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Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

jeudi 3 novembre 2011.

 

Depuis le lundi 17 octobre 2011, les élèves des établissements secondaires privés de la ville de Bobo ne vont plus en classe. Pour faire comprendre cette interruption inattendue, ils se sont rendus le lundi 31 octobre dernier à la direction régionale de l’enseignement secondaire et supérieur, puis à la bourse du travail de Bobo ce matin où ils ont pu échanger avec leurs professeurs.

Ce n’est plus une question d’établissements privés, car même le public est depuis le lundi dernier concerné. C’est le constat que l’on pouvaitt faire ce mercredi matin dans les rues de Bobo. A 7h, les élèves qui devraient normalement être en classe pour suivre les cours rebroussent chemin. Les portes des établissements, que ce soit le public ou le privé, sont fermées.

Ceux qui voulaient se rendre à la Direction régionale de l’enseignement secondaire et supérieur n’ont pas eu besoin de faire le déplacement ; l’arrêté sur le taux de volume horaire de vacation signée par Michel Ouédraogo, directeur régional de l’enseignement secondaire et supérieur leur est parvenue depuis lundi ; même si le signataire avoue n’avoir pas pu trouver de solution au différend.

Les élèves iront à la rencontre de leurs professeurs à la Bourse du travail pour mieux saisir la situation. « La clé du problème n’est pas au niveau des professeurs », explique le secrétaire général de la fédération des syndicats des enseignants du secondaire (F-SNESS) aux élèves. « Combien de professeurs permanents dans les lycées et collèges privés y a-t-il ? » s’est demandé le SG. Dans les établissements secondaires, il devrait y avoir au moins 70% en principe. Pourtant, dans certains établissements privés, il n’y a aucun permanent. « Et puis, poursuit le SG, tout le monde est unanime que les fondateurs engrangent plein de sous avec leurs entreprises. Ils peuvent bien satisfaire notre demande. » conclu-t-il. « Nous sommes convaincus que votre combat est noble et nous vous soutenons. Mais nous sommes quand même inquiets », signifie un élève.

Va-t-on tenir compte du retard qui a été accusé lors des examens ? Certainement pas car seul Bobo a suspendu les cours. Mais l’espoir commence à naître. Les fondateurs des lycées Charles De Gaulle, Gasmo, André Dupont ont accepté les revendications du syndicat en augmentant le taux horaire. Il était temps car les parents d’élèves commencent à exprimer leur ras-le bol pa rapport à cette situation. Et comptent d’ailleurs marcher si rien n’est fait dans les jours prochains pour résoudre cela définitivement.

Solidarité oblige, surtout pour tenir au combat, les enseignants permanents des établissements publics ont décidé de se cotiser pour soutenir certains permanents des établissements privés.

Bassératou KINDO
Pour le Faso.net



Vos commentaires

  • Le 2 novembre 2011 à 18:17, par Tapsoba En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    Ce n était pas trop tôt.

  • Le 2 novembre 2011 à 18:20, par professeur.bf En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    Pourquoi faire perdre deux semaines de cours aux élèves pour en arriver là.Vous voyez le problème de l’africain c’est qu’il n’aime pas le dialogue et la paix.Si les fondateurs d’établissement privé qui il faut le dire gagnent suffisament d’argent avec leur établissement avaient accepté negocié,les cours n’auraient pas été suspendu.Une perte de temps et d’énergie pour finalement accepter les doléances ;cela ne fait pas honneur à ces chefs d’établissement qui doivent reconnaître qu’ils doivent leurs resultats scolaires aux enseignants.
    Il faut retenir une chose en Afrique ;seule la lutte paie et.
    C’est l’occasion ici de remercier les deux syndicats des enseignants pour leur détermination et l’ensemble des professeurs des lycées et collège de la ville de Bobo pour leur sacrifice et leur endurance.
    Il faut aussi saluer les fondateurs qui ont accepté la voie de la raison.
    Ensemble pour une éducation de qualité au Burkina Faso

  • Le 2 novembre 2011 à 18:30, par professeur.bf En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    Pourquoi faire perdre deux semaines de cours aux élèves pour en arriver là.Vous voyez le problème de l’africain c’est qu’il n’aime pas le dialogue et la paix.Si les fondateurs d’établissement privé qui il faut le dire gagnent suffisament d’argent avec leur établissement avaient accepté negocié,les cours n’auraient pas été suspendu.Une perte de temps et d’énergie pour finalement accepter les doléances ;cela ne fait pas honneur à ces chefs d’établissement qui doivent reconnaître qu’ils doivent leurs resultats scolaires aux enseignants.
    Il faut retenir une chose en Afrique ;seule la lutte paie et.
    C’est l’occasion ici de remercier les deux syndicats des enseignants pour leur détermination et l’ensemble des professeurs des lycées et collège de la ville de Bobo pour leur sacrifice et leur endurance.
    Il faut aussi saluer les fondateurs qui ont accepté la voie de la raison.
    Ensemble pour une éducation de qualité au Burkina Faso

  • Le 2 novembre 2011 à 18:49, par azmann En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    le bethanie 2 en image ! ca fait lgtps !

  • Le 3 novembre 2011 à 08:51, par Niki En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    Bravo aux enseignants de Bobo-Dioulasso et à leurs syndicats leur vision. Votre esprit d’initiative et de sacrifice va payer et profitera certainement à toute la profession (administration scolaire, fondateurs, enseignants, élèves, parents d’élèves...).
    Mais un coup de pouce des enseignants des autres localités ne sera pas de trop.

  • Le 3 novembre 2011 à 11:57, par un prof mecontent En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    Vivement que les deux parties s’entendent vite pour le bonheur des parents d’élèves et des élèves.
    Il faudra aussi que le Ministère ouvre l’œil et le bon pour démasquer et sanctionner comme il se doit tout les escrocs qui pensent s’enrichir sur le dos des pauvres enseignants qui font d’énormes sacrifices pour dispenser les cours.Il est vraiment temps que le Ministre Albert OUEDRAOGO prenne ce dossier à bras le corps sinon....

  • Le 3 novembre 2011 à 19:33, par Djifa En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    Pourquoi à Ouaga ou il y’à le plus d’établissement privé, donc de vacataires ils ne rentrent pas dans la danse ?. Seul la solidarité des enseignants de tous le Burkina pourraient permettre de changer leur conditions de vie.

  • Le 3 novembre 2011 à 23:45, par Matigui En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    SVP, reverifiez vos sources. Vous n’avez pas l’info juste. Des etablissements que vous citez, seulement un a augmenté : ANDRE DUPONT. Merci de ns donner l’info juste.

  • Le 5 novembre 2011 à 02:44 En réponse à : Grève des enseignants vacataires de Bobo : Des fondateurs commencent à lâcher prise

    ah bon, les textes stipulent que 70% des enseignants du privé doivent être permanents ? mais où trouver ces enseignants avec la qualification pour en faire des permanents ?
    les fondateurs doivent donc voir du côté des écoles de formation professionnelle. où encore il faut que comme à la santé et au primaire les écoles de formation des enseignants des lycées et collèges accueillent un quota annuel d’élèves professeurs à titres privé. cela garantirait un temps soit peu la qualité des enseignements dispensés dans tous les établissements privés.