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REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

mercredi 9 novembre 2011.

 

Le REN-LAC revient ici sur le mémorandum adressé au président du Faso, et dans lequel figurent des cas de corruption impunis.
Ce mémorandum est la synthèse d’une étude que le REN-LAC (Réseau national de lutte anti-corruption) a commanditée au cours de l’année 2010 à l’occasion de la célébration de la cinquième édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC). Ces journées avaient pour but de sensibiliser les Burkinabè sur les graves conséquences de la corruption qui influe négativement sur les conditions de vie des populations et de proposer des solutions à mettre en œuvre pour y remédier. C’est pourquoi ces journées avaient pour thème : « la corruption, un obstacle au développement du Burkina Faso ».

Pour le REN-LAC, l’impunité dont jouissent les auteurs de corruption est la principale cause du développement du phénomène. En effet, les rapports des institutions étatiques de contrôle, des organisations de la société civile de lutte contre la corruption, les publications des médias révèlent des faits de corruption et des cas de malversations qui foulent aux pieds les règles de la bonne gouvernance, en général et celles de la gestion des finances publiques, en particulier. Ces malversations causent la perte d’énormes sommes d’argent qui devraient servir à financer le développement. En dépit de l’existence de textes et mécanismes juridiques de sanction, cette recrudescence des révélations des cas de corruption n’est pas suivie par des actions vigoureuses contre la corruption.

C’est pourquoi, le REN-LAC a commandité cette étude afin d’évaluer l’ampleur et le degré d’impunité des acteurs de corruption au Burkina Faso. L’étude avait été menée une première fois en 2009 et couvrait la période allant de 2006 à 2009. Elle avait fait l’objet d’un mémorandum adressé au président du Faso et remis au secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres le 16 décembre 2009. Le présent mémorandum fait le bilan de l’étude de 2009 et intègre les cas dénoncés et restés sans suite favorable de la période 2009 à 2010. Si l’étude a recensé 59 cas de corruption concernant plusieurs secteurs de l’administration publique burkinabè, 17 cas ont été sélectionnés en raison de l’attention particulière que leur dénonciation a suscitée au sein de la population et la soif dans laquelle elle est restée du fait de l’absence totale ou partielle d’une véritable sanction. Les principales causes de cette impunité ont été identifiées. Il s’agit de l’insuffisance ou l’inefficacité des textes réglementaires, de l’absence d’indépendance de la justice et de la politisation de l’administration publique.

Des recommandations dont la mise en œuvre devrait contribuer à poursuivre les délinquants afin de recouvrer les avoirs volés, financer le développement et mieux sensibiliser la population ont été formulées dans le mémorandum. La corruption fait obstacle à l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et a un impact négatif sur l’éducation, la santé, la gestion des finances publiques, la démocratie, la prospérité et le développement. Son éradication est l’affaire de tous, mais ce combat incombe avant tout à l’Etat et à ses structures qui disposent des moyens de la puissance publique à cet effet.

Réseau National de Lutte Anticorruption (REN-LAC)

Le Pays



Vos commentaires

  • Le 9 novembre 2011 à 02:03 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Aux membres de REN-LAC,de manière passive vous êtes aussi corrompus puisque vous êtes payés grassement aux frais des contribuables pour produire de la paperasse qui ne sert a rien puisque sans effet.En bloc,ayez le courage et l’honneur de démissionner de cet organisme qui est une mascarade car on a créé ces toutes structures comme REN-LAC pour faire plaisir aux bailleurs extérieurs.La corruption est en vogue dans ce pays:c’est la course au gombo,le sport favori des Burkinabè

  • Le 9 novembre 2011 à 08:12 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    FAites l’effort prochainement de public ces cas de corruption et ca sera votre grande contribution a la lutte contre ce fleau. Je pense que si seulement ces corrupters voyaient leurs nom dans la presse, ca sera Deja disuasif pour ceux planifiaient se lancer dans cette voie de reussite.

