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Insécurité : La situation est préoccupante

lundi 5 septembre 2011.

 

Il n’y a pas longtemps un car de transport en commun a été victime de braquage sur la route de Fada. Un des braqueurs disait à qui voulait l’entendre «  à partir de maintenant nous serons sur les routes. Celui qui a peur qu’il s’abstienne de voyager  ». Depuis quelques temps, les bandits de grand chemin ont remis le nez à la fenêtre pour le grand malheur des honnêtes citoyens. S’étant un moment terrés parce que traqués de toute part par les forces de l’ordre, ces hors-la-loi se sont sans doute dit que l’étau s’était desserrer. Aussi, les voyageurs et les paisibles citoyens sont à nouveaux inquiétés au vu de ce qui se passe.

Au regard des effectifs de nos forces de sécurité, des moyens dont elles disposent, la couverture du territoire suivant un maillage serré est pour l’heure très difficile. Or les bandits peuvent surgir de n’importe quel point du territoire national et à tout moment. Difficile donc d’exiger du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité de nous débarrasser à la va-vite de ces déchets publics qui empoisonnent la vie des honnêtes citoyens ? !

Il est donc évident qu’il s’agit-là d’un combat permanent et de longue haleine. Aujourd’hui, point n’est besoin d’être un devin pour savoir que la criminalité est partie intégrante de la société moderne. Toutefois, son ampleur exige une attention soutenue de la part des pouvoirs publics.

Une ampleur qui induit une certaine complexité quant à la réduction au plutôt du nombre d’agressions. En effet, le phénomène de l’insécurité ne se limite pas seulement aux coupeurs de route et autres braqueurs de cars de transport urbains. L’insécurité dans les villes et les campagnes en ajoute à sa complexité d’où l’impossibilité pour les policiers d’observer une trêve pour pouvoir souffler.

Dès qu’ils ont baissé la garde, «  ?les tapis dans l’ombre ? », ceux qui avaient passé la frontière, les nouveaux arrivés dans le milieu ont tous repris du service. On se rappelle des braquages sur la route de Koudougou qui avaient défrayé la chronique. Et lorsqu’ils sentent le danger sur nos routes, ils ciblent maintenant les services publics ou privés, si ce ne sont pas les domiciles.

Dans la région de l’Est, l’insécurité était devenue telle que la peur d’être agressé se lisait sur les visages des citoyens qui voulaient entreprendre un voyage. Beaucoup a déjà été dit sur les méthodes utilisées notamment la polémique stérile à propos d’exécutions extrajudiciaires. Si dans une société civilisée, il n’est pas question de s’adonner à un western digne d’époque éculée du Far West, la manière dont opèrent les bandits dicte bien souvent le choix de la riposte.

Depuis les attaques répétées, les forces de sécurité ont entrepris une vaste opération de traque aux bandits. Ces actions ne sont pas visibles et ne font pas l’objet de tapage médiatique. Ainsi, ces dernières semaines, certains citoyens ont constaté des descentes des forces de l’ordre dans certaines cachettes de bandits. Ces assauts ne se passent pas toujours sans résistance des bandits.

Face à la montée exponentielle de la criminalité, il est important de mettre en œuvre des actes d’urgence capables d’apporter une réponse à la hauteur des forfaits commis. Toute action politique s’apprécie d’abord du point de vue de l’efficacité, donc des résultats obtenus. Jérôme Bougouma, le ministre de la sécurité le sait, le retour de la quiétude dans nos cités et sur nos routes est une urgence.

Kibsa KARIM
L’Hebdomadaire du Burkina



Vos commentaires

  • Le 5 septembre 2011 à 16:39, par Mazawa En réponse à : Insécurité : La situation est préoccupante

    Ce sont les militaire radiés qui font se braquqage, rien que pour se venger.

  • Le 6 septembre 2011 à 10:06 En réponse à : Insécurité : La situation est préoccupante

    Vous voyez que vous ne pouvez pas vous passez des forces de sécurité alors que vous passez votre temps à écrire contre eux.Bon sang, ce ne sont pas des superhommes.Quand il ya échange de tir sur lè axes entre policier et bandits sachez qu’il s’agit là d’un acte de bravoure de leur part.ce sont dè gens courageux.Rien que l’année passé l’Asst VALMEDE Augustin a été sauvagement tué par lè tirs dè délinquant. qu’est ce qui a été fè pour sa famille. Pas plus qu’un discours de ces actes de bravoure avec des verbes conjugués à l’imparfait ou au passé simple.Vous ne pouvez pas détesté lè policier et demandé qu’ils se sacrificent pour vous autrement sè vouloir une chose et son contaire.

