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Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

jeudi 18 août 2011.

 

Depuis 2004, le Burkina Faso est passé à la phase de la communalisation intégrale du territoire. Des 49 communes urbaines fonctionnelles, se sont ajoutées 303 communes rurales. Les élections municipales de 2006 ont doté, en plus des communes urbaines, celles rurales de conseils municipaux. Depuis lors, beaucoup de communes ont traversé des crises. Conseils municipaux divisés, tension entre population et organes délibérants communaux, analphabétisme des conseillers, affaires de détournements, autant de maux qui minent certaines communes et entravent leur développement. Décryptage.

La décentralisation est un système d’organisation administrative qui consiste à permettre à des collectivités territoriales de s’administrer par des moyens semblables à ceux de l’Etat. L’un des principes essentiels en la matière est que ces entités créées puissent délibérer librement sur toutes les affaires les concernant. C’est dans cette perspective que s’inscrit la communalisation intégrale. Si certaines communes, surtout celles urbaines, arrivent à amorcer leur développement, ce n’est pas le cas chez d’autres qui peinent toujours à définir ou conduire un plan communal de développement. Tensions au sein des conseils municipaux ou entre conseil municipal et population, c’est le spectacle qui s’offre dans plusieurs communes.
A Kokologho, une parcelle, en l’occurrence le site de la mairie, divise le conseil municipal et la "famille royale".

L’affaire a même conduit les deux parties en justice. "La famille royale" accuse le conseil municipal d’avoir construit la mairie sur une parcelle qui appartiendrait à un des siens. Mais pour le maire, Madeleine Nana et son conseil municipal, la mairie a été construite sur un terrain communément appelé "espace vert" conformément au plan de lotissement de 1985. Faux, rétorque René Emile Kaboré de la famille, qui indique que la mairie a été construite sur un terrain litigieux dont la genèse remonte aux années de la Révolution d’août 1984. Selon lui, ce terrain faisait partie d’un grand champ de son défunt père, Naba Boulga qui l’a donné à son frère Louis Télesphore Kaboré. Pour marquer sa propriété, ce dernier aurait fait une demande qui a fait l’objet d’un procès-verbal en 1980 signé par le Teng-Soaba du village, deux frères du chef et légalisée en son temps par le préfet-maire.

Ce document lui conférait un droit sur le terrain, selon René Emile Kaboré. "Le lotissement de 1985 a fait du tort au chef et à sa famille et a mis sur le terrain : espace vert. Mon frère a donc entrepris des démarches au service des domaines à Koudougou depuis lors pour rentrer dans ses droits", a relevé Emile Kaboré.
Outre cette affaire qui empoisonne les relations entre les deux parties et entrave, selon le maire, le travail de son conseil municipal, il y a l’affaire du siège du Centre Nerwaya. René Emile Kaboré également accuse le maire d’avoir vendu le siège de Nerwaya, situé à l’entrée de la ville, à une autre association de femme, "Promo femme". Il a indiqué que le terrain a été octroyé au centre Nerwaya par le préfet-maire en son temps en 1992 et financé par l’UNESCO.

Cependant, indique l’édile Madeleine Nana, il s’agit de deux terrains différents. "L’un est une réserve administrative et l’autre était prévu pour un centre social. Nerwaya s’est installé sur la réserve administrative et c’est le centre social que nous avons donné à Promo femmes", précise Madeleine Nana. Elle accuse René Emile Kaboré, qui n’est pas membre de son conseil municipal, de sabotage de ses actions. Selon le 2e adjoint au maire, Mahamadi Zèba, depuis la mise en place du conseil municipal, René Kaboré ne fait qu’entraver ses actions. Mais M. Kaboré rejette toutes ces accusations et récuse la manière de gérer du maire qu’il estime incompétente. Le cas de Kokologho n’est pas unique.

L’achat du véhicule du maire, pomme de discorde à Dédougou

Si l’ambiance est au beau fixe au sein du conseil municipal de Dédougou comme l’indique le 1er adjoint au maire Paulin Sangaré, l’acquisition d’un véhicule de marque "Pajero" d’un montant de 35 millions de F CFA pour le maire de Dédougou divise le conseil municipal et les citoyens. Selon le secrétaire général de la mairie, Youssouf Ouattara, la décision a été prise à l’unanimité en session du conseil municipal. Un projet de délibération justifiant l’achat du véhicule a alors été élaboré et adopté par le conseil municipal. La procédure a donc été suivie normalement, selon Youssouf Ouattara dans l’acquisition du véhicule. "L’achat de ce véhicule était même une nécessité. Par an, l’ancien véhicule du maire n’a pas moins de 3 à 4 millions de frais de réparation. A chaque fois que le véhicule va en voyage, il faut l’amener au garage à son retour", indique le secrétaire général de la mairie.

