Retour au format normal
lefaso.net

Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

jeudi 3 novembre 2011.

 

L’archidiocèse de Ouagadougou, en collaboration avec la communauté de Sant’Egidio, a organisé le samedi 29 octobre 2011, à la place de la Nation, une rencontre des religions pour la paix. La manifestation entre dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de l’appel pour la paix d’Assise en Italie, autour du Pape Jean Paul II.

Des responsables des grandes religions du Burkina Faso (catholique, protestante, musulmane et traditionnelle) se sont retrouvés, le samedi 29 octobre 2011, à la place de la Nation pour transmettre un appel pour la paix au monde. Ce fut l’occasion pour les différentes religions de manifester leur volonté commune de voir la paix se consolider autour de valeurs humaines pour un meilleur "vivre ensemble". La rencontre initiée par la communauté de Sant’Egidio avait pour but de faire renaître l’esprit d’Assise qui s’organise autour du dialogue interreligieux et culturel et la reconnaissance de la prière des autres communautés. Selon Wambi Henri Ouédraogto, responsable de la communauté de Sant’Egidio au Burkina Faso, pour que le monde et surtout le "pays des hommes intègres", vivent dans la paix, "il faudra que nous cultivions chaque jour, un esprit du vivre ensemble".

Et celui-ci doit se construire en posant des actes de justice, de réconciliation et de solidarité, fruits d’un dialogue permanent, a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens, les communautés musulmane et catholique avec, à leur tête, respectivement, l’imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana et Monseigneur Philippe Ouédraogo, ont appelé l’ensemble de la population burkinabè à cultiver le flambeau de la paix. "Quelles que soient nos diversités, nous pouvons vivre ensemble", a affirmé l’imam Sana. Et l’archevêque Philippe Ouédraogo, de souligner que la rencontre des responsables des grandes religions du Burkina avait un double objectif : faire renaître la mémoire du geste historique du Pape Jean Paul II pour la paix et renouveler l’engagement des croyants à vivre la foi religieuse comme service pour la cause de la paix.

Pour l’empereur des Mossé, le Mogho Naba Baongo, eu égard à la crise que le "pays des hommes intègres" à traversée, l’initiative de la communauté de Sant’Egidio est à saluer. Il a estimé que la rencontre des religions magnifie les valeurs de tolérance, de solidarité et de paix. "Nous devons œuvrer à élever dans l’esprit de nos populations, les défenses de la paix", a-t-il indiqué. A l’issue de la lecture de l’appel pour la paix, faite par Charles Savadogo de la communauté Sant’Egidio, les représentants des religions ont signé le message de paix et une copie a été remise à chacun. Il s’en est suivi l’illumination d’un chandelier en signe de paix et de fraternité.

Depuis la rencontre d’Assise en 1986 en Italie, la communauté de Sant’Egidio organise chaque année, des rencontres de dialogue et de collaboration entre les responsables chrétiens et ceux des grandes religions mondiales.

Souleymane KANAZOE

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 3 novembre 2011 à 03:55, par Millogo En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    Vraiment, ce Morro Naba là, il me plait beaucoup. Moi je viens de l’Ouest, je ne suis pas mwaga mais vraiment ce type là, je l’aime trop. Il doit être bien en dehors même de sa position. C’est un vrai noble, humble, franc, accessible et respectueux des différences. Que Dieu lui donne longue vie et encore beaucoup de sagesse.

  • Le 3 novembre 2011 à 07:55 En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    remerciement a Allah le tous puisant si nous peur religions chie reuni pour la paix au Burkina et pour tous le monde merci

  • Le 3 novembre 2011 à 08:35, par karim En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    belle initiative. Mais il faudrait que ces autorités religieuses et/ou morales restent dans leurs bottes : ils ne doivent que s’occuper de promouvoir le dialogue interreligieux, le regionalisme et l’ethnicisme qui s’accroit au Faso. Le point positif ud CCRP serait de leur donner un statut et les éloignent de la scène politique et du Protocole.

