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Bobo-Dioulasso : Découverte d’un corps sans tête

vendredi 30 septembre 2011.

 

Le réveil, hier mercredi, a été particulièrement effroyable pour les habitants de l’arrondissement de Dafra et particulièrement ceux du secteur 24 : un corps sans tête gisant dans une mare de sang a été retrouvé à proximité du marché dudit secteur ; une découverte macabre qui suscite bien des inquiétudes dans une ville où l’insécurité est en train de refaire surface.

Les démons de l’insécurité sont-ils de retour dans la ville de Sya ? On est enclin à le penser au regard de la multiplication des cas d’agression mais aussi et surtout de la barbarie avec laquelle certains crimes sont commis : Ainsi hier mercredi au secteur 24, des habitants ont été intrigués très tôt dans la matinée par la présence d’un colis suspect enveloppé dans un plastique noir aux environs du marché. Pour les premiers habitants arrivés sur les lieux, le pire n’était pas à écarter avec ces gigantesques traces de sang qui confirmaient, encore une fois, la thèse d’un cas d’agression mortelle.

Et finalement, c’est un corps sans tête qu’il sera donné à voir aux habitants du secteur 24. La victime, du nom de Palenfo Nassouté, née en 1960 à Diasser, a été sauvagement décapitée dans la nuit de mardi à mercredi. Et l’état du corps, avec des blessures et la main droite tranchée au niveau du poignet, atteste la résistance que Palenfo aurait opposée à ses bourreaux.

Pour l’instant, aucune information n’a filtré ni sur les auteurs ni sur les mobiles de ce crime. Mais pour beaucoup, il pourrait s’agir encore une fois de ces meurtres commandités par ces vendeurs d’illusion qui pullulent dans la région et qui inciteraient à des trafics d’organes humains.

On se rappelle le récent procès de cet exciseur devant le tribunal correctionnel de Bobo : Daouda Konaté qu’il s’appelle avait la fâcheuse habitude d’emporter avec lui les clitoris sectionnés chez les fillettes à des fins mystiques. Au regard de l’atrocité de ce meurtre, c’est de nouveau la psychose à Bobo-Dioulasso, avec notamment ces scènes macabres qui s’offrent presque quotidiennement au public dans les zones périphériques de la ville. Espérons que l’enquête ouverte par la police, qui a effectué le constat, permettra de dénicher les auteurs de ce crime barbare.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga



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