Pour le 1er adjoint au maire de Dédougou, Paulain Sangaré, s’exprimant au nom du maire en mission, il s’agit de l’image de sa ville qui est en jeu. Il estime que pour une ville comme Dédougou, chef-lieu de la région de la Boucle du Mouhoun, il n’est pas normal qu’on laisse le maire se déplacer avec un "tacaud". Sur la question, les conseillers, toutes obédiences politiques confondues sont unanimes sur la nécessité de l’achat du véhicule.

Mais certains citoyens apprécient mal l’achat du véhicule et estiment que la commune de Dédougou a d’autres priorités que des véhicules qu’ils qualifient de luxe. Yaya Sidiki, commerçant au marché de Dédougou, pense que soigner l’image de Dédougou commence d’abord par assainir la ville. "Notre priorité ici c’est l’assainissement. Mais j’ai l’impression que le conseil municipal n’a pas un projet clair pour assainir la ville", s’interroge t-il,
C. T. aurait souhaité qu’à la place de ce véhicule de 35 millions, la mairie investisse dans les secteurs de développement et de l’assainissement et payer pour le maire un véhicule modeste. "Vous avez des conseillers pour la plupart analphabètes et improductifs. Et vous vous permettez de puiser dans les maigres contributions des citoyens pour aller payer un véhicule de 35 millions de F CFA" , s’indigne Adama Coulibaly, élève à Dédougou.

Le 1er adjoint au maire, Paulin Sangaré, réplique que le véhicule relève d’une priorité du conseil municipal et précise que la mairie dispose d’un programme d’assainissement de la ville. En collaboration avec des Belges, la commune a construit un centre de stockage et de traitement des déchets, soutient-il.
Selon certaines sources, le plus grand mal qui handicape les travaux du conseil municipal de Dédougou et entrave le développement de la ville, c’est l’analphabétisme des conseillers municipaux. Selon Fulbert Dakuo, conseiller municipal du Parti pour la renaissance nationale (PAREN), plus de 80% du conseil municipal est analphabète. Pire, a-t-il ajouté, les adjoints au maire et les présidents de commissions ont, tout au plus, le niveau de la classe de CM2 et d’autres ne sont même pas allés à l’école.

"Le premier obstacle dans la mairie de Dédougou est le choix des hommes. L’exécutif communal a un problème de qualité d’hommes. Les présidents de commissions n’ont pas le niveau pour gérer leur tâche", se plaint Fatin Tiébo, conseiller municipale du Front des forces sociales (FFS). Il indique que la situation est honteuse pour une commune urbaine comme Dédougou. Mais le premier adjoint au maire, Paulin Sangaré, estime qu’il s’agit d’une affaire qui ne tient pas la route. Lors des votes, selon lui, on n’a pas demandé à chaque conseiller de présenter un diplôme avant d’être élu. Conséquence de cette situation, soutient le secrétaire général de la mairie, Youssouf Ouattara, le conseil municipal se retrouve avec des commissions paralysées, entravant les actions de la municipalité. "C’est une triste réalité parce que les commissions constituent le laboratoire du conseil municipal.

Ce sont elles qui sont l’axe principal de l’élaboration de la politique publique", relève M. Ouattara. Alassane Sié, conseiller municipal du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), reconnaît que la mairie a fait une grosse erreur dans le choix et pense que cela ne doit plus se répéter. "Le développement, ce n’est pas seulement ceux qui veulent, mais ceux qui peuvent. Dans la vision du développement, il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut", affirme M. Sié. A quelques kilomètres de Dédougou, se pose aussi le cas du conseil municipal de Safané.

Un fonds de lotissement empoisonne le conseil municipal de Safané

Depuis le mois de mars 2011, le climat est délétère au sein du conseil municipal de la commune rural de Safané dans la région de la Boucle du Mouhoun.
Certains conseillers accusent le maire, Paton Séré, de mauvaise gestion et de détournement de fonds. Dans une lettre ouverte adressée au maire en date du 7 mars 2011, les conseillers municipaux, Souleymane Soudouin Kassié, 2e adjoint au maire et Mariama Gnanou, accusent l’édile d’un détournement du fonds de lotissement de Safané d’un montant de 21 millions 596 mille F CFA. Selon le conseiller Souleymane Kassié, par ailleurs président de la commission d’attribution des parcelles, ce fonds est essentiellement issu des cotisations des demandeurs de parcelles. Il indique que le lotissement a commencé avant la communalisation intégrale sous la conduite d’une délégation spéciale de l’Etat.