  • Le 6 septembre 2011 à 11:58 En réponse à : Insécurité : La situation est préoccupante

    Militaires ou pas, les faits sont là et il faut agir et vite ! Il faut que les autorités galvanisent nos forces de sécurité en leur donner les moyens de lutte mais aussi des moyens de motivations. Je prends pour exemple le fameux statut particulier de la police nationale. Il faudrait aussi demander aux policiers de ne pas gifler ces bandits au risque de les tuer et d’en prendre pour 10 ans.

  • Le 6 septembre 2011 à 18:36, par leregard En réponse à : Insécurité : La situation est préoccupante

    Bien sûr la question récurrente de l’insuffisance d’effectifs est sans cesse avancée pour ne rien faire ou justifier nos échecs.Il y a plus profond que cela. Il y a d’abord ce que les chefs des forces de sécurité inculquent dans le mental de leurs agents dont le métier est de protéger et d’assurer la sécurité des populations entre autres. A faiblesse d’effectifs, il faut compenser par la technologie et l’organisation. Cela est de la responsabilité du ministre et de ses différents DG et directeurs. La téléphonie mobile pourrait être un excellent outil tant et si bien que si tous les fournisseurs couvraient entièrement le territoire national. J’ai fait l’expérience (il y a quelques années) une zone entre Pô et Ouaga, on est hors réseau. Peut-être le problème est -il résolu aujourd’hui !! Ce sont ces genres de zones qui sont utilisées par les bandits. Dans cette zone, des bandits avaient attaqué un avant poste de gendarmes placés là pour assurer la population. Mais, ceux-ci ont abandonné leur position quand les bandits ont tiré sur eux, et ont traversé le village les jambes au cou...avec leurs armes !!! Que pensez-vous que le ministre dît ? Tout simplement que ces jeunes gens avaient besoin de motivation !!! Qui était ce ministre ? Le ministre actuel chargé des affaires étrangères !!! A mon avis, c’est moins la motivation que la foi de ces personnes en leurs chefs et à la nation dont il est question. On ne peut pas se faire tuer pour une cause qu’on n’épouse pas ! Il faut donner plus de confiance aux personnes chargées de la sécurité des populations en mettant en place des institutions fortes crédibles qui reconnaissent le mérite !! L’état doit obliger tous les opérateurs de téléphonie mobile à un maillage dense et efficace du territoire sans une zone hors-réseau. Bien sûr on ne peut pas mettre à chaque mètre un agent de sécurité. Mais, je ne suis pas sûr non plus que faire circuler ces agents à moto sur des axes routiers est particulièrement efficace d’autant plus qu’entre deux passages au même point, il s’écoule certainement plusieurs heures. C’est de l’argent dépensé pour peu de résultat. La preuve plusieurs milliards avaient été votés du temps du ministre Bassolet pour assurer, avait-on dit la sécurité des populations face aux bandits armés. Le constat est que l’insécurité aggravée avec attaque ne s’est jamais arrêtée en dépit des exécutions extrajudiciaires que certaines associations de droits de l’Homme avaient dénoncées. Je pense que le Faso doit être moderne dans sa conception de la sécurité des populations. L’armée dispose d’hélicoptères, et des brigades de police /gendarmerie sont implantées un peu partout dans le pays (le maillage peut être revu pour être plus dense s’il le faut), il faut mettre en place des équipes prêtes H24 au quartier général à Ouaga (hélicoptères) et dans les brigades avec des moyens de communication, de transport et de combat efficaces (moyens de combat pour la nuit notamment). L’état doit obliger tous les opérateurs de téléphonie à introduire un système de localisation géographique de l’usager (GPS) dès lors que celui-ci appelle le numéro d’urgence, et sa position est immédiatement indiquée au quartier général de la sécurité publique (le même numéro pour tous les opérateurs de téléphonie mobile) . Le reste c’est un travail de routine que toutes les institutions de sécurité savent bien faire.
    Le Faso a donc les moyens de faire face efficacement à ce fléau. Ce n’est qu’une question d’organisation et d’équipements conséquents du personnel et de construction d’un agent de sécurité nouveau fondamentalement confiant en sa mission formaté pour servir comme le font les soldats des grandes armées dans le monde.