  • Le 9 novembre 2011 à 08:25, par sidbala En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    communiqué laconique oui. Quid de ces 17 cas dont il s’agit ? Prener la peine au moins de réaliser des écrits pédagogiques en rappellant ces cas.

  • Le 9 novembre 2011 à 09:17 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    nous demandons que le REN-LAC publie la liste de ces cas de corruption

  • Le 9 novembre 2011 à 09:23 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Félicitation pour le travail que vous abattez pour aider le gouvernement Burkinabé dans sa quête permanente d’instauration de la bonne gouvernance. En plus de vos travaux, l’ASCE investigue, découvre des malversations et de détournements, pond des rapport à l’attention des hautes autorités mais, comme le disant le PM lors de son face à face à l’assemblée << il n’y a pas de preuves pour poursuivre .....>>. Cela veut dire tout simplement que vous perdez votre temps à travailler utilement. Si non comment comprendre qu’il n y ait pas de preuves, alors que ces structures travaillent sur la base des documents qui leurs sont fournis. L’ASCE va jusqu’à proposer dans son rapport que l’on sanctionne les responsables fautifs, cela n’est pas fait sur la base du néant mais sur les faits qui ont été constatés ; ou bien les autorités ne font pas confiance à l’ASCE ? Une chose est sûre, on ne s’en sortira pas pour la bonne gouvernance tant qu’il n’y aura pas un début sérieux d’application exemplaire des recommandations des structures de contrôle.

  • Le 9 novembre 2011 à 09:47 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Bravo au REn LAC de demander au gouvernement ce qu’il a fait du mémo recç en 2009. C’est ça la redevabilité : demander des comptes à ceux que nous avons mandaté, les gouvernants !
    Courage et félicitations pour la bande dessinée Kouka !

  • Le 9 novembre 2011 à 09:48 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Il faudrait tout d’abord et avant tout que vous ayez le morale haut pour ne pas être découragés après tout, j’imagine les efforts consentis pour produire des documents salutaires qui seront mis aux oubliettes. Néanmoins votre effort ne sera pas vain. Bon courage !

  • Le 9 novembre 2011 à 11:15, par L’apprenti En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Si des cas de corruption sont sur la table du Président du Faso et le chef de l’Etat, garant de notre développement et du développement du pays qu’il veut émergent,ne dit rien ou ne fait rien, publiez ces cas, sinon publiez votre mémorandum à lui transmis. Vous ne pouvez sensibiliser les gens qu’en démontrant que ce que vous dites est tangible.

  • Le 9 novembre 2011 à 11:26, par DIMBILA En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Vivement le peuple du Faso des Burkinabè n’attend que justice lui soit rendue dans les cas de corruptions et de détournement des Fonds avérés .
    Il n’ya pas longtemps le même REN-LAC attirait l’attention du chef du gouvernement dans le journal Indépendant du 1 Novembre des cas de détournement de fonds et de corruptions qui sont restés impunis jusqu’à ce jour ;le cas le plus illustrant est celui de la Direction de l’environnement de la région des haut Bassins avec à elle seule neuf milliards de francs cfa ,çà donne le tournis !
    Avec tous ces dossiers empillés depuis des années le Premier Ministre trouve que c’est des dénonciations sans preuve ,alors laissez la justice le dire !

    • Le 9 novembre 2011 à 13:44 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