A l’installation du conseil municipal de la mairie, il a été chargé de terminer le processus de lotissement. Au regard des besoins d’argent de la commune, relève M. Kassié, des conditions ont été fixées pour être attributaire d’une parcelle. "Il a été alors fixé une somme de 20 000 F CFA pour les résidants et 30 000 F CFA pour les non-résidants. Une liste a été ouverte pour tous les demandeurs de parcelles et la somme de 21 millions 596 mille F CFA a été collectée et reversée à la perception de Safané", affirme le président de la commission d’attribution des parcelles, Souleymane Kassié. Et depuis lors, plus de nouvelles sur le fonds de lotissement. Aux dernières nouvelles, poursuit-il, le maire aurait créé un compte au Trésor public en son nom pour verser cet argent. Selon le président de la commission affaires générales, Yacouba Séré, le fonds a été utilisé pour construire des routes en terre dans la commune.

Mais le président de la Commission finances, Sona Sindé, soutient qu’une partie du fonds de lotissement a servi à construire des boutiques au marché de Safané, une autre partie pour réfectionner des écoles décoiffées. Il dit ignorer le montant exact restant déposé au Trésor public. De ce fonds de plus de 21 millions, le maire Paton Séré affirme qu’il reste 6 millions logés dans un compte au Trésor. Ce compte a été créé au nom de la mairie et géré conjointement par le maire et le percepteur communal contrairement aux dires de M. Kassié. Le maire relève que les 15 596 000 F CFA ont été dépensés pour rembourser des opérations de bornage qui avaient été faites à crédit et exécuter d’autres dépenses. Il révèle même qu’à la fin des travaux du lotissement, le président de la commission d’attribution, Souleymane Kassié, avait suggéré que le reste du fonds soit partagé.

Les conseillers mécontents accusent aussi le maire d’une gestion opaque du fonds permanent pour le développement des collectivités territoriales, d’un montant de 17 millions octroyés à la mairie de Safané par le ministère en charge de l’Administration territoriale. Mariama Gnanou, conseillère municipale du CDP, laisse entendre que le maire n’a jamais donné l’information sur le montant du fonds, ni sa destination. Le maire Paton Séré réplique que la question a été discutée en conseil municipal et il a été décidé que le fonds servira à faire des forages dans trois villages. Des 40 villages que compte la commune de Safané, ces trois villages seuls disposent d’un forage, soutient le maire.

Des marchés exécutés sans avis d’appel d’offres

Selon certains conseillers, les marchés publics de la mairie n’ont jamais suivi les procédures normales en la matière. La conseillère Mariama Gnanou en veut pour preuve l’exécution des travaux de construction des boutiques au marché de Safané et le mur de la mairie. Elle indique que l’attribution des marchés n’a pas été soumise à un avis d’appel d’offres et pire, les conseillers ne savent pas quel entrepreneur exécute le marché encore moins le coût. "Il y a beaucoup de travaux de la mairie, mais c’est au passage que vous apercevez un maçon en train de travailler. Vous ne savez même pas comment le marché a été attribué", se plaint le président de la commission affaires générales, Yacouba Séré. Pour le cas du mur de la mairie, le 1er adjoint au maire de Safané, Souaré Séré, explique qu’il n’y a pas eu avis d’appel d’offres parce que le coût du marché n’atteint pas 20 millions de F CFA.

Selon lui, si le coût d’un marché public est inférieur à 20 millions F CFA, il n’y a ni avis d’appel d’offres ni passation de marché, mais un simple contrat. C’est le cas du mur de la mairie qui a coûté 17 millions de FCFA. Le maire Paton Séré reconnaît que des erreurs ont été commises dans la procédure de passation des marchés par méconnaissance des textes. Il pointe d’ailleurs du doigt Souleymane Kassié. "Je suis déçu parce que le conseiller le mieux éclairé qui pouvait nous guider dans ces choses est Souleymane Kassié. Je suis étonné qu’il se laisse tomber dans des erreurs et il cherche maintenant à me nuire, pourtant nous sommes dans le même parti, le CDP", s’exclame Paton Séré. La mairie de Safané souffre en outre, selon nos informations collectées sur le terrain, de la paralysie de ses trois commissions. Installées depuis 2006, ces commissions ne se sont jamais officiellement réunies.

Le 1er adjoint au maire, Souaré Séré, explique la situation par le manque de moyens financiers et surtout du niveau intellectuel de la plupart des conseillers. Faux, rétorque le 2e adjoint au maire, Souleymane Kassié. Selon lui, il s’agit d’un manque de volonté politique car la mairie dispose des moyens nécessaires pour faire fonctionner les commissions. Dans la région du Centre-Nord, la question de la mairie de Boussouma se pose.

