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Fait de chez nous : Il meurt dans une chambre de passe en action

vendredi 19 août 2011.

 

Si Boris savait que la mort l’attendait ce jour là, il n’oserait pas inviter son amante encore moins se rendre sur les lieux de sa mort. Mais hélas ! Mille fois hélas ! La mort est incontournable si notre heure sonne. Les philosophes disciples de la fatalité diront que c’est le destin. Destin ou pas, ce qui est sûr, c’est que Boris a été retrouvé mort après son rendez-vous amoureux. Le jour des faits, Boris avant de quitter sa concession, informe ses trois femmes qu’il se rendait dans un bar restaurant de la cité pour y payer son plat préféré. Ses femmes lui souhaitent bon retour non sans plaisanter en lui demandant d’en payer pour elles. Toute chose que monsieur ne refuse pas.

Pendant ce temps, il avait déjà joint sa chérie sur son téléphone portable. Rendez-vous avait donc été pris au même restaurant bar. Rita, l’amante de Boris n’a pas manqué au rendez-vous, car elle savait qu’après la partie avec son « vieux môgo », elle aura de l’argent, beaucoup d’argent. Un intérêt qui justifie d’ailleurs l’amour entre les deux qui ne sont pas d’une même classe d’âge. Rita a à peine la vingtaine d’années. Tandis que Boris lui il a les 50 ans bien sonnés. Des gens disent qu’il a même les 60 ans. Vrai ou faux, seules les pièces civiles du regretté peuvent le confirmer. Depuis la mort de Boris, les commentaires vont bon train. Là encore seule Rita peut dire comment la mort a fauché son chéri. La rumeur qui court sur les conditions de la mort de Boris, est qu’il serait mort dans les bras de Rita pendant l’action.

Ayant senti que Boris ne bougeait plus, Rita s’est cherchée sans mot dire au gérant. C’est longtemps après que ce dernier a retrouvé le corps de Boris sans vie sur un des lits. Il a informé qui de droit et le corps a été enlevé et remis à la famille de Boris. Une mort qui continue d’opposer la famille de Boris à celle de Rita. Des rumeurs font déjà cas de menace de mort sur un des proches de Rita. Et c’est le lieu d’interpeller l’autorité à être vigilante pour éviter des situations de vengeance entre les deux parties. Une mort qui donne à réfléchir aux vieilles personnes amoureuses de petites filles. Car physiquement, il y aura sans doute déséquilibre entre la vieille personne et la jeune fille. Et comme il y a des moyens thérapeutiques pour donner du tonus, des vieillards n’hésitent pas à les utiliser.

Mais attention ! Pour les cardiaques, c’est chose très dangereuse. Nous ne pouvons que souhaiter paix à l’âme de Boris, tout en citant William Faulkner qui dit, « un homme est la somme de ses propres malheurs. On pourrait croire que le malheur finira un jour par se lasser, mais c’est alors le temps qui devient votre malheur ».

Souro DAO (daosouro@yahoo.fr)

L’Express du Faso



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