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Luc Adolphe Tiao en famille à Pouni

lundi 22 août 2011.

 

Le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, a séjourné le 21 août 2011 à Pouni, son village natal, où il a parrainé la première édition du Forum des jeunes de la commune (FOJECOP) ainsi que la cérémonie de plantation d’arbres de l’association « Ni n’du ». Son séjour a pris fin par une rencontre avec les ressortissants de la localité où les priorités de développement ont été exposées suivies d’esquisse de solutions.

Le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, a, pendant son séjour, à Pouni, le 21 août 2011, parlé à cœur ouvert à ses parents, afin que main dans la main, le développement de la localité et des communes environnantes soit propulsé au bénéfice du Burkina Faso tout entier. Pour se faire, il faut que les cœurs s’apaisent afin que les uns et les autres puissent se regarder et se parler. C’est ainsi que le Premier ministre Tiao a, devant ses parents, abordé le sujet suivant en ces termes : « Comment ne pas évoquer ici, aujourd’hui, un homme qui a servi d’exemple et a ouvert la voie de la réussite à nombre de cadres de cette région ? Je veux parler, paix à son âme, du lieutenant-colonel de gendarmerie, Nézien Badembié, ancien chef d’état-major de la gendarmerie et ministre de la Défense sous le CMPRN, connu pour sa droiture, son intégrité et sa compétence, fauché à l’avènement du Conseil de salut du peuple(CSP) en 1982, par cette vague de violences qui a marqué notre pays à un moment de son histoire.

Par l’élan de réconciliation nationale et de pardon instauré par le président du Faso, puisse que sa mémoire soit réhabilitée pour que son âme repose définitivement en paix et que le cœur de ses épouses, de ses enfants, frères et sœurs s’apaisent ». Cette annonce a été accueillie par des applaudissements et des cris de joie. Ainsi le député Béli Etienne Gué, n’a pas hésité de proposer ses services, lui qui dit y avoir déjà pensé dans le temps, rassurant Luc Adolphe Tiao de son soutien pour entamer des démarches afin de réhabiliter Nézien Badembié. A entendre M. Tiao, l’environnement est favorable pour gérer la situation. En tous les cas, le Premier ministre a fortement remercié ses parents pour l’accueil chaleureux à lui reservé tout en appelant les fils et filles de la région à le soutenir afin qu’il réussisse sa mission.

« Devant mes frères et sœurs, je témoigne de nouveau, au Président du Faso, Blaise Compaoré, toute ma profonde gratitude et reconnaissance infinie d’avoir été distingué parmi tant de compétences dont regorge le Burkina Faso. J’ai un seul serment, c’est de ne jamais trahir cette confiance qu’il a placée en moi. Je me sacrifierai, s’il le faut, pour consolider ce que le Président du Faso a construit pour ce beau pays », a affirmé Luc Adolphe Tiao, en prenant ses parent à témoin.

Des priorités exposées au Premier ministre

Après avoir visité des champs expérimentaux de recherche et de modélisation des systèmes semenciers et procédé à une plantation symbolique d’arbre initiée par l’association « Ni n’du » qui veut dire solidarité, entente, union et fraternité en Nuni, dont Julienne Traore/Gué est la présidente, le Premier ministre a eu une rencontre avec les ressortissants de la localité, notamment ceux de Pouni, Zawara et Zamo. Les préoccupations des trois communes ont été exposées à Luc Adolphe Tiao. Il s’agit essentiellement de soucis liés à l’éducation, à la santé, au désenclavement, à l’électrification et à l’économie. Pour ce qui est de l’éducation, les populations ont souhaité la construction de collèges et la réfection des infrastructures scolaires en piteux état.

Quant à la santé, les ressortissants ont souhaité la construction de nouveaux centres de santé et de maternités dans la zone. L’enclavement semble une préoccupation forte des populations de Pouni, notamment Zawara qui n’a pas de pont et qui est difficile d’accès en saison des pluies. Le besoin de microcrédits et l’aménagement des terres pour la maraichéculture tiennent également les populations à cœur. La plupart des problèmes posés par les ressortissants ont été diagnostiqués par le FOJECOP, dont la première édition s’est tenue les 20 et 21 août 2011 à Pouni. Luc Adolphe Tiao, tout en notant que les préoccupations sont les mêmes dans toutes les régions, a avant tout, appelé les populations à prendre, elles-mêmes leur destin en main, car le gouvernement ne peut pas tout faire.

Néanmoins, tout en évitant de faire des promesses qui pourraient paraître démagogiques si elles ne se réalisaient pas, M. Tiao a promis, incessamment, de gérer les situations d’urgence à savoir la réparation de la toiture du collège de Zamo, décoiffée depuis 2010 avant la rentrée prochaine. L’électrification de Pouni et de Tita a aussi été annoncée pour au plus tard 2012. S’adressant au FOJECOP dont il est le parrain, le Premier ministre s’est exprimé ainsi : « Chers filleuls, permettez-moi de rappeler à votre attention que la jeunesse n’est pas une période de la vie, plutôt un état d’esprit. La jeunesse est un état d’esprit où le courage prévaut sur la timidité et le goût de l’aventure sur la recherche du confort.

On ne vieillit pas parce que les années s’ajoutent, mais parce qu’on abandonne ses idéaux. Ainsi, si vous abandonnez vos rêves et ceux des autres et que vos espoirs s’envolent, si la flamme de vos ambitions s’éteint, alors, vous êtes vieux dans votre jeunesse […] Afin d’embrasser la vie et vivre avec passion, vous devez savoir perdre avec classe et vaincre en osant, car le monde appartient à ceux qui osent ! » L’association « Ni n’du » a planté 400 arbres sous les conseils du co-parrain de l’activité, le ministre de l’Environnement et du Développement durable dont la philosophie du département est de planter peu pour mieux entretenir. Le Premier ministre a été accompagné à Pouni par de nombreux amis dont des membres du gouvernement.

Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr)


Le devoir de mémoire
de Luc Adophe Tiao

« …Il n’y a rien de plus mauvais au monde que l’ingratitude de l’homme, surtout celle à l’encontre de ses géniteurs ! Justement, la sagesse populaire dit que celui qui ne sait pas d’où il vient, ne sait pas où il va. De même, le devoir de mémoire et de la reconnaissance sont des valeurs que nous africains savons témoigner à l’occasion des grands événements. Comment pourrais-je m’adresser à vous aujourd’hui 21 août 2011, sans avoir une pensée forte pour ceux qui ont marqué ma vie et contribué à faire de moi ce que je suis de nos jours ? Que l’on me pardonne d’ouvrir une parenthèse qui n’a peut-être rien à avoir avec cette cérémonie, mais j’y tenais depuis que j’ai été nommé.

Je m’adresse à mes parents et je voudrais leur dire des choses que je porte dans mon cœur depuis des années. Je voudrais saluer, ici, la mémoire de mon père, André Badémé, un des tout premiers cadres de la région, connu pour sa générosité, son humanisme et sa disponibilité à toujours rendre service au premier venu. M. Badémé, en son temps, payait l’impôt de nombre de villageois ici pour les empêcher de subir les humiliations de la colonisation. Il a été fauché en pleine fleur de l’âge, c’est-à-dire à 36 ans, alors qu’il avait un avenir tout tracé devant lui. Comment pourrais-je ne pas évoquer la mémoire de celle qui ne m’a pas enfanté, mais qui m’a nourri de son sein ? Celle qui m’a aimé plus que son fils et a programmé la voie de ma réussite ! Je veux parler de la première épouse de mon père, maman Elibié Marie Nagalo … »

A.T.

Sidwaya



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