  • Le 3 novembre 2011 à 11:30 En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    vive le burkina faso !!! et que la paix regne toujours dans notre pays. merci a tous d’etre venu.

  • Le 3 novembre 2011 à 15:08, par Carleiss En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    Bonjour à tous
    Merci à la communauté de sant’egidio qui a eu l’initiative de cette rencontre interreligieuse. cette commémoration des 25 ans de l’esprit d’assise vient nous rappeler à tous , la responsabilité de la mise en pratique de l’art du dialogue.
    Les rencontres Internationales interreligieuses ont débutés à la moitié des années quatre-vingt, à l’initiative de la Communauté de Sant’Egidio, avec l’objectif de promouvoir la connaissance réciproque et le dialogue entre les religions, avec la paix comme horizon.
    La Communauté de Sant’Egidio a continué à vivre l’esprit de la Journée Mondiale de Prière d’Assise, convoquée par SS. Jean-Paul II en 1986, en poursuivant l’invitation du pape au cours de cette rencontre historique : "Continuons à diffuser le message de la paix et à vivre l’esprit d’Assise".
    Depuis lors, à travers un réseau d’amitiés entre représentants des différentes fois et cultures de plus de 60 pays, la Communauté a promu un pèlerinage de paix, qui a fait halte, années après années, dans différentes villes européennes et méditerranéenne.
    Jean Paul II rendant compte au collège des cardinaux de la rencontre d’assise en 1986 dit ceci
    "Les différences sont un élément moins important par rapport à l’unité qui, au contraire, est radicale, fondamentale et déterminante".
    Assise a ainsi permis à des hommes et à des femmes de témoigner d’une authentique expérience de Dieu au coeur de leurs propres religions. "Toute prière authentique, ajoutait le Pape, est suscitée par l’Esprit Saint qui est mystérieusement présent dans le coeur de tout homme".

    Que Dieu concède à tout homme et à toute femme, à chaque gouvernant la patience clairvoyante et réaliste du dialogue : qu’il libère chacun de l’illusion de la violence.
    Oui, que Dieu concède à notre monde le don merveilleux de la paix.

  • Le 3 novembre 2011 à 15:52, par K-Yamyélé En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    - Moi je suis d’accord qu’ils prient et demandent la paix.

    Mais en retour, il faut qu’ils disent aux politiciens et aux dirigeants du pays de respecter les citoyens et de tenir leurs promesses pourq u’il y ait aussi la paix.

    Par Kôrô Yamyélé

  • Le 3 novembre 2011 à 16:05, par milou En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    Si avec les prières il y a la paix donc avant,donc pendant la crise on priait moins ! Prrrrrrr ; tout ça, c’est du blabla !

  • Le 3 novembre 2011 à 16:43, par Coulouss En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    Bjr Chers tous,
    je ne connaissais pas cette Communauté mais en cliquant sur www.santegidio.org je me suis rendu compte que ce sont eux qui font le programme BRAVO (enregistrement gratuit des naissances au Burkina) depuis 2009.
    Félicitation pour cette paix préventive.
    Coulouss !

  • Le 3 novembre 2011 à 17:45 En réponse à : Rencontre des religions pour la paix : Les communautés religieuses rassemblées pour un Burkina paisible

    Prier, oui. Il est bon voire recommandé de prier mais la seule question qui se pose c’est pourquoi prier ? Un religieux avait écrit un très bel article à ce propos. A force de prier tout azimut, nos chefs religieux sont de moins en moins crédibles. Le burkinabé est de nature tolérant et paisible ; c’est les politiques qui vont le pousser à bout.Il faut plutôt tenir un langage de vérité à ces dirigeants qui pensent que le peuple a les narines percées si tant est votre volonté de chercher la paix pour ce pays cher à nous tous.Le burkina est un pays aimé de Dieu. Au debut des indépendances beaucoup avaient pronostiqué sa disparition dans les 40 ans à venir mais il est toujours là.Si les politiciens n’y prennent garde, le peuple ne sera pas responsable de ses actes