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Magloire Somé/Synadec : « Les grèves font partie de l’évolution d’une université »

vendredi 21 octobre 2011.

 

« Mobilisation syndicale et renforcement de l’institution universitaire », c’est sous ce thème que se tient, trois jours durant, le 1er congrès du Syndicat national autonome des enseignants chercheurs (Synadec). A l’occasion de cette rencontre, dont l’ouverture a eu lieu ce jeudi 20 octobre 2011 à l’Université de Ouagadougou, Magloire Somé, le président du syndicat revient sur le bilan de la lutte pour la reconnaissance du statut de l’enseignant chercheur, la chute de la 14e à la 65e, place de l’Université de Ouagadougou dans le top 100 des universités africaines, et la question des grèves.

Qu’est-ce qui explique l’organisation du 1er congrès du Synadec huit ans après sa création ?

Il vrai que notre syndicat existe depuis huit ans et que, d’après nos textes, nous devons organiser un congrès tous les trois ans. Mais il se trouve que la mobilisation a été difficile. C’est à partir de 2008 que nous avons suffisamment pu mobiliser du monde et entamer une lutte pour la revalorisation du statut de l’enseignant chercheur. Après cette tempête, il fallait faire le bilan de nos activités et dégager de nouvelles orientations pour le syndicat dans les années à venir. C’est pour cela que nous convoquons ce congrès.

« Mobilisation syndicale et renforcement de l’institution universitaire », quel sens faut-il donner à ce thème ?

Le thème est inspiré de nos réalités. Nous allons renforcer notre lutte, si nous réussissons à mobiliser beaucoup de monde. Ce qui veut dire aussi renforcer l’institution universitaire que nous contribuons à animer. Nous pensons que le bon fonctionnement des universités passe par la formation et l’information des enseignants chercheurs sur leurs droits et devoirs.

Quel bilan tirez-vous de vos huit ans d’existence ?

Nous avons engrangé des acquis. Nous avons obtenu, par exemple, le rétablissement du statut de l’enseignant chercheur, supprimé en 1998. Nous avons aussi arraché une nouvelle grille salariale. Il y a des dispositions qui sont prises pour améliorer les conditions de la recherche. Si l’on se base sur ces acquis, on peut dire que le bilan est positif. Mais ce bilan reste largement insuffisant si l’on regarde les réalités de l’enseignement supérieur. C’est pour cela que ce congrès va d’abord se pencher sur la révision des textes et ensuite sur l’élaboration d’une nouvelle plateforme qui sera l’objet de futures discussions avec le gouvernement.

L’université de Ouagadougou (U.O) a dégringolé de la 42e à la 65e place dans le top 100 des universités africaines…

Dans le dernier classement que nous avons regardé, l’U.O reste la deuxième université après celle de Dakar parmi les pays francophones. Mais à l’échelle africaine, elle a en effet dégringolé. Il y a deux ans, nous occupions la 42e place. Aujourd’hui, nous sommes 65e. Il faudra prendre conscience de tout cela. Nous devons relever les défis de la formation et améliorer notre classement, sous peine de régresser davantage.

En lançant mot d’ordre de grève illimitée qui a bloqué, pendant des mois en 2009, le bon fonctionnement de l’UO, le Synadec a, peut être, contribué à cette contreperformance…

Si nous n’étions pas allé en grève, la situation serait peut être pire. Les grèves font partie de l’évolution d’une université. Les mouvements sociaux permettent de mieux cerner les réalités des universités et de mieux les prendre en compte dans l’action gouvernementale. Et si nous n’étions pas allés en grève, il n’y aurait aucune amélioration dans notre statut. Donc notre mouvement social a eu quelque chose de positif malgré le fait qu’il a contribué à retarder le calendrier universitaire.

Devons-nous nous attendre à d’autres mouvements de grève ?

Un syndicat est fait pour mener des luttes. Ces luttes ne sont jamais terminées. On gagne des batailles et on reconduit la lutte. Si d’autres problèmes surviennent, nous allons les poser à l’autorité administrative et politique pour une résolution. En cas de non réaction, il est normal que nous puissions reprendre un mouvement de grève. Tout dépend de la manière dont le gouvernement va résoudre les problèmes qui se posent au niveau des acteurs de l’enseignement supérieur.

Elza Sandrine Sawadogo

Fasozine



Vos commentaires

  • Le 21 octobre 2011 à 20:30 En réponse à : Magloire Somé/Synadec : « Les grèves font partie de l’évolution d’une université »

    tyu es bien sape la ! J’aime ta tenue. Vous les profs d’ universite si vous vous asseyez a vous lamenter vou n’ orer rien. Vos ex- etudiants vons vou acheter la biere de tempt en temps et se plaindre hipocritement de vos conditions de travail. Vos etudiants avec licence toussent deja vos salaires de 10 ans de maitres de conferences et on vous flattent que l’ enseignement est un sasserdoce comme si l’ enseignant lui il mange pas, il envoie pas son anfant a l’ ecole il tombe pas malade. la meilleure facon de rendre service a l’ universite dans ce pays il faut lutter pour de bonnes conditions de vies et si vou etes en bonne condition vous allez donnez le meileuur de vous- meme. Vos conditions de vie et les bonnes performances, c’est la meme lutte.
    Moi je suis derriere les enseignants 500 %. Ils ont trop souffert a ecire des papiers longueurs et puis est-ce que ca nous fait honeur de les voir en P.50 alors que nous on roule en voiture ? C’est pas juste.
    Biddyor