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Mouvement de la paix : « Privilégier le dialogue dans le règlement des conflits en Afrique »

jeudi 22 septembre 2011.

 

« La paix, ce n’est pas l’absence de la guerre, mais l’absence de la guerre est une condition préalable à tout développement économique et social ». C’est la conviction du Mouvement de la paix dirigé par le Dr Pierre Bidima. En prélude à la Journée mondiale de la paix, célébrée par la Communauté internationale le 21 septembre de chaque année, cette structure a rencontré la presse, le mardi 20 septembre 2011 à Ouagadougou.

La paix n’est jamais acquise définitivement, d’où la nécessité de travailler au quotidien à sa consolidation. C’est la quintessence du message que le Mouvement de la paix et son président, le Dr Pierre Bidima, ont tenu a passer aux hommes de medias à la veille de la commémoration de la journée internationale de la paix. Pour l’ancien homme politique reconverti en acteur de la société civile, « même s’il existe en Afrique des foyers de conflits non encore éteints, il est à noter que la paix bouscule les espaces occupées jadis par les guerres ».

Nonobstant ces acquis, le Mouvement de la paix appelle les différents protagonistes de conflits à travers le continent, à privilégier le dialogue. A cet effet, confiera t-il, « les réformes politiques et institutionnelles promises par le Président Blaise Compaoré, pourraient constituer un puissant remède pouvant guérir les maux dont souffre notre pays ». Mais au préalable, prévient t-il, « il faut rétablir l’autorité de l’Etat afin que cela se déroule dans un climat serein et apaisé. »

Cette année, le Mouvement de la paix n’entend pas organiser des activités dans le cadre de cette journée. « Nous sommes financés par des volontaires pacifistes burkinabè et nos moyens sont limités. Il ya aussi que cette année nous avons refusé certaines aides venant de l’extérieur parce que les conditions qui nous étaient imposées n’allaient pas dans le sens de nos idéaux », à indiqué M. Bidima. Pour lui, il faut que « les Africains apprennent à tourner le dos à certaines aides pour éviter que l’Occident s’ingère dans nos affaires internes ».

A ce propos, dira t-il, « la gouvernance à l’occidentale que nous avons assimilée et que nous appliquons à nos choix politiques et économiques a montré ses limites…Les pays du nord sont surendettés, leur croissance recule, le chômage est récurent, la crise financière et économique frappe tous les pays du G7. » D’où, selon le chantre de la paix, « la nécessité pour l’Afrique de redéfinir sa gouvernance pour tenir compte de ses réalités ». Pour ce faire, le « pacte transversal » proposé par Maître Hermann Yaméogo de l’UNDD (opposition) est, à ses yeux, le mieux approprié. « Cette vision est réaliste, rassemble et porte les germes d’une paix sociale durable », a signifié M. Bidima.

Inoussa Ouédraogo (Collaborateur)

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