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Infrastructures du cinquantenaire : La termitière attend d’être finalisée parfaitement

mardi 23 août 2011.

 

Onze décembre 2010, jour de la commémoration des cinquante années d’indépendance du Burkina Faso à Bobo-Dioulasso. Pour l’occasion, plusieurs projets sont montés en vue de doter la ville hôte de plusieurs infrastructures socioculturelles et économiques. Quelques-unes n’ont malheureusement pas vu le jour. Et le monument du cinquantenaire semble ne pas être terminé comme il était prévu.

Ce fut un moment inoubliable pour tous les Burkinabè, ce 11 décembre 2010 à Bobo-Dioulasso. Sachant en effet qu’elle devait réserver un accueil digne de ce nom à ses hôtes, l’autorité communale avait pris les devants en faisant réaliser assez d’études techniques à soumettre au gouvernement, mais également aux Partenaires techniques et financiers (PTF). Pour naturellement des besoins de financement dont l’objectif est de redonner une « vraie » beauté à la capitale « culturelle et économique ». Au titre de ces projets, il y avait entre autres, la réhabilitation de toutes les voies et rues en bitume, la construction de deux gares routières aux secteurs 20 et 24. La construction du marché de fruits et de légumes, le réaménagement de différentes places publiques à savoir la place Ouezzin Coulibaly, celle de la Femme, celle du Paysan, les Trois luttes, et la place de l’Amitié arabo-burkinabé.

Sur fonds de l’Etat, des PTFs et de la commune, trois grandes voies ont été bitumées sur 1,300 km et 1 km pour la rue Sakidi Sanou avec une emprise de 9 m contre 6 m auparavant. Toutes les voies, selon le Directeur des services techniques municipaux (DSTM), Drabo Saydou ont un réseau de drainage et d’éclairage public. Le marché de fruits est bien réel même s’il faut encore 21 millions de F CFA pour qu’il soit définitivement investi par les bénéficiaires. En outre, seule la place de la Femme a été retouchée pour résoudre de l’avis du DSTM, la question de fluidité de la circulation de cette zone qui enregistre assez d’accidents. A la question de savoir si certaines réalisations telles que les dimensions de certaines voies bitumées (4,5 mètres de largeur) ne sont pas petites au regard de la densité de la circulation, M. Drabo répond par la négative tout en soutenant que c’est plutôt les anciennes voies qui étaient petites.

« Celles qui viennent d’être réhabilitées ont une emprise, il y a donc une possibilité de faire une extension. Tout dépendra des moyens financiers », a-t-il laissé entendre. Quant aux arbres, au total 391, soit des flamboyants et des caïlcédrats ont été plantés en remplacement de ceux qui ont été déracinés en son temps pour la construction des routes.

Qu’en est-il du symbole de la commémoration du cinquantenaire ?

Réalisé à des millions de francs FCFA, le monument du Cinquantenaire érigé en termitière et entouré de quatre étalons, ce joyau selon le DSTM n’a pu être finalisé totalement par faute de temps. Inondé très souvent par de la poussière et même par la boue en cette saison des pluies, le directeur pense que la mairie peut introduire une requête auprès de l’Etat pour un réaménagement du monument afin qu’il soit plus attractif. Pour son entretien, Drabo Saydou soutient que deux agents de la commune ont été affectés pour le nettoyage.

« Ils y sont permanemment », a-t-il souligné. Le hic, poursuit-il, deux voies non bitumés convergent vers le monument qui l’empêche ainsi d’échapper à la poussière. C’est pourquoi, le directeur pense que des dispositions auraient pu être prises, ne serait-ce que faire du bitume sur chacune des voies qui ne sont pas bitumées pour une plus grande visibilité mais surtout pour la propreté du monument.

L’assainissement de Sya, ce n’est plus qu’un cauchemar

Le directeur des services techniques municipaux a affirmé que plus d’un milliard de nos francs de travaux d’assainissement ont été réalisés dans la commune de Bobo-Dioulasso. Pour se justifier, il a fait allusion aux secteurs 12 et 13 où il y a de cela deux ans, des rues étaient impraticables et les eaux de drainage causaient beaucoup d’ennuis aux résidants. Pour y pallier, de gros collecteurs ont été construits avec un résultat satisfaisant de curage de caniveaux. « Cette situation n’est plus qu’un vieux souvenir pour les habitants de ces secteurs », se réjouit le DSTM.

Pour le « colmatage » des nids de pouls, qui se déroule en ce moment sur certaines voies, il indique qu’il ne va malheureusement pas concerner toutes les voies pour des raisons financières. « Il faut dire qu’en réalité, c’est tout le centre ville de Bobo-Dioulasso qui demande un réaménagement au regard de l’ancienneté des bâties », a conclu Drabo Saydou.

Bassératou KINDO

L’Express du Faso