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Pouls de la cité : Ces dames qui creusent nos routes

vendredi 29 juillet 2011.

 

Elles débouchent un matin, sceau et balai en main et sans crier gare, se mettent à balayer, tamiser, entasser du sable, du gravillon… Elles cherchent leur pitance, diront certains. Peut- être. Mais ce qui dérange, c’est que ces femmes n’épargnent aucun espace. Aux abords des concessions privées ou dans les réserves, elles finissent par creuser des rigoles qui retiennent de l’eau, dès la saison hivernale installée. Un danger pour les enfants et des nids de moustiques pour toutes les populations riveraines, sans occulter la poussière qui les arrose au quotidien. Que sera la ville de Ouagadougou, si chacun peut se permettre ce genre d’activité, même si on comprend la motivation de ses mères de famille, une réglementation ne sera pas inutile.


La courtoisie, ce qui manque le moins

Qui veut aller loin, ménage sa monture dit l’adage. Mais qui veut parvenir à bon port à Ouagadougou, circule prudemment. En effet, c’est un pavé dans la mare de dire qu’à Ouagadougou , beaucoup d’usagers circulent mal, et même très mal causant des ennuis terribles.

A l’origine de ce calvaire, l’intolérance, pardon, l’abus de la priorité. Pire, chaque usager pense toujours être pressé et aucune seconde n’est à ménager. La conséquence, des embouteillages, des accidents. Et pourtant, il suffit d’un minimum de courtoisie et le coup est joué. Il ne faut pas aller chercher loin des exemples. En faisant un petit tour du côté du rond-point des Nations-unies, surtout en situation de délestage, vous tombez à la renverse. Que de klaxons, que d’acrobaties, que de menaces et que d’injures !

Nous n’osons surtout pas prendre le cas des environs de Rood Woko. Parce qu’en ces lieux, un autre code de la route a droit de cité et tant pis pour les novices. Mais au fond, à qui finalement profite ce désordre ? A personne. Même les taximen qui pensent économiser le carburant n’en profitent guère. En voulant prendre des raccourcis, foulant au pied le code de la route, vous finirez par en payer les frais. D’ honnêtes usagers, malheureusement aussi. Si seulement les récalcitrants de la circulation à Ouagadougou récoltaient seuls le fruit de leur imprudence, que dire, de leur incivisme ! Il est opportun d’en appeler au sens de responsabilité de tous les usagers, surtout en ces temps d’hivernage. Gardons à l’esprit comme un verset, que trop pressé à Ouaga finit toujours aux urgences traumatologiques de l’hôpital Yalgado, si ce n’est la morgue qui vous reçoit. Pour être émergent, le Burkina a besoin de tous ses fils. Evitons donc de tomber dans un gâchis, en arpentant « at round down », les rues de la capitale

Sidwaya



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