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Vente de bétail pour la fête : Un mouton à quatre cent mille FCFA cherche acquéreur !

lundi 29 août 2011.

 

A quelques jours de la célébration de la fête de l’Aïd-el-fitr (Ramadan), sur les marchés de bétail de Tanghin et Tampouy de la ville de Ouagadougou, le constat le même : peu de clients affluent et les prix des animaux excessifs.

La clientèle laisse à désirer sur les marchés de bétail de Tanghin et de Tampouy de la ville de Ouagadougou. A quelques jours de la fête, les fidèles musulmans ne se bousculent pas dans ces lieux de vente à bétail. Clients et vendeurs sont unanimes, les moutons coûtent excessivement cher. Les délégués des marchés de Tanghin et de Tampouy, en l’occurrence Issaka Tiemtoré et Oumarou Ouédraogo, reconnaissent que les prix sont élevés cette année. Et M. Tiemtoré de préciser que ce sont les bêtes de haute taille des régions du Nord et du Sahel (Dori, Djibo, Ouahigouya, etc.) qui coûtent le plus cher, entre soixante mille (60 000) F CFA et quatre cent mille (400 000) F CFA . Il justifie cette situation par le fait qu’avant leur mise sur le marché, les animaux sont nourris au son.

Il cite en exemple le son cubain et le son de maïs. Or, relève t-il, les prix ont quasiment doublé sur les marchés, le son cubain est passé de 3 000 F CFA à 6 000 F FCA. En plus, un commerçant du marché de Tampouy, Idrissa Kouanda, signale que dans les campagnes, les éleveurs qui les ravitaillent ont augmenté les prix des animaux. Il dit : « si tu achète un mouton à 25 000 F CFA et le transport à 1000 F CFA, le mouton te revient à 26 000 F CFA. Que faire si tu veux faire des bénéfices ? » Le responsable de ce marché, M. Ouédrago ajoute que les exportations du bétail vers les pays voisins, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, créent des situations de pénurie. Un client, Issaka Savadogo, le confirme : « il n’y a pas assez de moutons. L’année dernière, il y en avait plus ».

ll pointe du doigt un espace désert qui, selon lui, était bondé de moutons à pareil moment de l’année précédente. Il mentionne que l’année d’avant, les prix n’étaient aussi élevés. M. Savadogo, intéressé par une première bête, d’un coût de 70 000 F CFA, a fini par se rabattre sur une autre, plus petite, qu’il espère acheter à 30 000F CFA. Il confie qu’il n’était pas question de se rabattre sur les volailles même s’il ne parvenait pas à s’offrir celle-ci et qu’il prendrait un mouton à la mesure de sa bourse. A quelques mètres de là, Moussa Ouédraogo qui voulait acheter un mouton de race locale déclare que son argent n’a pas atteint la somme requise : « le commerçant dit que c’est 35 000 FCFA, or je n’ai que 25 000 FCFA ».

Il hésite, s’en va et revient plus tard pour acheter quand même. Au marché de Tanghin tout comme à Tampouy, est le même son de cloche : « le mouton, trop cher ». Des clients viennent et retournent les mains vides ou avec des animaux en deçà de leur prétention. Les vendeurs de montonts ne cachent pas leurs découragent. A Tampouy, le responsable du site fait savoir que la moyenne journalière de bêtes écoulées est de 30 à 40 tandis qu’à Tanghin, le délégué avance le chiffre de 20 à 30. Ils disent attendre la veille de la fête pour voir évoluer la tendance qu’ils fixent aux alentours de 100 à 150.

Adama BAYALA (badam1021@yahoo.fr)

Sidwaya



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