Le maire de Boussouma et le ciment du cinquantenaire

Dans la commune rurale de Boussouma, région du Centre-Nord, un groupe de jeunes interdit au maire l’accès à la mairie et demande même son départ. Et pour cause, ces jeunes accusent le maire de gestion opaque et de complicité de détournement de vivres de cantines scolaires et de ciment. Selon le porte-parole des jeunes mécontents, Abdoul Moumouni Gango, lors de la fête du cinquantenaire, la population et les ressortissants de Boussouma se sont cotisés pour payer du ciment et réaliser des travaux. "A l’issue des travaux, il y a eu un reste du ciment que le maire et ses collaborateurs se sont partagés de façon frauduleuse", dénonce-t-il. En outre, l’usine Diamond cement vient chercher certains de ses agrégats à Boussouma et reverse sur chaque chargement de camion 5 000 F CFA à la mairie. M. Gango soutient que la gestion de cet argent par l’édile de la commune n’est pas orthodoxe. Les jeunes accusent aussi certains enseignants de la commune de détourner les vivres destinés aux cantines des écoles.

C’est ainsi que les jeunes ont demandé des comptes au maire et organisé une marche de protestation le 18 mai 2011 pour exiger la lumière sur toutes ces affaires et la sanction des personnes incriminées. Ils soupçonnent même le maire de complicité, car, selon Alassane Ouédraogo, depuis le début des événements, les personnes suspectées font leur réunion chez l’édile. Malgré la médiation du Dima de Boussouma et du gouverneur du Centre-Nord, les jeunes multiplient des marches de protestation et demandent le départ du maire. Pour le porte-parole des jeunes, Abdoul Moumouni Gango, l’édile de Boussouma n’a plus le droit de mettre pied à la mairie sous peine de subir la colère des jeunes.

Mais le maire, Issaka Isidore Ouédraogo, estime qu’il s’agit d’une manipulation politique pour le déstabiliser. Il indique que depuis le début des événements, il a tenté une résolution à l’amiable et même rassuré les jeunes que la lumière sera faite sur toutes ces affaires. "J’attends à ce que la lumière jaillisse de ces affaires. Je demande à la populations de rester calme", soutient le maire de la commune rurale de Boussouma, Issaka Isidore Ouédraogo.
De Kokologho à Boussouma en passant par Dédougou et Safané, les conseils municipaux traversent des crises de diverses natures à quelques mois du terme de leurs mandats. Que nous réserveront les conseils municipaux qui seront issus des municipales de 2012 ? Wait and see !

Lassané Osée OUEDRAOGO

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Couleurs politiques des communes visitées

Le Conseil municipal de Kokologho compte 23 conseillers dont 13 de l’ADF/RDA, 10 du CDP et un conseiller de l’UNDD. Le maire et ses adjoints sont tous issus de l’ADF/RDA. Quant au Conseil municipal de la commune de Dédougou, il comporte 91 élus avec 47 conseillers du CDP, 36 de l’UPR et un conseiller du PAREN. La mairie est sous la dircection du parti au pouvoir, CDP. Le conseil municipal de la commune rurale de Safané est animé par 81 conseillers. Le parti au pouvoir s’est taillé la part du lion avec 52 conseillers, l’ADF/RDA s’en est sortie avec 28, l’UPR dispose de deux députés et l’UFP d’un conseiller. La commune est dirigée par le CDP. La commune rurale de Boussouma est monocolore. Tous les conseillers municipaux sont du parti au pouvoir, CDP.

Chaque conseil municipal est dirigé par un exécutif composé d’un maire et de deux adjoints. ll est institué au sein de chaque conseil trois commissions permanentes, "affaires générales, sociales et culturelles", "affaires économiques et financières" et "environnement et développement local". Elle sont chargées de préparer les sessions.

L.O.O


L’analphétisme, racine des crises

La communalisation intégrale souffre de l’analphabétisme de ses conseillers. Lorsque l’heure de la décentralisation a sonné, les gens sont sortis des villes, villages et hameaux de cultures reculés, animés par leur volonté de participer au jeu politique, pour se faire élire conseiller municipal sans même connaître la mission qui les attendait. Mais à l’épreuve, le résultat s’est montré autrement. Beaucoup de conseillers municipaux, 80% même dans certaines communes, se sont rendus compte qu’il y a un hiatus entre la mission assignée et leur niveau intellectuel. Ce qui est paradoxal, est que dans plusieurs communes, ces personnes qui n’ont jamais franchi le seuil d’une classe, occupent des postes de responsabilité dans l’exécutif communal et dans le mieux des cas se retrouvent au perchoir de la commune.

Au-delà de ces maires et conseillers analphabètes, il y a ceux-là qui ont la chance d’aller à l’"école du blanc", mais poussés par les circonstances de la vie, ils ont vu leur parcours scolaire s’écourter.
Conséquence de cette situation, beaucoup de mairies tournent au ralenti et ont du mal à s’adapter à l’évolution de la décentralisation. Dans certains conseils municipaux, l’exécutif a du mal à choisir la langue de communication lors des sessions parce que plus de 80% des conseillers ne comprennent que leur langue locale dans une commune qui compte plus de cinq ethnies. Quelle que soit la langue utilisée, cette majorité analphabète se voit exclue des débats parce que difficile pour elle de comprendre les bases de la communalisation sans formation préalable. Ces conseillers viennent aux sessions pour juste sauvegarder leurs maigres "gombos" de sessions. Bon nombre de maires sont tombés dans des erreurs de gestion par méconnaissance des textes ou simplement piégés par leurs concurrents politiques déguisés en bon samaritain parce que analphabètes.

