Retour au format normal
lefaso.net

Mise en œuvre de la politique nationale genre : Une armée en quête de justice sociale

mercredi 7 septembre 2011.

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de la politique nationale genre, le ministère de la Promotion de la femme a organisé un atelier au profit des cellules genres des ministères et institutions publiques. Tenue le 5 septembre 2011 à la maison de la Femme, la rencontre d’échanges avait pour objectif le développement d’un leadership institutionnel efficace.

La problématique des inégalités et disparités entre hommes et femmes se pose avec acuité dans notre pays. C’est pour en venir à bout que le document de Politique nationale genre (PNG) a été élaboré.
Adoptée en juillet 2009, la Politique nationale genre a pour objectif de promouvoir un développement participatif et équitable des hommes et des femmes, en leur assurant un accès et un contrôle égal et équitable aux ressources et aux sphères de décision, dans le respect de leurs droits fondamentaux.

Aussi, selon Nestorine Sangaré, ministre de la Promotion de la femme, réussir la mise en œuvre de la politique nationale genre constitue-t-il pour le gouvernement du Burkina Faso, les partenaires et les acteurs du développement, un défi majeur. C’est pourquoi le département dont elle a la charge s’est attelé à la mise en place des mécanismes institutionnels chargés de conduire cette politique innovante en créant notamment le Secrétariat national pour la promotion du genre (CONAPgenre) ainsi que ses démembrements.

C’est donc dans ce cadre et dans un souci d’efficacité qu’en lieu et place des points focaux isolés, l’option des cellules genre constituées de 10 membres (5 hommes et 5 femmes) dans chaque ministère et institution de la république, a été faite.
Placées sous l’égide du directeur ou de la directrice des Etudes et de la Planification, elles sont chargées de veiller à la prise en compte du genre dans les plans et programmes.
Au stade actuel, presque tous les ministères et institutions disposent dans leur organigramme de telles cellules.

L’atelier qui s’est tenu ce lundi à la maison de la Femme aura permis un partage d’expériences entre les cellules existantes afin de jeter un regard introspectif sur le fonctionnement de ces relais.
Pour la ministre Nestorine Sangaré, la vision innovante qui sous-tend l’organisation de cette rencontre réside « dans le développement d’un leadership institutionnel efficace et performant pour la coordination et le pilotage de la mise en œuvre de la PNG au sein des institutions ».
En effet, a-t-elle souligné dans son propos, une meilleure coordination des actions transversales et sectorielles en matière de genre permettra à court et moyen terme une réduction significative des inégalités entre les hommes et les femmes dans les secteurs prioritaires du développement.

C’est pourquoi avant de donner libre court aux échanges, la première responsable du ministère de la Promotion de la femme a fait appel à l’engagement et à la disponibilité de tout un chacun pour faire avancer les choses. « Vous êtes une armée au service de la justice sociale dans notre pays. Et comme une armée, nous allons travailler à relever le défi de l’intégration transversale du genre dans les politiques et programmes au Burkina. Chacun à son poste, vous avez des responsabilités que vous prenez à cœur ».

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur Paalga