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Au coin du palais : Des coups et blessures entre deux septuagénaires

mercredi 6 juillet 2011.

 

Le mardi 28 juin 2011 à Banfora, le Tribunal correctionnel a condamné Bissiri Ouattara, un habitant de Sindou à 3 mois de prison ferme. Agé d’environ 70 ans, le vieil homme y comparaissait pour répondre des faits qui lui sont réprochés, à savoir les coups et blessures volontaires sur la personne de Yacouba Ouattara, son voisin de champ, dont l’âge avoisine le sien. Ces faits remontent au 25 avril 2011. A la suite de vols répétés dans son champ d’anacarde, Yacouba décide d’y faire un tour, un matin. C’est ainsi qu’à son arrivée, il constate une présence physique. A sa grande surprise, il découvre que cette personne n’était autre que Bissiri, celui-là même à qui il avait cédé gratuitement et volontairement une partie de son champ. Ainsi, c’est ce dernier qui venait marauder là !.

Fait notable, cette année, le champ de Bissiri n’a pas produit. Et c’est peut-être pourquoi il a décidé de se rabattre sur le celui de son bienfaiteur. Lorsque Yacouba l’a pris sur le fait, le ton est monté entre les deux et finalement, il y a eu échanges de coups. Qui a donné le premier coup de daba ? On ne le saura guère ! Toujours est-il que l’examen radiologique du vieux Yacouba a révélé une fracture au bras gauche, une autre au pied et un traumatisme au niveau du crâne. Aidé à se tenir debout au Tribunal, le vieux Yacouba est vraiment mal en point. Bissiri est invité par le président du Tribunal à expliquer le sens de son geste.

Au lieu de s’expliquer, il tente de divertir les juges, s’accordant le luxe de sourire à sa victime et provoquant ainsi des rires dans la salle. Pire, il cherche à tourner les faits à son profit. Indigné par un tel comportement, le procureur et le président du Tribunal le rappellent à l’ordre, mais rien n’y fait. L’intéressé persiste dans son comportement. Il a écopé de la peine évoquée plus haut, assortie du paiement de 701 785 FCFA de dommages et intérêts à sa victime.


Violeur et audacieux

Trois ans de prison ferme. C’est le temps pendant lequel le jeune Souleymane Soré devra croupir à la Maison d’arrêt et de correction de Banfora.
Le verdict bien que lourd, n’a véritablement surpris personne ce mardi 28 juin dans la salle des audiences du Tribunal, tant les faits sont têtus. Tout a commencé le 20 mai 2011. Ce jour-là, le jeune Soré arrive vers 19 heures au domicile de Ramatou Tera, sa voisine de domicile pour brancher son téléphone portable afin de le recharger. Habitué à la famille, il a dû se rendre aussitôt compte que le mari de la femme, commerçant de son état était en voyage sur un marché environnant. Soré repart et promet de revenir chercher son téléphone.

Il y revient effectivement vers 22 heures et, selon la version de Ramatou, Il frappe à la porte. La dame lui ouvre sans s’inquiéter. Dès que Soré se saisit de son téléphone, il sort un couteau et sous la menace de l’arme blanche, trimbale Ramatou dans la chambre conjugale, sous le regard impuissant de la petite Fatimata, sœur cadette de Ramatou, âgée seulement de 8 ans. L’acte sexuel est consommé, mais Soré n’est pas satisfait.

Le couteau toujours en main, il exige de l’argent. Sa victime optempère et lui remet 100 000FCFA appartenant à son mari, Alassane Guira. Avant de quitter ses vis-à-vis, Soré menace de mort quiconque oserait dire mot sur son acte. Informé à son retour, Guira tombe dans une colère vive et convoque tous les voisins. Tout de suite, ils conviennent de trouver un arrangement et l’affaire est visiblement close. Mais à la surprise générale, Soré menace de mort dès le lendemain, le mari de Ramatou.
Celui-ci saisit alors la gendarmerie. Invité à s’expliquer ce mardi 28 juin, Soré peine à ouvrir la bouche. Il transpire en abondance et tente de s’écrouler. Le président l’invite à observer une pause et enrôle le dossier suivant.

Il s’exécute. Après avoir retrouvé ses esprits, il revient à la barre une quarantaine de minutes plus tard et plaide non coupable. Excepté son père, tous les témoins l’accablent. Même la petite Fatimata donne des détails troublants. Soré nie les faits et accuse les autres de montage, mais sans convaincre. Faute de preuve, le procureur a requis contre lui l’application pure et simple de la loi, à savoir 36 mois de prison ferme en répression et 1,5 million de francs CFA d’amende.
Le Tribunal a retenu la peine de répression sus-citée, condamné Soré à payer 600 000F d’amende et 200 000F de dommages et intérêts à verser à la victime. Quant à son époux, il a dit ne rien vouloir.


300 000 FCFA d’amende pour détention illicite d’arme à feu

Le 13 mars 2011, son fusil calibre 12 sur l’épaule, Moussa Héma se rend dans son champ d’anacardier, accompagné de son épouse et de ses enfants dans les environs de Mangodara. Issouf Koné qui n’a pas vu venir le propriétaire du champ est surpris en train de ramasser les noix d’anacarde. Sous la menace de Moussa Koné, il prend la clé des champs mais le lendemain, il porte plainte à la gendarmerie pour menace de mort. Invité à présenter le permis de port d’arme, Moussa Koné n’y a pas été capable. Il rejette par contre l’accusation de menace de mort. Pour la détention illicite d’arme, il se confond en excuses, et demande la clémence du Tribunal. Il est condamné à 3 mois de prison avec sursis et à payer une amende de 300 000FCFA.

Rassemblés par Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya



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