Cependant, la situation pouvait-elle être autrement pour un coup d’essai du Burkina Faso dans la communalisation intégrale ? Il était donc difficile d’éviter ces erreurs surtout que l’analphabétisme règne toujours dans beaucoup de départements érigés en communes rurales. La question est de voir comment rectifier le tir et sauver la décentralisation. Il y a de l’espoir pour les communes. Il s’agit de travailler à mettre les gens qu’il faut aux postes de responsabilité même s’il s’agit de poste électif. C’est pourquoi les autorités doivent s’impliquer de sorte à éviter les impositions de personnes au poste de maire. Il y a lieu même de revoir la façon d’élire le maire et ses proches afin d’avoir des personnes compétentes et surtout éviter la corruption électorale.

Avec ce mode d’élection, qu’on peut appeler "système des grands électeurs", il est très facile pour un conseiller élu de prendre en otage ou de corrompre les autres conseillers pour se faire élire à la tête d’une mairie. Pour ce faire, il serait nécessaire que chaque parti politique présente au départ une liste avec un maire, des adjoints et des présidents de commissions. Là, chaque citoyen de la commune qui vote pour un parti sait quels sont les hommes qu’il aura comme dirigeants.

L.O.O.

Sidwaya



Vos commentaires

  • Le 18 août 2011 à 02:17, par Renseignements généraux En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    pajero 35 millions,mur à 17 millions,des comptes publics sous des noms privés,détournements des parcelle,analphétisme etc etc c’est à dégouter les gens d la politique quand on veut travailler honnetement

  • Le 18 août 2011 à 02:54, par simple En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Il faut revoir tout le système des candidatures dans les mairies.
    C’est l’analphabétisme qui est à la base de tout. A bobo par exemple dans la même période ou le gouvernement interdit toute attribution de terrain, d’autres par personne interposée continue de soutirer de l’argent avec des faux reçus aux honnêtes citoyens eux aussi analphabètes. Un autre problème qui dort pour l’instant mais quand ça va se réveiller ce sera un show d’analphabète et c’est encore le gouvernement qui va aller éteindre ce feux caché dans les cendres.

  • Le 18 août 2011 à 08:54, par Abdou En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Félicitation à l’auteur de cet article. Il touche du doigt la réalité de la "Politique made in Burkina Faso". Au burkina, nous venons en politique comme nous allons à l’aventure, tenter notre chance sans réelle conviction. Dommages surtout que le pouvoir en place ne fait pas d’effort dans l’émergence d’une classe politique diversifiée. Souhaitons que les uns et les autres pourrons tirer les leçons des ces déboires et qu’en 2012 un Faso plus émergent naisse.

  • Le 18 août 2011 à 09:44, par bark biiga2du poni En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    C’est un peu marant qu’on veuille arranger en créant les mairies, et ce sont elles qui nous empoisonnent la vie ; le cas de Dédougou est fort édifiant ; comment s’octroyer une limousine pour dit-on, relever le nom de la ville alors même qu’on na pas de caniveau pour l écoulement des eaux usées ; encore moins des routes baties en terres pour ecouler les quelques récoltes acquis par la sueur de ces honnêtes cultivateurs ; entre ceux qui sont pour le "nom" et ceux qui veulent le developpment, il ya un fossé en nombre et qualité ; seuls les esprits faibles discutent des moyens de luxes tandisque les esprits forts, constructifs s’échinent sur les idées, les moyens d’agir et en somme l’amélioration des condition de vie des masses ! il ne faut pas comparer Dedougou à Pouytenga où le maire circule en bagnol ; lui même était riche avant la mairie ; il ne faut pas non plus le comparer a koupela où le maire circule lui aussi en véhicul de dernier crie : là aussi, la plupart des conseillers sont analphabètes et acquis a son sort, mais mieux il use de beaucoup de roubladise pour convaincre allant même jusqu’a vendre illicitement des parcelles à l occassion du dernier lotissement ; bien sure avec la bénédiction de son pote, Mr le Deputé L.K. Suivez mon regard

  • Le 18 août 2011 à 10:22, par Cool En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    En ce qui concerne mon village Kokologho, tout le monde sait que la famille royale fait tout pour mettre des batons dans les roues du maire ! Pourquoi Réné Emile Kaboré n’a pas fait cas de ses multiples recours en justice à Koudougou et à Ouaga qu’il a perdu ? De grâce laisser la femme travailler en paix !
    Depuis l’élection du maire pas moins de 10 procès les ont opposés jusqu’à la cours d’état et le maire à toujours eu raison. Alors ce n’est pas dans la presse que vous allez gagner ! Ceux qui connaissent Kokologho savent où se trouve la vérité.
    C’est bientôt l’heure des bilans on verra ce que la mairie à fait pour la commune ! Basons nous sur du concret pour juger les autres au lieu de chercher coûte que coûte à salir, à détruire les autres.