      Des cas de corruption, il y en a dans ce pays. C’est un système qui ne peut-être combattu par le régime actuel. Il n’est pas armé pour et c’est le dernier de ses soucis. C’est même devenu une culture nationale bien partagée par tous y compris ceux qui en souffrent. Et c’est au fondement du régime Compaoré qui sait où il mène le Burkina-Faso.
      Exemple : tu achètes un logement. Les agents du guichet unique chargés de l’évaluation se font remettre des enveloppes qui les incitent à sous évaluer la valeur du bien ( si tu leur donnes gros) ou à surévaluer (si tu ne donnes rien ou peu) ; ce qui joue sur le niveau des frais de mutation pour l’acquéreur.
      Pourquoi faire simple si on peut faire compliquer en engraissant au passage tout un réseau de corruption qui va des sommets de l’Etat aux simples agents du guichet unique payés et missionnés pour des tâches ordinaires qui relèvent de leur fonctions régulières. Seul le régime connait la réponse et qui nomme là ces agents.
      Pour ces frais de mutations soumis aux caprices criminels des fonctionnaires du guichet unique, pourquoi ne pas se baser sur la valeur des transactions actées par les notaires et huissiers de justice lors des ventes. Pourquoi des missions parallèles d’évaluation des biens dont le but réel est de favoriser la corruption. C’est incompréhensible cette fiscalité à la tête du client ? On en est consterné et l’Etat n’y gagne rien, à part les agents qui se payent sur la bête.

    • Le 9 novembre 2011 à 13:45 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

      Des cas de corruption, il y en a dans ce pays. C’est un système qui ne peut-être combattu par le régime actuel. Il n’est pas armé pour et c’est le dernier de ses soucis. C’est même devenu une culture nationale bien partagée par tous y compris ceux qui en souffrent. Et c’est au fondement du régime Compaoré qui sait où il mène le Burkina-Faso.
      Exemple : tu achètes un logement. Les agents du guichet unique chargés de l’évaluation se font remettre des enveloppes qui les incitent à sous évaluer la valeur du bien ( si tu leur donnes gros) ou à surévaluer (si tu ne donnes rien ou peu) ; ce qui joue sur le niveau des frais de mutation pour l’acquéreur.
      Pourquoi faire simple si on peut faire compliquer en engraissant au passage tout un réseau de corruption qui va des sommets de l’Etat aux simples agents du guichet unique payés et missionnés pour des tâches ordinaires qui relèvent de leur fonctions régulières. Seul le régime connait la réponse et qui nomme là ces agents.
      Pour ces frais de mutations soumis aux caprices criminels des fonctionnaires du guichet unique, pourquoi ne pas se baser sur la valeur des transactions actées par les notaires et huissiers de justice lors des ventes. Pourquoi des missions parallèles d’évaluation des biens dont le but réel est de favoriser la corruption. C’est incompréhensible cette fiscalité à la tête du client ? On en est consterné et l’Etat n’y gagne rien, à part les agents qui se payent sur la bête.

  • Le 9 novembre 2011 à 12:07, par DJELIBA En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Le journaliste pourrait donner un lien qui permette aux formistes de prendre connaissance du dit rapport pour mieux intervenir.
    S’agissant des cas connus,faut pas aller chercher que l’Etat prenne des sanctions contre ces délinquants qui ne sont autres que les amis,parents proches ou compagnons politiques de ces décideurs.
    A moins d’une deuxième révolution, les choses resteront en l’état et les aigris que ns sommes mourront d’aigreur et d’hypertension,parce que ce qui se passe là fait très mal au coeur des honnêtes citoyens.
    ON a beau crier, écrire sur nos dos et sur les papiers,la déferlante corruption suit son bonhomme de chemin,souvent encouragée parce que c’est un phénomène international dit-on pour nous la faire accepter ou pour montrer la mauvaise volonté affichée dans le combat pour son éradication...

  • Le 9 novembre 2011 à 21:31 En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Neuf milliards ?!,soit 9 mille millions de fr cfa ! non on doit passer ces gens au TPI même ,parce que c’est de vrais assasins.

  • Le 14 novembre 2011 à 09:27, par Bako En réponse à : REN-LAC : Des cas de corruption sur la table du président du Faso

    Merci au REN-LAC pour les efforts fournis dans le cadre de la lutte contre la corruption. Mais dites vous que vous seuls ne pouvez rien face aux autorités que je me garde de qualifier en la matière ! Prenez les citoyens à témoin en rendant vos rapports publics. Sinon, l’opinion publique va vous prendre pour complices des autorités dans l’impunité qui gangrène le pays !!