n est fait mais il faut y aller car les plus grandes nations y sont et tout le monde y entre,mais comment ?

    On nous fait croire que les effectifs des étudiants sont pléthoriques ;un petit calcul:il y a environ 6OOOO étudiants sur une population du Burkina estimée à 16000000,ce qui fait à peine 0,4% de la population.A moins que ce ne soit de la mauvaise foie de l’État de se réfugier sur des pseudo arguments,où est la pléthore d étudiant,ou encore à moins que l on ne veuille pas former sa jeunesse,et ce n est pas loin de cela.

    Adaptez les infrastructures et moyens au nombre et non le contraire !
    Aux étudiants de renforcer les luttes en attendant une autre ère" d’État providence",un État du Peuple et pour le Peuple !

  • Le 14 novembre 2011 à 21:28, par Wilguimam En réponse à : Rentrée syndicale de l’UGEB : Un plaidoyer pour de meilleures conditions de vie et d’études

    Il est enfin temps de faire le bilan sur l’utilité de l’UGEB pour l’étudiant burkinabé et le peuple burkinabé !