    Ce n’est pas pour rien que la mairie à reçu plusieurs prix et félicitation du CGD et d’autres ONG...

    Il faut vraiment qu’on résolve le problème de la chefferie traditionnelle et la politique.

  • Le 18 août 2011 à 12:48 En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    "il serait nécessaire que chaque parti politique présente au départ une liste avec un maire, des adjoints et des présidents de commissions. Là, chaque citoyen de la commune qui vote pour un parti sait quels sont les hommes qu’il aura comme dirigeants."

    C’est une excellente proposition. Espérons que le MATDS en tiendra compte. Cette proposition arrange tous les burkinabès et le Burkina faso.

    Autrement, Ce serait judicieux qu’ un des 3 maires soit d’un autre parti politique au cas où d’autres partis sont représentés. La commune est une gestion locale et sociale. On ne doit écarter personne pour raison de "touk guili".

  • Le 18 août 2011 à 12:55, par Joukov En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Donnez nous les statistiques des communes rurales où ça ne va pas. En tout cas pour moi, la communalisant integrale est une bonne chose. L’Etat a construit des écoles un peu partout dans le pays et chaque commune rurale a au moins un fils qui a fait l’école et travaille quelque part. Si les gens par peur ou couardise refusent de prendre leur responsabilté, en laissant generalement des personnes terrosisantes prendre le pouvoir dans leur village, qu’ils ne viennent pas se plaindre. Ceux qui veulent avancer avanceront et les autres resteront derrière. S’il y’a un cas qui fait mal, c’est bien Bobo. Quand je vois cette ville reclamer du Simon, je suis sidéré. Personne ne veut prendre ses responsabilités et mettre cette ville au travail.

    • Le 19 août 2011 à 00:59, par Le campagnard En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

      je crois que jusque la certaine personnes sont encore dans le floue. 352 communes dont plus de 300 qualifiées de rurales et souvent sans ressources propres. A quoi cela sert il ? c’est juste pour amuser les villageois et tromper les bailleurs de fonds. cela peut être aussi une manière d’asservir le monde rurale ? Combien y a til de communes qui comptent sur les subventions de l’Etat ? Plus de 80% des communes n’arrivent pas à couvrir leur charges de fonctionnement. LA COMMUNALISATION INTEGRALE EST UN ECHEC. LE MATDS ET LE PREMIER MINISTRE DOIVENT REVOIR CETTE POLITIQUE AFIN D EVITER UNE EXPLOSION DU PAYS

  • Le 18 août 2011 à 13:39, par BIG MAN En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    très bel article et toutes les difficultés que vous avez soulevés sont fondées.
    Je pense que vous devons nous inspirer du cas du Niger et demande que les maires et les conseillers municipaux aient au moins le CEPE.L’avenir de nos communes rurales en dépend.

  • Le 18 août 2011 à 13:55, par Beurk En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Bel article à lire et à méditer car au delà de ces quelques cas abordés par Monsieur le journaliste,il est à noter que dans tous les 4 coins du pays,les mêmes problèmes se posent quant à ce que j’appelle l’exercice de la chose importée.Vous voyez bien que la démocratie occidentale n’est pas la démocratie tout court et nous,à vouloir faire des copier-coller sur les autres sans préalable,sans préparation,sans culture politique et avec une population qui plus est,est à plus de 80% analphabètes,nul besoin de sortir des grandes écoles en science politique pour deviner qu’on arriverait à ces situations ubuesques qui sont même très nuisibles à notre cohésion sociale.Donc,il faut se donner de la peine de réfléchir au lieu de chercher chaque fois à tomber dans la facilité à vouloir copier,recopier chez les autres car je crois que d’autres formes de démocratie sont possibles et imaginables et qu’il n’est pas tard d’ouvrir le vrai débat sur nos démocraties,sur l’exercice du pouvoir démocratique,de la chose publique au Faso et au delà même cela concerne aussi tout notre continent africain.Alors pour notre avenir,on n’est pas obligé de suivre ces politiciens qui sont en réalité,que des tonneaux vides,tout juste prêts à se goinfrer à la limite de l’overdose et j’en veux pour preuve les quelques propositions lues des récentes assises du fumeux CCRP qui sont à l’opposé de ce qu’il ne faut pas faire au Burkina sinon là encore,nous nous enfoncerons plus dans cette parodie de démon-cratie.Merci et que Dieu préserve le Faso de ses démons véreux

  • Le 18 août 2011 à 14:14, par COULOU LE SAGE En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    C’est un bel état des lieux qu’il faut compléter avec les cas de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, les deux plus grandes villes du Burkina.La question de la chefferie traditonnelle qui parasite et grippe le processus démocratique est à relever également. Que dire des techniciens de l’adminstration centrale mis à la disposition des communes pour conseiller les élus mais qui se comportent comme de simples exécutants de ces derniers, surtout si travailler à la mairie,revient à se constituer un lot de parcelles qu’on revend à qui mieux mieux ?
    Au passage, si le tyle est vif, il faut que les secrétaires de rédactions fassent leur travail : "tacot" et non "tacaud" !

  • Le 18 août 2011 à 15:27 En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Est ce à dire que vous n’etes pas au courant de la situation qui prévaut dans la commune de Pissila et qui est pourtant pire que tous les cas dont vous avez citès. Je vous encourage vivement à faire un tour là bas et partager la situation avec l’opinion publique.

  • Le 18 août 2011 à 16:18, par mabel En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Très bon reportage et le thème est vraiment interressant.S’il n’ya pas de lotissement à faire dans les prochains mandats vous verrez qu’il n’y aura pas de candidat au poste de maire .

  • Le 18 août 2011 à 16:42, par WEND-YAMBA En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Bel article ! Je veux avant tout corriger quelque chose. Le Burkina Faso compte 351 communes dont 302 rurales et 49 urbaines. Parmi les communes urbaines, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso ont le statut particulier. Merci pour la compréhension !

  • Le 18 août 2011 à 16:55, par Marx En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Bien dit COUCOU LE SAGE, j’ajouterai qu’en 2012, au lieu de se précipiter pour "organiser des communales", que l’on fasse "Les états généraux de la communalisation intégrale" afin de disséquer les maux qui minent les communes. En plus qu’on banissent les fameux lotissements qui constituent pour la plupart des "programmes" des maires, et qui sont sources de division et de fragilisation du climat social.

    Il faut que les acteurs comprennent qu’indépendamment des partis politiques, au niveau communal (commune rurale) les conseillers sont pour la plupart des frères et donc doivent oeuvrer pour l’essor du Village. S’il est vrai qu’à ce niveau il n’ y a pas de candidature indépendante, que "Le développement du Village" soit le parti de tous.
    Félicitations à l’auteur du bel article !

  • Le 18 août 2011 à 17:17, par le bon citoyen En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Le problème des conseils municipaux résident de beaucoup de problème.

    1) Le manque d’information et de connaissance sur la question : Il a manqué une véritable campagne d’explication sur le fonctionnement des conseils municipaux. Ceux qui avait l’information et qui voulais en tirer profit a gardé cela secret et d’autres sont allés jusqu’à mentir à la population pour pouvoir se faire élire. A cela il faut ajouter comme vous l’avez signalé le début du processus.

    2) La non prise en compte des valeurs traditionnelles dans les textes régissant ces conseils : on est allé imposer une organisation autre que celui qui régissait les villages avant. Au départ ceux-ci ne comprenant rien, ont laissé les choses s’installer et l’application pose problème. Il y a des maires qui sont en déphasage avec les électeurs (fonctionnaire à la retraite, voyous et même des voleurs) ont été imposé dans les localités par les soit disant haut placé.

    3) L’orgueil et la cupidité des nègres : Pour l’analphabétisme n’a jamais constitué un problème dans la gestion de nos cités. Car la division territoriale communale est tellement petite que quelque soit la commune, il y a au moins une langue que tous les ressortissant parlent. Il y a que nous n’avons pas cette culture de démocratie aussi. Celui qui a perdu voit cela comme une honte et passe sont temps à combattre le gagnant. D’autres qui se sont coaliser pour gagner trouve après que chacun voulait et à les autres se mettent à combattre en plus de cela s’ajoute des problèmes de femmes, de terrain etc. … qui divisent les hameaux.

    • Le 18 août 2011 à 22:45, par Kouri En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

      A bien lire les uns et les autres on pourrait dire que le Faso a mis la charrue avant las bœufs. Tout se passe comme pour comprendre la manière dont la cité fonctionne il faut être "intellectuel", je préfère le terme instruit. Si la démocratie est la gestion par la majorité, la communalisation à la burkinabè y prétend, du moins par la simple présence d’analphabètes au sein des conseils municipaux. Une phase de pédagogie semble s’imposer car la majorité va finir par comprendre qu’on la prend pour "bête". Les analphabètes, pas si bêtes que vous semblez le dire, interprètent parfaitement la situation et attendent des BANTARE, pour enfin comprendre ce que peu de "nouveaux démocrates" traduisent à leur seule faveur. En toute modestie très peu de communes sont solvables ; pas d’assiette fiscale possible ou imaginable, pas d’esprit de com-munauté dans la même espace géographique. En plus les "intellectuels" se sont autoproclamés démocrates, experts en gestion tous genres, en gros, les pique-assiettes du peu que l’État quémande ou que les ONG distribuent. Et si la démocratie devenait un exercice de partage des connaissances des règles de la vie que les citoyens choisissent ensemble. Un vouloir vivre, un devoir faire et un savoir vivre côte à côte riches honnêtes, pauvres, instruits, intellectuels mais surtout analphabètes ! Je connais des des commerçants analphabètes qui gèrent des milliards, oui des milliards de FCFA et qui peuvent comprendre ce qui se décide pour une commune.
      En clair puisque le Burkina veut copier ce qui se fait en France, il faut apprendre à faire avec toutes les composantes de la population qu’on dit gouverner.
      Rien n’est parfait, même en France que le BF prend en modèle. Tout est question d’honnêteté et de transparence (instruit ou analphabète).
      C’est ma réaction à chaud, j’ai encore quelques idées, je reviendrai plus tard.

  • Le 18 août 2011 à 20:11, par garibaldi En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    tant qu il n y aura pas de veritable democritie au burkina le peuple va soufrire.vous savez au burkina le c d p fait son affaire avec l analphabetisme .allez y a l assemblee et ccompte le nombre de depute qui savent ce que c est que loi ou un projet de loi ? surtout les cdpistes tant que le cdp sera au pouvoir le burkina n avancera pas. compaore laisse le pouvoir on te nomme senateur a vie.que dieu benis le burkina faso

  • Le 18 août 2011 à 22:17, par L’enfant terrible du Bafudji !!!! En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    Je suis très ému par cet article ; chapeau à l’auteur ! en effet, dans les pays développés, c’est des personnes bien éduquées ayant une bonne formation intellectuelle et un sens de la moralité et du bien publique qui se présentent dans des postes de maires et conseillers ; de plus, généralement, ce sont pas des gens qui ne cherchent que la popularité dans le bon sens du terme ; ils ne sont pas avides d’argent car ils n’en ont pas besoin ; ils ont un sens du développement ; mais malheureusement chez nous en Afrique en général et au Faso en particulier,c’est des ignards, qui certainement échoué dans les études et même parfois dans la vie courante, qui souvent à la recherche d’une moindre occasion pour voler et piller des biens publiques sont des candidats dans les minicipalités ; pour des communes rurales, on peut quand même encore comprendre ; mais dans les communes urbaines, c’est dommage de constater parfois amèrement que c’est des gens qui sont parfois incapables de faire même des rapports et qui vont à des réunions pour dormir et laisser couler de la salive sur les tables ; quelle honte pour un pays qui cherche à se développer ; si par affinité et par magouille, on continue d’élire des analphabètes comme des responsables des communes urbaines, et comme l’analphabétisme est un mal contre le développement, nous resterons en arrière ; ainsi il va falloir retourner à l’âge de la pierre taillée.

  • Le 18 août 2011 à 23:05 En réponse à : Crise dans les communes : Affaires de parcelles, analphabétisme et détournements

    ARTICLE PERTINANT ; CELA FAIT UN AN LORSQUE JE SUIS RETOURNE AU FASO J AI DU MARCHE 2 SEMAINES ENTRE LA MAIRIE DE KONSA ;LE SERVICE D URBANISME ; lE SERVICE DES CADASTRES ET LA VOIRIE DE BOBO POUR RETROUVER LES TRACES DE MON CHAMP A LA FIN DU SECTEUR 21. DEPUIS 2002 J AI PLANTE DES ARBRES ET CE CONSTRUIT AVEC ELEVAGES QUI ETAIT OCCUPEE UNE PARTIE PAR MES PARENTS. CE LIEU EST DEVENU UNE FORET ET JE NE PEUX PAS TOUCHER AUX ARBRES SANS FAIRE DE DEMANDES...
    A LA MAIRIE JE LEUR EST DEMANDE POURQUOI ON M A RECENSE ET ON M A FAIT SAVOIR QUE C EST COMME CELA.
    J AI TOUT FAIT CAR J AI MES PAPIERS D EVALUATION DES ARBRES ET LA DECHARCHE QUAND J AVAIS PAYE LE CHAMP QUE C ETAIT UNE BROUSSE
    SUIS FEMME VIVANT A L EXTERIEUR MAIS JE COMPTE PAS LAISSER CES AFFAIRES DORMIR COMME CELA MEME S IL FAUT 20 OU PLUS D ANNEES. LA JUSTICE NOUS SEPARERA

    QU IL ME RESTITUE TOUT MON EFFORT ET MON ARGENT EN CALCULANT BIEN QUE SI J AVAIS DEPOSER EN BANQUE JE GAGNERAI PLUS. DES CONSEILLERS ET MAIRES QUI VIVENT SUR L HONNETETE DU PEUPLE